Collaborations du CNRS avec Israël.

Proportionnellement à sa population, l’Etat d’Israël est le premier producteur de technologie dans le monde »

C’est dans ces termes que le ministre des sciences et technologies, le Professeur Daniel Heshkovitz, s’est exprimé lors du congrès annuel de l’Institut Mandel sur l’Education et la Société à Kfar Maccabiah.

Il a ajouté: « Nous avons une ressource énorme, le capital humain. Comme nous le savons, les Etats-Unis sont responsables de 80% de ce qui se passe dans la recherche spatiale. Cependant, il y a trois domaines de technologie spatiale dans lesquels nous sommes plus avancés que les Etats-Unis. C’est pour cette raison que nous avons bénéficié de la visite du directeur de la NASA au mois de janvier; Ce dernier nous a proposé un partenariat dans les technologies de pointe. »

Quoique cette description ne recouvre pas toute la réalité. Le ministre Heshkovitz a toutefois émis des craintes: « l’intérêt pour les matières scientifiques et l’ingénierie est en déclin; Ceci procède du manque d’investissement dans l’éducation dans les régions périphériques du pays. Nous sommes sur une mine d’or mais nous ne l’exploitons pas. Parallèlement le niveau des études est en baisse constante dans les écoles primaires et secondaires. »

D’autre part, le Ministre a déploré la fuite des cerveaux: » Aujourd’hui, des personnes compétentes quittent le pays. Si on prend en ligne combien l’Etat investit, la formation d’un scientifique dans les sciences fondamentales coûte un million de dollars. Trois mille scientifiques israéliens d’un niveau de troisième cycle sont littéralement raflés à l’étranger. Cela signifie pour ces pays que d’autres ont semé et que ce sont eux qui récoltent. De facto, l’Etat d’Israël subventionne l’Occident déjà riche à hauteur de trois milliard de dollars par le truchement de ces scientifiques. »

D’après le Professeur Hershkovitz, Israël investit le plus haut pourcentage de son produit national brut au monde dans la recherche scientifique, à peu près 5% alors que dans les autres pays, cela se situe aux environs de 3%.

par Meir Ben-Hayoun

Rapport des collaborations du CNRS avec Israël

Israël consacre 7 985 millions de dollars à ses dépenses de recherche et développement, soit 4,64% de son PIB dont 3,05% sont financés par l’État et 0,75% par les entreprises (données OCDE 2005).

La recherche en Israël s’appuie sur 7 institutions majeures : le Weizmann Institute of Science, le Technion – Israel Institute of Technology, l’Université Hébraïque de Jérusalem, l’Université de Tel Aviv, l’Université Ben Gourion, l’Université Bar Ilan et l’Université d’Haifa. Ces institutions s’appuient souvent sur des structures privées pour les problématiques de propriété intellectuelle et de transfert technologique. Le financement de la recherche en Israël se fait par le biais du Comité de budget et de planification (PBC), dépendant du Conseil de l’enseignement supérieur et également par celui de la Fondation pour la recherche israélienne (ISF).

Accords de coopération bilatérale

Un accord de coopération scientifique entre Ministère israélien de la science et de la technologie (MOST) et le CNRS a été signé en 1992, ainsi qu’un mémorandum pour la coopération scientifique entre le CNRS et le Technion Israel Institute of Technology. Une lettre d’intention pour la coopération scientifique a été signée en 2007 entre le CNRS et le Weizmann Institute of Science (WIS).

Actions de collaboration structurées (2010)

2LEA « Laboratoire franco-israélien en neurosciences – (FILN) », « Nano-bio science – (NaBi) » sont en cours. Un troisième, « Mediterranean Observation Implementation in the South East (MOISE) » est en préparation. 1 PICS a été mis en place, en Sciences de la Vie « Investigation de l’activité neuronale dans les aires visuelles de bas niveau sous l’effet modulatoire des processus du type3 top-down et bottom up ». 2 GDRE sont également en cours avec des laboratoires israéliens, à l’INSU « Towards a Global Research Community in Electromagnetic Coupling of the Atmosphere with Near Earth-Space : E-CANES » (2008-2011) et à l’INSIS « Groupement pour les applications des Magnétosciences (GAMAS) » (2008-2011).

Le Centre de recherche français de Jérusalem (CRFJ), unité de service et de recherche du CNRS en partenariat avec le Ministère des affaires étrangères et européennes (MAEE) en SHS accueille des personnels CNRS. Ses travaux portent sur l’archéologie, les études juives et l’analyse de l’Israël contemporain et des Territoires. Le CRFJ est le plus ancien établissement du CNRS à l’étranger (1963).

En dehors des moyens spécifiquement alloués par le CNRS à ses laboratoires, les chercheurs participent avec leurs partenaires israéliens au Programme de Recherche en Réseau (P2R) du Ministère des affaires étrangères et européennes (MAEE), du Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) et du MOST.

Co-publications des UMR/UPR CNRS avec les laboratoires israéliens (hors Sciences humaines et Sociales)

Evolution des publications et co-publications.

Source : données SCI (DVD Edition ; Thomson Reuters) ; traitement CNRS/IPAM.

En terme de co-publications, Israël est le 14ème partenaire de la France dans l’Espace Européen de la Recherche (EER). Environ 51% des co-publications franco-israéliennes sont produites par des unités de recherche affiliées au CNRS, principalement en physique (17%), biologie fondamentale (11%), chimie (7%) et mathématiques (7%).
La France est le 4ème partenaire d’Israël en matière de coopération scientifique après les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume Uni.

Thématiques (2007)

Personnel de nationalité israélienne au CNRS (2008)

6 chercheurs (0.6% de l’ensemble des chercheurs issus de l’EER) de nationalité israélienne travaillent actuellement au CNRS ainsi que 15 doctorants (0,8% de l’ensemble des doctorants issus de l’EER) et 8 post-doctorants (1,1% de l’ensemble des post-doctorants issus de l’EER).

Missions en Israël des personnels des unités affiliées au CNRS (2008)

Israël est la 19ème destination dans l’EER des chercheurs CNRS avec 327 missions, soit un peu plus de 0.62% du total des missions dans le monde et environ 0.9% des missions dans les pays de l’Espace Européen de la Recherche. La durée moyenne des missions des chercheurs en Israël est de 15.4 jours.

Source : IPAM, Sigogne 2008.

Liste des collaborations structurées avec Israël

Groupements de Recherche Européens ou Internationaux (GDRE/I)
GDRE – Groupement pour les applications des Magnétosciences (GAMAS)
GDRE – Etude des évènements lumineux transitoires et de leur influence sur le couplage atmosphère magnetosphère (E-CANES)

Laboratoires européens associés (LEA)

LEA – Mediterranean Observation Implementation in the South East (MOISE)**
LEA – Nano Bio Sciences (Nabi)
LEA – Laboratoire Franco-Israelien en neuroscience (FILN)

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