À Drancy, des représentants musulmans venus de toute la France ont voulu démontrer lundi qu’une entente est possible avec les juifs.Une première en France: une cinquantaine d’imams, des membres d’associations musulmanes, des représentants d’autres religions, le ministre de l’Intérieur, chargé des cultes, se sont recueillis lundi soir à Drancy, au Mémorial de la Shoah.
En tête, Hassen Chalghoumi, médiatiquement connu comme «l’imam de Drancy».
Il est le fondateur de la Conférence des imams de France, une institution sui generis, non reconnue par le Conseil français du culte musulman.
Il est celui qui prit position contre le voile intégral en France et qui professe un islam compatible avec la laïcité.
Ce qui lui vaut une inimitié farouche de la part des milieux salafistes.
Et des menaces de mort qui entraînent une protection policière.
À propos de cette expérience plutôt inclassable, cet imam très médiatique sort dans une semaine, aux Éditions du Cherche Midi, un livre avec le présentateur David Pujadas, intitulé comme le serait son programme d’action:«Agissons avant qu’il ne soit trop tard».
À ses côtés, l’écrivain d’origine juive polonaise, Marek Halter. Écrivain comblé et connu, il se définit comme un «laïque», donc un non-pratiquant.
Cependant, il est de tous les combats pour favoriser l’entente entre les cultures et les religions mais aussi la réconciliation entre Palestiniens et Israéliens pour la paix.
Ensemble et avec le soutien des autorités françaises, ils ont organisé un voyage en Israël en novembre dernier.
Seize imams venus de France avaient pu se recueillir – et même prier selon le rite musulman – au cœur du Mémorial de la Shoah, où une flamme éternelle rappelle 6 millions de victimes.
L’affaire, pour modeste qu’elle fût, fit grand bruit, dans le monde arabe comme en Israël, tant la question de la Shoah reste un sujet délicat entre musulmans et juifs mais elle impressionna.
Beaucoup de musulmans refusant Israël sont du même coup négationnistes quant à la réalité de l’extermination programmée des Juifs.
Le premier enjeu de cette rencontre de Drancy est donc en corrélation avec celui de la rencontre de Jérusalem, même si beaucoup s’interrogent sur la représentativité effective de la Conférence des imams de France, liée à la personne d’Hassen Chalghoumi.
Le second enjeu, selon ce dernier, est de «faire de Drancy un bastion fort contre l’intégrisme et le racisme.
Nous disons “stop” à l’intégrisme radical musulman. Ici nous voulons vivre l’islam citoyen, celui qui voit des imams risquer leur vie en dénonçant l’extrémisme afin de favoriser le “vivre ensemble”.
Et il y a du travail: nous commençons 2013 avec une guerre au Mali contre l’intégrisme, mais aussi ce sondage récent qui démontre que 74 % des Français ont peur de l’islam…».
Lors du dîner qui a suivi la cérémonie, le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a rendu un vif hommage républicain à cet imam.
Une occasion pour le ministre des Cultes de confirmer son soutien des religions contre l’intégrisme.
Nous sommes dans une crise et les tensions s’expriment souvent par la violence. Il faut que les gens comprennent qu’ils peuvent se parler et qu’ils n’ont pas besoin de s’entre-tuer.
Mais c’est une bombe à retardement, il s’agit donc d’apaiser les tensions au sein de la société française.
Beaucoup de mes amis intellectuels se préoccupent du monde entier, mais ils oublient que nous avons nos propres problèmes.
Cela peut servir par ricochet au Proche-Orient.
Quand les Israéliens et les Palestiniens verront les images de ces imams qui rendent hommage à la mémoire juive, et de ces juifs qui rendent hommage aux musulmans et à leur religion, personne ne restera indifférent.
L’époque actuelle n’offre plus d’espoir. Nos parents ont connu des espoirs laïques, et politiques.
Aujourd’hui il n’y a plus rien, sinon Dieu…
Ce qui explique que les religions jouent un rôle extrêmement important qui déborde le cadre de l’église, de la mosquée, de la synagogue.
Il faut que ces religieux qui drainent derrière eux des masses de gens à la recherche de l’espoir, ne soient pas en désaccord. Ils doivent montrer l’exemple.
C’est décisif, car la crise économique risque d’aiguiser les tensions entre minorités.
Et nous devons nous attendre à une montée de xénophobie, de racisme et d’antisémitisme…
Israël ne doit pas son existence à la Shoah. Mais dans l’esprit de la plupart des gens – et pas seulement des musulmans – Israël et Shoah sont liés.
Or j’essaye de dénouer ce lien: la Shoah c’est une affaire de toute l’humanité, Israël, un problème de revendication nationale justifiée.
Il y a une ambiguïté, car la plupart des musulmans refusent d’admettre la Shoah.
Pour eux la Shoah n’a même pas existé.
Ils s’imaginent qu’en l’admettant, ils reconnaîtraient Israël…
Jean-Marie Guénois/ Le Figaro.fr Article original
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L’apocalypse ne viendra pas d’Israël !
On pourra toujours tergiverser avec Israël, se donner « bonne conscience » et s’acheter une crédibilité avec des commémoration, reporter toutes les misères du monde sur Israël et sur les juifs…. Israël est réalité et vérité.
Quand à tous ceux qui se débattent contre Israël, ils se débattent contre eux-mêmes parce qu’incapable de résoudre leurs propres problèmes ils génèrent la haine et engendrent leur propre apocalypse ! Et ce n’est malheureusement pas l’histoire qui manque pour le prouver.
Aussi, à côté de la réalité des actes commis à l’encontre des juifs et d’Israël, cette photo de commémoration me paraît bien « fantaisiste », qu’ils aillent balayer devant leur porte plutôt que de venir se laver les mains avec la mémoires des millions de victimes et après alors qu’ils soient les bienvenues.
La Shoah est l’épilogue de 2000 ans d’errance et d’antisémitisme . Aujourd’hui Israël est devenue la patrie de tous les Juifs au prix de tous ces sacrifices pour que cela ne se reproduise jamais . Mais cette fois nous avons les moyens et la détermination de nous défendre . Que nos ennemis le sachent , cette fois s’ils osent ils connaîtront l’apocalypse .