Le réseau social Facebook a expliqué jeudi avoir fermé une page appelant à une « troisième Intifada » contre Israël, en raison d’une escalade de commentaires promouvant la violence, dans une lettre adressée au gouvernement israélien.
La page, qui avait attiré près d’un demi-million de « fans », a été retirée mardi après qu’Israël eut contacté la direction de Facebook, en affirmant que son contenu appelait « à tuer des Israéliens et des juifs ».
Dans sa lettre rendue publique par le bureau du ministre de l’Information Youli Edelstein, Facebook explique avoir autorisé cette page initialement parce qu’elle « commençait comme un appel à des manifestations pacifiques et que les modérateurs avaient enlevé les commentaires promouvant la violence ».
« Mais, après la publicité faite autour de cette page, de plus en plus de commentaires se sont orientés vers des appels à la violence. Et finalement, les administrateurs participaient aussi à ces appels », a indiqué le réseau social.
« Après avoir envoyé plusieurs avertissements aux administrateurs de la page (…) nous l’avons fermé », a-t-il ajouté.
Le réseau social a expliqué qu’il n’aimait pas fermer des pages, croyant en la liberté d’expression. Mais, « quand elles dégénèrent en des appels directs à la violence ou en des expressions de haine – comme cela s’est passé ici – nous devons fermer ces pages », a-t-il dit, en précisant qu’il « continuerait à le faire ».
Le page initiale avait été lancée le 6 mars et appelait à une troisième Intifada, autrement dit à un nouveau soulèvement contre l’occupation israélienne à partir du 15 mai, date de la fête de l’indépendance d’Israël que les Palestiniens qualifient de « Naqba », « catastrophe » en arabe.
Après la fermeture de cette page mardi, plusieurs pages de remplacement sont apparues, mais mardi soir elles avaient elles aussi disparu, a constaté un correspondant de l’AFP.
La première Intifada a commencé en décembre 1987 jusqu’aux accords sur l’autonomie palestinienne conclus à Oslo en 1993. La deuxième Intifada a éclaté en 2000 avant de cesser progressivement cinq ans plus tard.
JERUSALEM, 31 mars 2011 (AFP) –