Onze adolescents, âgés de 15 à 17 ans, sont jugés lundi et mardi par le tribunal pour enfants d’Évry, pour leur participation présumée à l’attaque d’un RER D en gare de Grigny le 16 mars. Ils sont accusés d’avoir en quelques minutes détroussé les passagers.Les faits remontent au samedi 16 mars, peu avant 23 heures, un groupe d’une vingtaine de jeunes gens aux visages dissimulés derrière des écharpes ou des capuches avait pris d’assaut, à la gare de Grigny, plusieurs rames d’un RER D en provenance de Paris. Ils avaient rançonné les passagers, contraints de leur remettre téléphones portables, portefeuilles et sacs à main. Certains avaient été frappés, mais il n’y avait pas eu de blessé grave. Le train était plein, et beaucoup de voyageurs descendaient à cette station. Cette « attaque de diligence » avait ému l’opinion publique et relancé la polémique sur la sécurité dans les transports en Ile-de-France.

Une importante opération de police avait été menée le 27 mars dans le quartier sensible de Grigny 2, classé zone de sécurité prioritaire (ZSP), et tout proche de la gare RER de Grigny. La police avait interpellé 16 personnes âgées de 14 à 18 ans, dont 13 mineurs. Au total, 19 personnes avaient été placées en garde à vue dans cette affaire. Sept d’entre elles avaient été remises en liberté. Parmi les 12 adolescents mis en cause, un seul est majeur. Jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel d’Évry le 19 avril, le jeune homme, qui affirmait avoir passé la soirée à un concert, avait été relaxé, la vidéo filmée par les caméras de la gare ne permettant pas de le reconnaître avec certitude, avait estimé le tribunal. Le parquet a fait appel de cette décision.

Aujourd’hui et demain, les onze autres jeunes hommes, dont trois ont moins de 16 ans, vont devoir s’expliquer à la barre du tribunal pour enfants d’Evry. Mis en examen à Évry le 29 mars, un d’entre eux a été placé en centre éducatif fermé (CEF), deux dans un centre éducatif renforcé (CER), quatre dans des foyers, et quatre sont hébergés dans leur famille, hors du département. Les mis en cause sont tous plus ou moins affiliés à un groupe originaire de Grigny 2, identifié comme la Mafia Grigny Danger (MGD). Cette petite bande au périmètre mouvant rassemblait entre 20 et 25 adolescents unis par des solidarités de quartier mais sans but précis, aimant s’afficher sur les réseaux sociaux ou blogs.

Alexandra Guillet / LCI TF1 Article original

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