Les « villes-tentes » s’étendent dans tout le pays, alors que les protestations contre les prix du logement en sont à leur cinquième jour.

Les villes qui participent vont du Néguev au nord de la Galilée, dont Kyriat Shmona et Beersheva, où les manifestants ont dressé des tentes pour la deuxième nuit d’affilée.

Les étudiants de l’université Shenkar et du centre Académique du droit et des affaires de Ramat Gan ont planté 10 tentes à un carrefour près du Stade, et indiqué qu’ils resteraient jusqu’à la tombée de la nuit pour afficher leur soutien à la manifestation.

« Il y a beaucoup de confusion pour le public. Les gens pensent que ce n’est qu’à Tel-Aviv, mais regardez à Rehovot, ou même à Beersheva. Il n’y a nulle part où vivre, et aucune alternative », affirme Roï Ezra, 25 ans, un des participants.

 »La solution pour le gouvernement est de libérer des terrains pour construire des habitations. On n’est pas sortis juste pour crier. Il y a des solutions et elles doivent être proposées. »

Les étudiants qui protestent à Ramat Gan décrivent leur situation : ils sont venus dans la région centre depuis la périphérie en raison des meilleures opportunités pour faire de hautes études, mais se sont retrouvés avec un coût de la vie très élevé dans la zone de Tel-Aviv.

« J’habite dans un moshav près de Kiryat Gat, et je prends le train aller et retour pendant plus d’une heure et demie pour chaque voyage parce que je ne peux pas trouver le moyen de payer un loyer de 3000 shekels et des frais de scolarité de 3000 shekels chaque mois », indique Itaï Ifrach. « Je ne peux m’imaginer déménager à Ramat Gan, ou n’importe où à côté. J’aimerai y vivre, cependant. »

A Tel-Aviv, dans les premiers jours de la manifestation lancée par Daphne Leef sur Facebook la semaine dernière, les tentes couvraient un seul bloc d’habitation sur la rue piétonne. Lundi matin, les tentes s’étendaient en nombre sur un deuxième bloc, et allaient du square Habima à la rue Bar-Ilan.

Par BEN HARTMAN

JPost.com

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Netanyahu : Il faudra un à trois ans pour résoudre la crise du logement

Le Premier ministre, Binyamin Netanyahu, a évoqué hier, en ouverture du conseil des ministres, les protestations contre les prix du logement qui s’étendent dans tout le pays. « Venez à Jérusalem, aidez moi à faire passer la réforme de l’immobilier », a déclaré M. Netanyahu avant d’ajouter : « Nous sommes un petit pays, il y a une forte demande de logements et pas suffisamment d’appartements, car nous avons deux procédures bureaucratiques insensées. Il faut énormément de temps pour planifier et commercialiser des logements et ce sont deux problèmes auxquels nous nous attaquons ».

Selon le Premier ministre, le gouvernement a mis en œuvre diverses mesures pour résoudre le problème des prix mais « il faudra un à trois ans pour mettre les appartements sur le marché ».

Après Tel Aviv et Jérusalem, les protestations se sont étendues hier à d’autres villes du pays. L’Union nationale des étudiants a annoncé que des campements seraient érigés à Béer Shéva, Ramat Gan, Herzliya et au collège universitaire Rupin puis, par la suite, au collège universitaire Beit Berl et à Kiryat Shemona.

« Nous nous préparons à une lutte longue et déterminée contre un gouvernement qui nous a abandonnés. Nous ne renoncerons pas tant que le droit au logement de tous les jeunes israéliens ne sera pas garanti », a déclaré le président de l’Union des étudiants, Itzik Shmuli.

Ilan Lior et Barak Ravid

Haaretz

Sources : Ambafrance-il.org

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