Le Parlement jordanien a ratifié un accord avec
le Royaume-Uni concernant l’extradition de condamnés réclamés par Amman, dont
l’islamiste Abou Qatada, accusé de terrorisme, a indiqué mercredi à l’AFP le
vice-président du Parlement. « Le Parlement a approuvé mardi un traité avec le Royaume-Uni afin de
permettre d’extrader des suspects vers la Jordanie », a affirmé Khalil Attieh,
précisant que « l’accord ne mentionne pas spécifiquement Abou Qatada mais
l’inclut, avec d’autres ».
La justice britannique a décidé mi-mai de maintenir en détention Abou
Qatada, que Londres tente d’expulser depuis plus d’une décennie vers le
royaume hachémite, en estimant qu’il représentait une « menace pour la sécurité
nationale ».

Arrêté une première fois en 2002 au Royaume-Uni, l’islamiste, réclamé par
la Jordanie pour préparation présumée d’attentats et considéré un temps comme
un relais d’Al-Qaïda en Europe, a passé la majeure partie de la décennie
écoulée en prison, sans avoir jamais été inculpé.
En mars, après quatre mois de liberté surveillée, il a été renvoyé dans la
prison de haute sécurité de Belmarsh (sud-est de Londres), soupçonné d’avoir
violé les règles strictes de sa libération conditionnelle, qui l’empêchaient
notamment d’avoir des téléphones portables allumés chez lui.
Le Jordanien s’est dit récemment prêt à retourner volontairement dans son
pays si celui-ci ratifiait un traité prohibant l’utilisation de preuves
obtenues par la torture.

L’accord bilatéral, qui doit être ratifié par les Parlements britannique et
jordanien, vise à répondre aux inquiétudes mises en avant à plusieurs reprises
par la justice britannique pour justifier son refus d’extrader Abou Qatada,
qui habite au Royaume-Uni depuis 1993. Elle a estimé jusqu’à présent que des
témoignages obtenus sous la torture pourraient être utilisés contre lui s’il
était jugé dans son pays.

La Jordanie veut rejuger Abou Qatada dans deux affaires liées à la
préparation présumée d’attentats, qui lui ont valu d’être condamné par
contumace dans ce pays à la prison à perpétuité assortie de travaux forcés en
1998, et à 15 ans de prison en 2000.
Ce traité d’extradition, signé le 4 avril, permettrait également
l’extradition depuis Londres de Walid Kourdi, oncle du roi Abdullah II,
condamné la semaine dernière par contumace à 37 années et demi de prison

assorties de travaux forcés et d’une énorme amende pour corruption, selon M.
Attieh.

AMMAN, 12 juin 2013 (AFP)

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