Le chef de la diplomatie turque, Ahmet
Davutoglu, est arrivé mercredi à l’hôtel accueillant depuis une semaine à
Istanbul une réunion de la Coalition nationale de l’opposition syrienne dans
une apparente tentative de déblocage des débats entre les opposants, ont
constaté des journalistes de l’AFP. L’ambassadeur des Etats-Unis en Syrie, Robert Ford, et un diplomate
français en charge du dossier syrien sont également arrivés à la réunion de ce
principal groupe de l’opposition, dont les débats sont dans l’impasse sur une
participation à la conférence internationale de paix dite « Genève 2 ».

Un diplomate qatari et un responsable du renseignement saoudien, Salman bin
Sultan, sont aussi venus au même hôtel en compagnie de l’opposant historique
au régime de Damas Michel Kilo.

Réunie depuis le 23 mai dans un hôtel de la mégapole turque, la Coalition
ne parvient pas à s’accorder sur son élargissement à de nouveaux membres et à
adopter une position commune sur sa participation à la conférence
internationale de paix que souhaitent organiser en juin la Russie et les
Etats-Unis.

Selon ses participants et les observateurs, la guerre que se livrent
l’Arabie saoudite et le Qatar pour contrôler l’opposition syrienne est la
principale cause de ce blocage.
Principal soutien de la Coalition, le Qatar, pourvoyeur d’armes à la
rébellion, se démène pour qu’elle reste sous le contrôle des Frères musulmans,
une organisation hors-la-loi en Syrie.

Face à lui, l’Arabie saoudite joue la carte des groupes rebelles plus
radicaux, qu’elle arme tout aussi généreusement que son rival qatari, et
souhaite réduire l’influence des Frères musulmans en élargissant la coalition
à d’autres membres, comme les partisans de l’opposant historique, marxiste et
laïque Michel Kilo.

« Les choses ne bougent pas. L’opposition traverse sa plus grave crise à ce
jour », a déclaré un membre de la Coalition parlant sous le couvert de
l’anonymat, quelque minutes avant l’arrivée de la délégation internationale.

Au cours de la réunion d’Istanbul, qui devait initialement durer trois
jours, la Coalition devait, outre l’élargissement et la question de Genève 2,
se prononcer sur un gouvernement chargé d’administrer les zones aux mains des
rebelles et élire son président.

ISTANBUL, 29 mai 2013 (AFP)

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