La Coalition nationale de l’opposition
syrienne a entamé jeudi à Istanbul une réunion de trois jours pour discuter de
sa participation à la conférence de paix internationale « Genève 2 » et pour
élire ses nouveaux dirigeants, a constaté un journaliste de l’AFP.Les opposants doivent débuter leur réunion par une évaluation de la
situation sur le terrain, où le régime de Damas a lancé une vaste offensive
contre la ville stratégique de Qousseir, tenue par les rebelles dans l’ouest
du pays, et voter sur l’entrée de nouveaux membres dans la Coalition, a
affirmé à l’AFP une de ses porte-parole.
L’éventuelle participation de la Coalition à des négociations avec des
représentants du régime du président Bachar al-Assad dans le cadre d’une
conférence internationale dite de « Genève 2 », une initiative lancée par les
Etats-Unis et Moscou pour trouver une solution politique au conflit, devrait
être discutée samedi, au dernier jour de la réunion, a indiqué cette source.
Pressés par leurs soutiens occidentaux et arabes de s’asseoir à la table
des négociations, de nombreux membres de la Coalition ont exprimé des réserves
quant à cette initiative, réclamant des assurances de la communauté
internationale sur le départ du pouvoir du président Assad.
« Pour Genève 2, la condition (d’une participation) est que Assad
démissionne », a répété jeudi à l’AFP Salem al-Moslet, membre de la coalition.
« Ce qui est clair, c’est que si la condition de l’opposition n’est pas
remplie, il faudra intituler la conférence +Conférence Lavrov+ », a ajouté M.
Moslet, faisant référence au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, dont
le pays est l’un des principaux soutiens du régime de Damas.
A l’issue d’une réunion des Amis de la Syrie à Amman mercredi, les onze
pays participants, dont les Etats-Unis, ont convenu dans une déclaration
commune que « Bachar al-Assad, son régime et ses proches qui ont du sang sur
les mains ne pourront tenir aucun rôle dans le futur en Syrie ».
ISTANBUL, 23 mai 2013 (AFP)