Le mot « récession » est présent dans tous les esprits, après que l’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a annoncé vendredi que les Etats-Unis ont perdu leur précieux triple A. Et si la France reste pour l’heure stable et garde sa notation, la crainte d’un krach immobilier en France est ravivée avec le plongeon de la Bourse. Etat des lieux de l’ensemble des indicateurs du secteur.

Le contexte international laisse place à une vive inquiétude, alors que l’on craint le pire pour les marchés financiers mondiaux. En cas de récession, le krach immobilier tant redouté, pourrait avoir lieu. Mais qu’en est-il de la conjoncture immobilière en France ? De nombreux aspects de ce secteur – crédit, ventes de logements, prix ou valeur locative -, présentent des risques. L’incertitude reste sans doute le maître mot.

Recul des ventes

La Fédération des promoteurs immobiliers fait état aujourd’hui d’une contraction de 17 % des ventes de logements neufs au deuxième trimestre 2011 par rapport à la même période en 2010. Mais dans le même temps, les prix ont continué à progresser, de près de 10 % en un an. Les effets cumulés de « l’augmentation de la qualité des logement » et de la baisse de l’avantage Scellier, appelé à être raboté davantage au gré de la chasse aux niches fiscales. Côté ancien, les transactions ont baissé de 4 % en Ile-de-France entre le premier trimestre 2010 et le premier trimestre 2011, selon les Notaires franciliens.

Les taux de crédit, bien remontés

Après une forte hausse au début de l’année, le mois de juillet est resté stable par rapport à juin, indiquait le 1er août dernier l’Observatoire Crédit Logement. Des taux qui demeurent comparables à leur niveau « de l’été 2006 lorsque le marché était en pleine expansion », appuyait l’organisme. Et la production de crédit de se maintenir également au premier semestre, bien qu’en décélération de croissance. « Le taux de croissance de la production ralentit, c’est un fait, mais quoi de plus normal à un tel niveau d’activité ? », faisait part fin juillet à LaVieImmo.com Michel Mouillart, professeur d’économie à l’Université Paris X.

L’écart se creuse dans les prix

Les prix commencent à baisser dans certaines villes de taille moyenne, selon les données publiées par les Notaires de France. Ainsi, Cassis perdait 15 % au premier trimestre, Nevers 13 % ou encore Auxerre 8 %. Mais la plupart des grandes villes restent haussières. Paris dépasse les 8 000€/m², et prend +22,7 % sur un an. « A moins qu’un vaste programme de construction soit mis en œuvre en Île-de-France, je ne vois pas comment les prix pourraient baisser durablement », livrait fin juillet Maître Thierry Delesalle, notaire dans le 1er arrondissement. Sur ce point, Laurent Pinsolle, membre du parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la République, estime pour sa part que « les prix doivent baisser. Il faut faire cesser la hausse et donc la bulle». Le moyen d’y parvenir ? « Réduire les aides fiscales, qui ne font qu’alimenter la hausse ».

Une position délicate

Enfin, il faut noter que la France demeure l’un des pays où l’immobilier est le plus surévalué au monde, derrière l’Australie et Hong Kong, selon une étude publiée par The Economist. A la troisième place, l’hexagone obtient un taux de surévaluation de 48,0 %. C’est l’écart entre le prix des biens vendus et leur valeur locative, en tenant compte des services fournis. La surévaluation est alors observée en comparant l’inadéquation des deux.

La Vie Immo.com

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DanielaMax

Impossible de savoir quand le marché immobilier français va se retourner. D’un côté, les signes d’un retournement sont là, mais de l’autre, de puissants facteurs soutiennent encore les cours. Mais il faut noter que les mêmes facteurs n’ont pas empêché le marché étasunien de s’effondrer.

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