Le président égyptien déchu Hosni Moubarak est apparu pour la première fois publiquement depuis sa démission le 11 février couché sur une civière, à l’ouverture de son procès mercredi matin au Caire pour meurtre de manifestants et corruption.

L’ancien dirigeant égyptien plaide non coupable. Le procès a été ajourné jusqu’au 15 août prochain et le président du tribunal, Ahmed Refaat a ordonné que M. Moubarack soit admis dans un hôpital du Caire à proximité, en attendant sa prochaine comparution. Pâle, vêtu de blanc, il a parlé à ses fils Alaa et Gamal, calmes et eux aussi habillés en blanc, la tenue réglementaire des prévenus n’ayant pas encore été condamnés.

Les fils Moubarak, qui se tenaient debout près de leur père dans un box grillagé et muni de barreaux, et l’ex-ministre de l’Intérieur Habib el-Adli ainsi que six hauts responsables de la police –également présents– doivent répondre des mêmes accusations.

Le président du tribunal pénal du Caire, Ahmed Refaat, a demandé « un silence total » pendant l’audience, en menaçant d’expulser de la salle d’audience toute personne allant à l’encontre de ses instructions.

Le procès est diffusé en direct à la télévision d’Etat.

Le Caire, 3 août 2011 (AFP)

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Moubarak en route vers l’aéroport pour être transféré au Caire

Le président déchu Hosni Moubarak a quitté mercredi l’hôpital de Charm el-Cheikh où il était en détention préventive pour se rendre au Caire afin d’être jugé pour corruption et meurtres, a indiqué la télévision d’Etat.

« Moubarak est transporté en ambulance à l’aéroport de Charm el-Cheikh en vue de son départ pour Le Caire », a indiqué la télévision d’Etat.

L’ancien chef d’Etat était en détention à l’hôpital international de Charm el-Cheikh depuis le mois d’avril à la suite de problèmes cardiaques.

M. Moubarak, 83 ans, doit comparaître sous haute sécurité devant un juge dans l’enceinte de l’école de police, dans la banlieue du Caire, tout comme ses deux fils, Alaa et Gamal. S’il est reconnu coupable de meurtre, il risque la peine de mort.

Le procès doit commencer à 09H00 (07H00 GMT) dans un amphithéâtre, où une grande cage à barreaux noirs a été installée pour accueillir les accusés.

L’ancien ministre de l’Intérieur, Habib el-Adli, autrefois redouté et toujours haï par une grande partie de la population, ainsi que six hauts responsables de la police, seront jugés en même temps.

L’homme d’affaires Hussein Salem, un proche des Moubarak, sera, lui, jugé par contumace.

LE CAIRE, 3 août 2011 (AFP)

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Egypte : 3 blessés dans des heurts devant l’hôpital où est détenu Moubarak

Trois personnes ont été blessées mardi soir dans des heurts devant l’hôpital de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï, où est détenu l’ex-président égyptien Hosni Moubarak dans l’attente de l’ouverture de son procès mercredi, a indiqué un correspondant de l’AFP.

Ces heurts se sont produits alors que M. Moubarak devait être transféré — dans la nuit ou à l’aube, à une heure qui n’a pas été communiquée– de cette station balnéaire sur la mer Rouge vers Le Caire, où il doit être jugé.

Les violences ont opposé des Bédouins à des travailleurs originaires de Haute-Egypte, selon le correspondant de l’AFP. Les causes des heurts n’étaient pas encore connues.

Des coups de feu ont été tirés devant l’hôpital et trois personnes ont été blessées, un bilan qui a été confirmé à la télévision publique par le directeur de l’hôpital.

La route menant à l’hôpital a été bloquée par les protestataires. Le bâtiment est entouré d’une forte présence policière.

Le directeur de l’hôpital a indiqué à la télévision que le transfert de M. Moubarak était « très probable, selon son état de santé ».

L’ex-président est soigné pour des problèmes cardiaques. Cinq mois après le soulèvement qui a mis fin à ses 30 ans de règne autoritaire, il doit comparaître mercredi devant un tribunal du Caire pour des accusations de corruption et de meurtre. Beaucoup d’Egyptiens disent toutefois ne pas croire à sa présence dans le box des accusés.

D’après le ministre de la Santé, M. Moubarak est en assez bonne santé pour comparaître. Ses médecins, eux, qualifient son état de « relativement stable » mais disent qu’il est dépressif et extrêmement faible car il refuse de s’alimenter.

Charm el-Cheikh (Egypte), 2 août 2011 (AFP) –

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Un ex-ministre israélien a proposé à Moubarak de se faire soigner en Israël

L’ex-ministre israélien Binyamin Ben Eliezer a affirmé mercredi avoir proposé au président égyptien déchu Hosni Moubarak de se faire soigner en Israël avant la révolution égyptienne lors d’une rencontre à laquelle participait le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu.

« Bibi (Netanyahu) et moi, nous avons vu Moubarak à Charm el-Cheikh (Mer Rouge), il était malade, je lui ai dit que la distance était très courte entre Charm el-Cheikh et Eilat (une station balnéaire israélienne également sur la Mer Rouge) et qu’il devrait venir s’y faire soigner et se refaire une santé », a affirmé M. Ben Eliezer à la radio militaire.

« Je suis sûr que le gouvernement (israélien) l’aurait accueilli, mais Moubarak qui est un grand patriote égyptien a refusé », a ajouté M. Ben Eliezer.

M. Netanyahu accompagné de M. Ben Eliezer a rencontré le 6 janvier pour la dernière fois le président Moubarak à Charm el-Cheikh.

M. Ben Eliezer, qui a été ministre du Commerce et de l’Industrie dans le gouvernement de M. Netanyahu avant de démissionner le 17 janvier avec deux autres ministres travaillistes, était le responsable israélien le plus proche du président Moubarak, à qui il a rendu de nombreuses visites.

Le président Moubarak était considéré en Israël comme un garant de l’accord de paix avec conclu en 1979 entre l’Etat hébreu et l’Egypte. En échange d’un retrait de la péninsule du Sinaï conquise sur l’Egypte durant la Guerre des Six Jours (juin 1967), Israël avait ainsi pu briser un isolement diplomatique total dans la région.

JERUSALEM, 3 août 2011 (AFP) –

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Armand Maruani

L’armée connaît mieux que quiconque le prix à payer d’une guerre contre Israël . Ce prix à payer serait peut être le pire : une guerre civile. Car il ne faut pas se tromper , ces « soulèvements « , que ce soit en Libye , en Tunisie , ou même en Syrie masquent des guerres civiles. C’est ce qui se passe en Algérie depuis une vingtaine d’années.

Armand Maruani

Ennemi de l’Iran , du Hamas et surtout des frères musulmans, Moubarak était apprécié par Jérusalem car il était le garant de la paix signée entre les deux pays. Difficile équilibre entre le désir de conserver de bonnes relations avec Israël et ne pas passer pour un traître aux yeux du monde arabe concernant le dossier israëlo palestinien . Il a fait de son mieux pour gérer ce pays si difficile à gouverner . Je pense honnêtement que le choix qui se profile à l’horizon sera entre les nazis frères musulmans représentés par l’ancien secrétaire de la ligue arabe , ou l’armée. A choisir ,je préfère cette dernière , et de loin .