Israël « saura quoi faire » si la Russie livre
des systèmes de défense anti-aériens de type S-300 à la Syrie, a prévenu mardi
le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon. « Les livraisons n’ont pas eu lieu, et j’espère qu’elles n’auront pas lieu.
Mais, si par malheur, ils (les S-300) arrivent en Syrie, nous saurons quoi
faire », a affirmé M. Yaalon à l’issue d’une réunion de la commission de la
Défense et des Affaires étrangères du Parlement.
Selon la radio militaire, M. Yaalon faisait allusion à de nouveaux raids
aériens que pourrait lancer Israël, comme il l’a déjà fait au début du mois
près de Damas. Ces attaques visaient, selon des responsables israéliens, à
empêcher des transferts d’armes au Hezbollah chiite libanais.
Moscou a défendu mardi la livraison à Damas de S-300, des systèmes sol-air
sophistiqués capables d’intercepter en vol des avions ou des missiles
téléguidés, comme un facteur de dissuasion contre une intervention extérieure
en Syrie.

« Nous considérons cette livraison comme un facteur de stabilisation », a
déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.
« Des mesures de cette sorte dissuadent en grande partie certains esprits
échauffés d’envisager des scénarios dans lesquels le conflit prendrait un tour
international avec la participation de forces étrangères », a-t-il ajouté, au
lendemain de la levée par l’Union européenne de l’embargo sur les livraisons
d’armes aux rebelles syriens. Cette décision a été critiquée par Moscou, au
moment où les efforts portent sur l’organisation d’une conférence
internationale.

« Il est question d’une livraison d’armes défensives au gouvernement du
pays, pour la défense des infrastructures et des armées contre le recours à
des moyens dont, pour autant que je sache, les rebelles et les forces
d’opposition ne disposent pas », a souligné M. Riabkov, en allusion à une
intervention étrangère.

L’installation d’un tel système compliquerait toute nouvelle frappe
israélienne en Syrie, et tout projet des États-Unis ou de leurs alliés
d’établir une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie ou d’intervenir
pour sécuriser ou démanteler des armes chimiques.
Le 14 mai, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait tenté de
convaincre le président Vladimir Poutine lors d’une rencontre en Russie de ne
pas livrer ces équipements.
M. Netanyahu a également évoqué la possibilité que ces S-300 tombent dans
les mains du Hezbollah chiite liibanais, ce qui pourrait remettre en cause la
liberté de manoeuvre de l’aviation israélienne dans l’espace aérien libanais.

Le président Poutine avait pour sa part mis en garde M. Netanyahu contre
tout acte qui déstabiliserait davantage la situation en Syrie.
La Syrie avait réagi aux raids aériens israéliens en avertissant qu’elle
répliquerait « immédiatement » et de façon « douloureuse « à toute nouvelle
attaque d’Israël contre son territoire.

JERUSALEM, 28 mai 2013 (AFP)

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Tobar

Une bonne guerre éclair et on en reparle plus pendant 10 ans.

Armand Maruani

Les russes feraient une grave erreur de mélanger les  » rebelles  » avec Israël . Ce dernier a le devoir de protéger sa population contre ses pires ennemis comme le Hezbollah . Armer ces derniers ferait déclencher les foudres d’Israël qui ne fera aucune concession sur ce sujet . Que ça plaise ou pas à Moscou .