Avant qu’il ne fût liquidé par la police française, le meurtrier jihadiste des trois soldats français-algériens et de quatre juifs, dont trois enfants, avait déclaré que son acte était motivé par le « meurtre » d’enfants palestiniens par les israéliens. Bien sûr, quand rien ne colle plus et loupe en général, il faut blâmer les juifs.

Cette excuse n’est au fait, qu’un prétexte pur et simple, une tactique de propagande pour extorquer un soutien moral des pays de l’occident en exploitant cyniquement les préjugés répugnants anti-juifs nichés à perpétuité dans les cœurs de nombreux européens.

La chansonnette de l’occupation agressive de la patrie palestinienne par les israéliens est la cause de la violence jihadiste n’est plus qu’un cliché périmé, un prétexte pour légitimer la terreur, qu’éperonnent l’antisémitisme occidental et le pop psychologique.

Des exemples de ces raisons lumineuses sont très faciles à accumuler :

– Hubert Védrine, ministre des affaires étrangères français expliquait en 2002, ciblant la recrudescence des attaques antisémites et des incendies de voitures en France :

« on ne devrait pas nécessairement être surpris que les jeunes français issus de familles immigrées ressentent de la compassion pour les palestiniens et soient perturbés quand ils voient ce qui se passe. »

– L’historien Tony Judt dans son histoire de l’Europe d’après-guerre entérinait que les attaques étaient « une conséquence directe de la suppurante crise au Moyen-Orient ».

– Réitérant cette idée originale, le général David Petraeus, dans son témoignage au Congrès de 2010, disait que le conflit israélo-arabe suscite l’anti-américanisme en raison d’un favoritisme visible des USA pour Israël.

La frustration émanant de la question palestinienne restreint le dynamisme et la profondeur de l’association des USA avec les gouvernements et les peoples en Iraq et en Afghanistan.

«Entre-temps, al-Qaida et d’autres groupes militants exploitent cette soi-disant fureur pour mobiliser un soutien. »

Conscient sans nul doute, de l’aptitude de l’occident à blâmer les juifs à tord et à travers, Oussama Bin Laden avait rajouté la Palestine à sa liste toujours croissante des prétextes pour s’attaquer à l’Amérique:

« La création et le maintien d’Israël », sermonnait-il en 2002, « est l’un des plus grands crimes, et vous les USA, êtes les chefs de ses criminels. »

Mais Bin Laden n’était jamais à court d’idées pour codifier ses meurtres.

C’étaient tout d’abord les troupes américaines stationnées en Arabie Saoudite pendant la guerre du Golfe.

Puis, en 2004, il soutenait l’ingérence américaine au Liban en 1983 qui engendra la haine des USA.

Plus tard, il maintint que les USA avaient déclaré la guerre contre les musulmans depuis 1945.

Néanmoins, dans ses déclarations après le 9/11, Bin Laden avait mentionné la véritable cause:

« Humiliation et honte » infligées aux musulmans par la dissolution du califat en 1924. La création d’Israël n’est pas et n’a jamais été la « catastrophe »véritable des islamistes, hormis l’accumulation de trois siècles d’embourbement de l’occident dans le monde islamique.

Pour les théoriciens du jihad comme la confrérie musulmane, Hassan al Banna et Sayyid Qutb, l’existence d’Israël n’est simplement que le symptôme d’une corruption plus profonde de l’Islam par les concepts occidentaux.

La brèche occasionnée permit la domination occidentale et rendit possible la création d’Israël en premier lieu.

En outre, il est difficile de distribuer des points d’honneur aux arabes ou aux musulmans pour leur manque de mansuétude face à la souffrance des fuyards palestiniens.

Les plupart des arabes avaient manifesté un mépris virulent contre les palestiniens lorsque ces derniers avaient choisi la fuite au lieu de se battre en 1948.

Ou encore, pour la façon dont les pays arabes avaient rassemblés les réfugiés palestiniens dans des camps sordides sous la protection internationale, leur refusant toute facilité d’intégration dans leurs pays.

Ajoutez à cela le total des palestiniens tués par leurs compatriotes arabes, un nombre qui éclipse de loin ceux tués par Israël pour se défendre contre les attaques terroristes.

De toute évidence, la question n’est pas le nombre de morts, de torturés, d’emprisonnés ou d’opprimés, mais plutôt l’identité de l’ennemi –des infidèles dont le sort est d’être soumis à l’Islam, qu’Allah appelait la « meilleure des nations » destinée à dominer le monde.

Le simulacre des jihadistes frustrés et compatissants pour leurs frères palestiniens tyrannisés, devient alors un procédé, une recette efficace de propagande, mais aussi une manière d’exploiter l’antisémitisme latent dissimulé encore dans l’âme occidentale afin de gagner un soutien nécessaire à leur cause jihadiste.

Il n’existe d’autre explication pour justifier la haine obsessive d’Israël par de nombreux européens – haine irrationnelle accompagnée par les incantations rituelles de « jamais plus », tout en menant un politique anti-Israël et soutenant ceux qui en fait, pavent passionnément la voie pour un autre génocide.

Vous rappelez-vous de la magnifique sortie de l’ambassadeur de France en Angleterre qui avait appelé Israël « ce petit pays de merde » pendant que les terroristes palestiniens égorgeaient les femmes et les enfants israéliens lors de l’Intifada ?

L’insulte est juste une nouvelle version des vieilles paraboles antisémites évocatrices du Der Sturmer que l’on retrouve partout en Europe.

Au cours du débat sur la guerre en Irak, un député travailliste britannique disait que Tony Blair était « indûment influencé par une clique de conseillers juifs. »

Un ancien ministre de la défense allemand avait déclaré que le président Bush voulait se débarrasser de Saddam Hussein à cause d’un « lobby juif puissant – trop puissant ».

Un membre du Parlement européen avait affirmé que dans le département de la défense américaine « les positions clés sont occupées par les juifs ; le Pentagone est aujourd’hui une institution juive. »

Et selon un récent sondage de la ligue anti-diffamatrice, ces attitudes antisémites sont en pleine croissance à travers l’Europe.

Compte tenu de ces préjugés, accuser Israël comme étant l’ennemi juré global est beaucoup plus aisé pour beaucoup d’européens et fournit aux djihadistes un puissant outil pour rationaliser leur terrorisme et faciliter l’exclusion sociale d’Israël par les européens.

Au-delà de l’antisémitisme européen, l’excuse qu’« Israël les contraints à agir de la sorte » témoigne d’une arrogance remarquable de la part des occidentaux, qui arrivent à ne commenter le comportement du Jihad que par des éléments matérialistes et psychologiques dans lesquels ils se sentent plus à l’aise.

Ainsi, les jihadistes n’ont aucun motif relevant des dérivés de leur foi, mais réagissent simplement aux péchés occidentaux comme le colonialisme et l’impérialisme, ou à un manque de liberté politique et de prospérité matérielle.

Qu’importe le nombre de fois que les jihadistes citent des chapitres et des verset du Coran, hadiths et théologies musulmanes et légistes, les trop surs d’eux-mêmes occidentaux rejettent le tout et blâment les « distorsions » d’une frange fanatique en hurlant haro aux « Islamophobes », qui ne sont en réalité, que tous ceux qui osent demander plus d’attention à ces faits.

Puisque ces rationalisations sont inabordables, nos experts et universitaires ignorent simplement l’évidence d’un courant intolérant islamique.

Ainsi, nous ne verrons rien dans la presse lorsqu’ibn Abdulaziz Al Abdullah al-Cheikh, le grand mufti du Royaume d’Arabie saoudite, déclarait récemment qu’il est « nécessaire de détruire toutes les églises dans la péninsule arabique, » comme le rapporte notre ami Raymond Ibrahim du Centre Shillman pour la liberté.

Plutôt que de prendre au sérieux les religions et reconnaître la théologie intolérante et violente de l’Islam qui mène au jihad, les intellectuels occidentaux trouvent plus facile de blâmer Israël, ce qui leur permet aussi de se consacrer entièrement à leur aversion irrationnelle du « Sionisme », la nouvelle forme du vieil antisémitisme.

La diabolisation occidentale faisant d’Israël un bouc émissaire a déformé la politique internationale et les tactiques face à la terreur jihadiste et de ses états commanditaires comme l’Iran et la Syrie.

Nous oublions qu’Israël a été le premier front bien avant l’attaque du 9/11, et est l’allié le plus important des USA dans ce conflit.

Plus l’occident compromet la sécurité d’Israël, plus les ennemis de la liberté sont encouragés et croient qu’ils seront les prochains dominateurs du monde.

Thérèse Zrihen-Dvir Article original

(Inspiré du texte de Bruce Thornton)

Mots-clés : Israël Antisémitisme USA Mufti Arabie Saoudite Ben Laden

Intifada Europe Jihad Juif Islamisme

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