La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton ouvrira vendredi la voie à la reprise de l’aide militaire des Etats-Unis à l’Egypte de 1,3 milliard de dollars par an, suspendue après des inquiétudes sur la situation des droits de l’homme, selon un responsable. »Demain (vendredi), Mme Clinton certifiera que l’Egypte remplit bien ses
obligations selon le traité de paix (qu’elle a) signé avec Israël », a indiqué
jeudi à l’AFP un haut responsable du département d’Etat américain sous couvert
d’anonymat.

« Sur le plan de la démocratie, l’Egypte a fait plus de progrès en 16 mois
que durant ces 60 dernières années », a souligné la même source, citant la
tenue d’élections parlementaires libres ainsi que le transfert de l’autorité
législative à la nouvelle assemblée du peuple.

« Cependant, la transition vers la démocratie en Egypte n’est pas encore
achevée et du travail reste à accomplir pour protéger les droits et libertés
universels tout comme le rôle de la société civile et des ONG », a ajouté ce
responsable.

L’aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars fournie par les
Etats-Unis, qui a contribué à renforcer les liens entre Washington et le Caire
depuis trois décennies et scellé le traité de paix de 1979 entre l’Egypte et
Israël, a été remise en question au moment de la répression par les autorités
égyptiennes de groupes pro-démocratie.

Les relations entre Washington et Le Caire ont notamment été ternies ces
dernières semaines par les poursuites engagées par la justice égyptienne
contre 43 membres d’ONG, 16 Egyptiens et 27 ressortissants étrangers –dont
plusieurs Américains–, accusés d’avoir reçu des financements étrangers
illégaux et de s’être ingérés dans les affaires politiques du pays.

L’aide économique annuelle de 250 millions de dollars des Etats-Unis à
l’Egypte n’a, elle, jamais été remise en question.

De son côté, le sénateur républicain Patrick Leahy, qui a défendu la loi
qui lie l’aide militaire à certaines conditions, a déclaré être « déçu » par la
décision de Hillary Clinton.

« Je sais que la secrétaire d’Etat désire la réussite d’une transition
démocratique en Egypte, mais en renonçant aux conditions, nous envoyons un
message contradictoire », a affirmé Patrick Leahy dans un communiqué.

« Les militaires égyptiens (au pouvoir) devraient défendre les libertés
fondamentales et le respect des lois au lieu d’harceler et d’arrêter ceux qui
travaillent pour la démocratie », a-t-il ajouté.

WASHINGTON, 22 mars 2012 (AFP)

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