Quelle stratégie devraient adopter les pouvoirs israéliens? Les éditorialistes du pays y ajoutent leur grain de sel.

Israel se montre déterminé à « empêcher l’arrivée de la flottille à Gaza », d’après les mots du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Signe d’un apaisement relatif : le gouvernement a décidé de ne plus confisquer le matériel des journalistes étrangers qui embarqueront à bord de la flottille qui tentera de forcer le blocus imposé à la bande de Gaza par Israël depuis 2007. Benjamin Netanyahu a également fait savoir que les journalistes israéliens et étrangers pourront monter à bord des navires de guerre qui intercepteront la flottille, lesquels ont reçu pour consigne d’éviter « la confrontation autant que possible » avec les militants à bord de la flottille.

Un traitement médiatique biaisé?

Dans une tribune datée du 22 juin du quotidien israélien Yediot Aharonot, Simon Plosker, co-fondateur de l’ONG HonestReporting, fustige les médias pour leur implication dans un « acte illégal ». La flottille constituerait une preuve « de la relation symbiotique entre les médias et les agitateurs anti-israéliens ». Leur présence serait uniquement motivée « par la perspective d’assister à une répétition de la performance » de l’an passé. Le souvenir des 9 passagers tués au cours de l’intervention des commandos marins israéliens sur la flottille Mavi Marmara, affrêté par l’organisation (NDLR pseudo) humanitaire turque IHH est encore pesant.

Un questionnaire présent sur le site anglophone du Jerusalem Post demande aux internautes (1.725 participants jusqu’à maintenant) quelle devrait être la réponse israélienne à l’arrivée de la flottille pour Gaza. Au top 3 des propositions le mardi 28 juin à 15h30 figuraient les options suivantes : « les passagers devraient être poursuivis en justice et les navires torpillés » (28.64%), « les navires devraient être arrêtés et confisqués et les passagers expulsés »(42.43%) et « les commandos marins devraient renforcer le blocus mais livrer la marchandise à Gaza » (15.83%).

Les conseils des éditorialistes aux pouvoirs israéliens

Yaakov Katz, journaliste du Jerusalem Post spécialisé dans les questions de défense, répertorie les différents challenges posés à l’armée et au gouvernement israéliens par l’arrivée prochaine de la seconde flottille. Cette « saison des flottilles » se présenterait comme une « version édulcorée » de la précédente flottille du fait de l’absence de l’organisation turque IHH, accusée d’être proche de la mouvance palestinienne Hamas. Par ailleurs, les commandos marins de la Shayetet 13 qui étaient intervenus en mai dernier s’avouent « mieux préparés ». Ils disposent de chiens de l’unité de défense Oketz, de canons à eau ainsi que des conseils pour mieux maîtriser les émeutes prodigués par l’unité d’élite Prison Service de Masada.

« Le terme « flottille » signifie déclaration de guerre en Israël », ainsi commence l’éditorial du lundi 27 juin du quotidien israélien de gauche Haaretz. L’éditorial dresse le portait d’un gouvernement israélien effrayé par la dimension symbolique de cette opération humanitaire. « Ils se préparent à empêcher les bateaux d’atteindre la côte de la bande de Gaza de la même manière que s’ils se préparaient à combattre un ennemi qui chercherait à porter atteinte à la souveraineté israélienne ». La leçon militaire serait ainsi la seule leçon apprise par les autorités israéliennes. L’éditorial se conclut avec une demande solennelle de laisser la flottille entrer dans la bande de Gaza pour ne pas « mettre en danger la position d’Israel dans le monde ».

Bradley Burston, chroniqueur pour Haaretz, considère cette opération comme un « test » porté à la rationalité des autorités israéliennes. « Israel ne peut plus se permettre le réflexe d’étiqueter comme terroriste tous ceux qui se livrent à des opérations anti-isréaliennes et déclarer ceux qui appartiennent à cette catégorie comme une cible légitime ».

La flottille : opération humanitaire ou politique?

L’éditorial du 27 juin du Jerusalem Post questionne la motivation humanitaire de certains membres de la flottille. Ces « navires de fous », comme est titré l’éditorial, auraient plus à cœur de « contester le droit d’Israel à se défendre contre l’importation d’armes mortelles » que de « mettre fin à la crise humanitaire à Gaza ». A charge leur faible critique à l’égard du Hamas, « une association terroriste antisémite' » d’après les mots du staff du Jerusalem Post. La conclusion de l’éditorial invite à une renonciation de la seconde opération comme étant le moyen le plus adéquat de commémorer la débacle de la première opération du ferry turc Mavi Marmara.

Cet éditorial fait écho aux propos du ministre israélien des Affaires étrangères Avidgor Lieberman qualifiant les navires de « noyau d’activités terroristes ». « Leur intention est manifestement de provoquer, ils cherchent la confrontation et le sang et à passer à la télévision», a-t-il ajouté mardi 28 juin à la radio israélienne.

Judith Chetrit – Le Nouvel Observateur

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S.LEVY

Rien de ce qui est à Israel est à vendre ni à louer, ni à donner gratuitment comme la super-énormité de grosseur d’erreur en donnant à ces foutus arabo-musulmans une partie de Gaza! Ces « refugiés » ne le sont que pour la convenance des autres pays Arabes. Ils n’ont qu’à reprendre les billions de dollars qu’ils ont reçu jusqu’à présent de chez leurs chefs terroristes et en faire quelque chose de positif au lieu d’acheter des armes et nous attaquer. Il faut commencer à réagir de la même façon qu’Entebbe, les usines atomiques de Baghdad et de Damas, etc… Et l’Iran? Un pays de chieurs qui devrait se tenir en silence avant qu’un coup dur leur tombe sur la tête. Ou peut-être on verra la France de nouveau mettre ses pattes dans le plat et donner refuge -comme à Khomeini- à quelque nouveau vagabond anti-‘semite?
S.LEVY

S.LEVY

Si j’avais le pouvoir d’ainsi faire: rassembler toutes les médias mondiales, inclus Al Jazeera, les inviter à constater et filmer les événements ( et surtout pas de conneries à la Al Doura) les informer que cette « flottille » à la Brancaleone sera mise à pic au moment où le premier bateau croise d’un seul et unique millimètre la limite des eaux territoriales conformément déterminé par le gouvernement d’Israel. Pas d’autres avertissements! Pas à consulter qui que ce soit. Israel est souveraine ayant tous les droits de se défendre et de répliquer. De cette façon il ne restera aucun doute que cette provocation a eu la réponse à sa hauteur. Les autres pays ont trouvé un nouveau sport pour se distraire: démoniser Israel et les Juifs, eh bien que le reste du monde aille se faire renverser…..
Et à qui ça ne plairait pas en Espagnol il y a une jolie expression: « …Chupame un huevo y el otro para luego, y el chorizo para el dia nuevo… ». {{Il ne faut plus mener ces bandes d’avortons syphilitiques au bain-marie,}} ça ne sert à rien, les lâches et les couards ne comprennent que la force et la vengeance, et les respectent.

Objective

Le gouvernement israelien devrait, au dernier moment, donner ordre de laisser passer la flotille pour Gaza. Pour la très grande déception des humanitaires à bord, « vacanciers en mal de sensations fortes » qui au lieu d’assister à un film d’action iraient voir par eux-memes ce qui se passe à Gaza. Par la meme occasion, les journalistes qui les accompagnent pourront dévoiler au monde les photos (qui courent beaucoup sur internet) des constructions de luxe, des jardins verdoyants et des marchés qui regorgent de marchandises. Enfin tout ce petit monde iraient rejoindre les « pauvres gazaouis » repus que l’ont voit se prélassant sur les plages de la Mediterranée.
Je conseillerais également aux humanitaires de diriger la prochaine flotille vers les taudis du Caire ou les maison en torchis des campagnes égyptiennes. Là, les attendraient des gens vaiment démunis qui auraient besoin de leur aide…
Mais que voulez-vous, ce serait moins amusant…

Armand Maruani

Confisquer les bâteaux , les vendre et dédommager les victimes du terrorisme. Quant aux pieds nickelés , ils retourneront dans leur pays respectif à leurs frais de Gaza. Anyeh leur paiera le voyage.

Armand Maruani

Je pense que les juifs devraient affrêter un bâteau qui partirait de Sète à destination de Haïfa et le baptiser « Exodus 47 ».En hommage à tous ses passagers et à Aron Aronowicz son héroïque capitaine décédé en 2009.