20 morts et 225 blessés. Tel est le bilan annoncé par les autorités syriennes suite aux affrontements avec les forces de sécurité israéliennes à la frontière, dimanche.
Des centaines de manifestants palestiniens avaient tenté de forcer la frontière israélienne, dimanche, à l’occasion de la Journée de la « Naqsa », marquant l’anniversaire de la guerre des Six Jours. Ils ont toutefois été repoussés par l’armée israélienne, qui voulait éviter de rencontrer le même genre de débordements qui ceux d’il y a environ deux semaines, lors de la Journée de la Naqba.

Dimanche marquait précisément l’anniversaire du premier jour de la guerre de 1967, lors de laquelle Israël a étendu son autorité sur Jérusalem-Est, la Judée-Samarie, le plateau du Golan, la bande de Gaza et le Sinaï. « La responsabilité des incidents et des blessés repose entre les mains de ceux qui mènent ces provocations, et de tous ceux qui les encouragent à agir ainsi », a déclaré le ministre de la Défense, Ehoud Barak.

Les autorités israéliennes n’ont pas confirmé les chiffres avancés par Damas suite aux affrontements. « La Syrie a l’habitude des imprécisions », a affirmé un haut-responsable. Jérusalem estime, par ailleurs, que le gouvernement syrien a clairement donné le feu vert aux manifestants pour se diriger vers la frontière. « On peut seulement supposer que le décision a été prise en Syrie d’exploiter la situation pour détourner l’attention de ce qu’il se passe à l’intérieur du pays », ajoute le même responsable. La frontière israélo-libanaise est restée, elle, totalement calme, dimanche.

Reprise lundi ?

Une fois la nuit tombée, un groupe de manifestants a campé près de Kuneitra, faisant présager une reprise des protestations lundi.

Tôt dimanche matin, des Palestiniens des banlieues de Damas s’étaient rendus en bus dans une zone située face au village druze de Majdal Shams et dans le ville frontalière (abandonnée) de Kuneitra. Ils se sont rassemblés à la frontière sans aucune intervention de l’armée syrienne. Peu de temps après, quelque 150 activistes ont avancé vers la frontière israélienne. Les soldats israéliens ont immédiatement averti les manifestants, en arabe, de rebrousser chemin et qu’ils risquaient leurs vies s’ils tentaient de franchir la frontière. Les Palestiniens ont toutefois ignoré les avertissements, contraignant l’armée israélienne à ouvrir le feu. « Nous savons que 12 personnes ont été blessées », a seulement précisé une porte-parole militaire vers midi.

Plus au sud, à Kuneitra, une seconde infiltration a été orchestrée. Entre 200 et 300 des manifestants se sont réunis sur place, d’où ils ont jeté des pierres en direction des soldats israéliens. Quatre mines ont, par ailleurs, explosé du côté syrien de la frontière.

A Majdal Shams, la situation est restée relativement calme, selon le porte-parole de la police Micky Rosenfeld, jusqu’au soir, lorsqu’une centaine de manifestants locaux ont commencé à jeter des pierres en direction des policiers. La foule a rapidement été dispersée par les forces de l’ordre.

YAAKOV LAPPIN ET HERB KEINON

Ben Hartman a contribué à la rédaction de cet article.

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Armand Maruani

Que fait la force d’interposition de l’ONU ? Ils attendent des « bavures » d’Israël pour le condamner? Depuis 67 ils n’ont pas changé .Que ce soit à la frontière libanaise ou syrienne . Des gens payés à ne rien foutre.