Les Frères musulmans, première force politique d’Egypte, ont mis en garde samedi le pouvoir militaire contre son soutien continu au gouvernement, accusé de compromettre les acquis de la révolution.
Depuis son entrée en force au Parlement, le Parti de la liberté et de la
justice (PLJ), issu de la confrérie, met la pression sur le pouvoir militaire,
à la tête de l’Etat depuis la chute de Hosni Moubarak en février 2011,
pour
qu’il limoge le gouvernement et nomme le PLJ à la tête d’un nouveau cabinet.

Mais le Conseil suprême des forces armées (CSFA) a continué à soutenir le
gouvernement de Kamal Ganzouri.

Dans un communiqué au ton inhabituellement dur, les Frères musulmans ont
qualifié les performances du gouvernement de « plus grand échec », évoquant les
violences, les ingérences dans les affaires judiciaires, la lenteur des
réformes, la pénurie de carburant et la baisse des réserves de change.

« Quand nous avons appelé à la démission du gouvernement, son chef a refusé
et malheureusement cela a été soutenu par le Conseil militaire », a regretté le
PLJ.

« Nous ne pouvons pas rester silencieux et patients si ce gouvernement reste
en place alors qu’approche l’élection présidentielle (prévue en mai).

Cela suscite les soupçons sur l’équité du scrutin au moment où le déclin est
général », selon le parti.

« Si quelqu’un a l’intention de recréer l’ancien régime corrompu avec de
nouveaux visages, le peuple est prêt à agir afin de raviver sa révolution et
d’empêcher le navire de couler aux mains de gens sans aucun sens des
responsabilités », a-t-il prévenu.

LE CAIRE, 24 mars 2012 (AFP)

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