Qui sème le vent récolte la tempête. Donc tempête il y a eu hier à Villepinte.

Mais qui a semé pendant 40 ans, les conditions de la colère, et de la violence actuelle ? Durant deux générations, on nous a dit et répété que l’immigration n’est pas un problème, mais une solution. Voilà que tous se réveillent et disent qu’il faut mettre un terme à l’immigration sauvage. Celui qui a imposé ce thème, après que l’on a fait taire Marine Le Pen, c’est Zemmour, que l’on veut faire taire à son tour.

À Villepinte on a découvert un tribun capable de galvaniser la foule, sachant parler aux Français, avec des arguments forts qui touchent les citoyens électeurs, qui refusent à remettre une pièce dans le jukebox LR, PS ou Macron. C’est celui qui sera le plus crédible qui fera la différence. Ceux qui espèrent encore en la diabolisation, en se croyant bien propres sur eux, après avoir dégouté 50% des Français qui désespèrent de la politique, devraient d’abord commencer par leur autocritique. Le paradoxe tient au fait que plus Zemmour est affublé de tous les termes caricaturaux, plus il est valorisé, à l’inverse le meilleur ennemi de Zemmour, c’est Zemmour lui-même. Ce sont les erreurs de Zemmour qui l’on fait chuter et non les provocations de SOS racisme, qui a voulu nous vendre pendant 40 ans une immigration heureuse. C’est donc bien cette génération SOS racisme, qui est responsable de la situation actuelle. Elle devrait donc être plus discrète, d’autant qu’étant la couveuse du parti socialiste, elle devrait regarder leur parti, qui s’est atrophié, pour devenir un nain politique et intellectuel.

Violences au meeting d’Eric Zemmour : blessé au poignet, le candidat va porter plainte.

En fin de soirée, ce dimanche 5 décembre, l’équipe d’Eric Zemmour a annoncé que le candidat aurait été blessé au poignet alors qu’un individu l’avait empoigné juste avant qu’il ne monte sur scène prononcer son discours. Il s’est vu prescrire par un médecin 9 jours d’ITT.

Quelque 15 000 personnes ont participé au rendez-vous du Parc des expositions, ce dimanche 5 décembre, selon Eric Zemmour, qui s’est déclaré officiellement candidat mardi et est crédité de 13% des voix pour la présidentielle d’avril. UN premier meeting organisé à Villepinte (Seine-Saint-Denis), qui a été marqué par tensions et violences, jusqu’à une blessure au poignet du candidat lui-même.

En effet, juste avant qu’il ne monte sur scène prononcer son discours, Eric Zemmour a été empoigné violemment par un individu. Un geste qui a blessé le candidat au poignet et entraîné une ITT (incapacité totale de travail) de 9 jours. Selon ses proches, Eric Zemmour compte déposer plainte.

L’homme, dont on ne sait pas s’il est un sympathisant ou non et dont on ne connaît pas les motivations, a été repoussé par le service d’ordre du candidat à la présidentielle, puis interpellé par la police. Il a été placé en garde à vue. Une ITT supérieure à 8 jours peut lui valoir, en cas de condamnation, une peine allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, selon le ministère de l’Intérieur.

Stéphane Rozès: «Le meeting de Zemmour le rend présidentiable et relance sa dynamique»

Éric Zemmour a lancé sa campagne dimanche 5 novembre par un meeting à Villepinte durant lequel il aura prononcé un discours de plus d’une heure. Pour le politologue Stéphane Rozès, le candidat parvient à incarner un projet présidentiel.

FIGAROVOX. – 15.500 personnes à son meeting, sept écrans géants, jets de lumière bleu, blanc, rouge… Que vous inspire la scénographie du meeting d’Éric Zemmour ?

Stéphane ROZÈS. – On juge de la scénographie d’un meeting à partir de sa cohérence avec l’image et le message que le candidat veut ou devrait faire passer à ses partisans, électorats potentiels et au pays.

Après la fusée Zemmour qui, avec fracas, est arrivée à imposer le thème de la France dans la présidentielle, le plaçant dans les intentions de vote au second tour, puis, un recul à la suite de ses prises de position sur les juifs français et Vichy, sur le lien immigration-terrorisme au Bataclan et les oppositions à Marseille, et enfin, dans le prolongement d’une vidéo de candidature réussie et d’une interview sur TF1 ratée, et qui était censée, comme de coutume, lui permettre de préciser ses motivations et son projet, il était décisif pour lui de réussir ce meeting .

L’ancien journaliste, essayiste et polémiste, a fendu la foule comme la mer rouge pour monter sur l’estrade devant un imposant pupitre et la foule, qui a adoubé ainsi le candidat sous ses vivats.

Stéphane Rozès

Au-delà du succès populaire en ces temps de pandémie et en dépit d’oppositions dans la rue, de son point de vue, la forme du meeting a été cohérente avec la nécessaire construction d’une crédibilité présidentielle en termes d’incarnation et début de projet.

Rompant avec les meetings actuels marqués par une profusion d’intervenants, vidéos et moments festifs feuilletonnés, la scénographie fut classique comme pour revenir aux fondamentaux du pays, car la «reconquête» zemourienne passe par la rencontre directe, verticale et sans médiation entre le candidat et l’assistance tricolore, métaphore du peuple français et d’un Récit national.

L’ancien journaliste, essayiste et polémiste, a fendu la foule comme la mer rouge pour monter sur l’estrade devant un imposant pupitre et la foule, qui a adoubé ainsi le candidat sous ses vivats. «Le souverain interprète le spectacle du peuple» disait Hobbes.

La scénographie et les paroles du candidat en sauveur de la France menacée de déclin et de remplacement par une autre culture, devaient être illustrées par la mise en scène d’un candidat fluet dont la seule force procède de celle de l’imposante assistance et des Français face à tous ceux qui veulent empêcher sa «reconquête».

Le napoléonien «Impossible n’est pas français» a fixé à tous une exigeante ambition. La centralité de la parole ciselée, le choix de lunettes discrètes et le prompteur devait renforcer l’idée d’engagement entre le candidat et les Français, le sérieux et la spontanéité et précision du propos.

Les séquences de la foule reprenant slogans et Marseillaise entrecoupant le discours du candidat qui s’en amuse et laisse la foule se déployer étaient une métaphore d’une conversation instaurée avec le pays. Ainsi, le meeting de Zemmour, en en faisant un présidentiable, relance sa dynamique.

Les médias, les juges, ainsi que des politiques ont été hués pendant ce meeting. Éric Zemmour a-t-il définitivement achevé sa mue trumpiste ?

Aux États-Unis, le populisme contre Washington est traditionnel et récurrent. En France, Éric Zemmour se situe dans la tradition des Bonaparte. Raymond Aron indique que le fascisme n’a pas en France de base culturelle stable. Par contre le césarisme populaire est l’expression «d’une cristallisation sentimentale et politique qui peut se faire autour d’un chef sans ascendance glorieuse».(1)

Éric Zemmour a rendu l’inquiétude sur le destin de la France, de latente dans les profondeurs du pays, à manifeste.

Stéphane Rozès

Dans le moment actuel, avec le capitalisme financier qui empêche de se projeter dans un avenir meilleur, s’impose à partir du milieu des années 1990 un sentiment populaire selon lequel il y aurait d’un côté les élites : financiers, gouvernants, grands chefs d’entreprise, hauts magistrats, journalistes, politologues maîtrisant leur avenir et de l’autre, un peuple d’individus laissés à eux-mêmes. Comme si les premiers avaient capté la maîtrise du cours des choses au détriment de leurs responsabilités et représentations des seconds.

Éric Zemmour a lancé à ses militants: «S’ils me détestent, c’est parce qu’ils vous détestent ; s’ils me méprisent, c’est parce qu’ils vous méprisent. Vous, ce peuple qu’ils avaient sous-estimé, dont ils pensaient même s’être débarrassés». Jouer sur la colère de ses potentiels électeurs est-il une bonne stratégie ?

Le mouvement des «gilets jaunes» fut une imprévue grande jacquerie, soutenue par deux Français sur trois, nonobstant les violences condamnées. «Macron nourrit ton peuple», cette pancarte «gilets jaunes» dit assez sa nature à la fois fiscale et sociale mais aussi politique, d’interpellation du seigneur, souverain et monarque républicain sur ses devoirs dont le pouvoir procède des Français et non d’aristocraties parasites, de puissants ou technostructures.

Éric Zemmour pense donner un débouché politique et de souveraineté à un mouvement qui dans ses raisons politiques anthropologiques profondes n’a pas été compris, d’où une fracture qui ne s’est pas comblée.(2)

« Je tends la main aux électeurs, aux cadres, aux sympathisants, Les Républicains dont beaucoup ont été représentés par mon ami Éric Ciotti», a-t-il conclu. Après ce meeting peut-il espérer le ralliement des déçus du Congrès LR et plus largement de la droite de gouvernement ?

Valérie Pécresse a gagné politiquement mais la nature des débats et résultats de premier tour indique qu’Éric Ciotti l’a emporté idéologiquement car Éric Zemmour a rendu l’inquiétude sur le destin de la France, de latente dans les profondeurs du pays, à manifeste.

Il est encore trop tôt pour savoir s’il s’agit d’une secousse ou d’un séisme. Dans ce dernier cas, si Éric Zemmour continue à se présidentialiser, précise son projet et construit une capacité de rassemblement, alors rien n’est exclu. Marine le Pen est toujours là en embuscade avec son ancrage populaire. Macron dans un contexte d’inquiétudes multiples reste le candidat de la réassurance et du moindre mal. À Valérie Pécresse de construire son chemin. Elle a de forts atouts personnels mais des défis pour construire une singularité et cohérence politique.

Le Figaro – JForum

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Bonaparte

Commençons par le début : Obtiendra t il les 500 signatures ?
Voilà où se trouve la véritable injustice .
Souhatons qu’il les obtienne rapidement et tout sera possible .

hervé

C’est d’ores et déjà tout vu, qu’il s’agisse de la macrone ou de traitresse, cette dernière ayant trahit à maintes reprises, c’est quif quif bourricot.

Guidon

Zemmour se rend-il compte que la majorité des français acceptent ou désirent la mutation ou la « créolization », comme dirait un petit « génie » du nom de Mélanchon, ou font semblant de penser que rien ne change. Put-on « sauver » quelqu’un qui pense qu’il n’est pas en danger ? La petite minorité qui s’oppose à cela est en train de partir progressivement.

gigi

N’espérez rien. Il n’y aura pas de révolte. Macron sera réélu. C’est dans l’ordre des choses.

Damran

Zemmour est victime d’une haine pathologique, irrationnelle.
Quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, quoi qu’il arrive, les ordures torchonistes de tous les médias d’infaux en continu en tête, balancent des saloperies qui dépassent l’entendement.
Parmi les plus haineux, il y a plusieurs torchonistes Juifs.
La palme de ces pourritures revient à Yves Derai qui emploie des mots qui font frémir.
Que lui a donc fait Zemmour pour mériter autant de haine aveugle ?
Bon, cette ordure de Derai est passé par l’école de la désinformation de France Info et il en a gardé des séquelles graves, apparemment difficiles à soigner.
Il est hallucinant de voir des plateaux de télé remplis de crapules, la bave aux lèvres, balancer des saloperies irrationnelles inimaginables.
Lorsque Zemmour a accusé le Micron et sa clique de le lyncher, bien sûr qu’il est dans le vrai, sinon, pour quelles raisons le gros porc Larcher, Darmanin et d’autres balancent régulièrement des insanités indignes de leurs rangs ?
Pour ne pas être en reste, l’Agence France Pourriture fait partie de la meute des chacals.
Zemmour a fourni une prestation d’un niveau exceptionnel, il a montré qu’il était un grand monsieur de la politique, cinquante classes au-dessus de tous les minables actuels.
Bien sûr que nous serons nombreux à voter pour lui quoi qu’il arrive.
Après le monde politico-religieux juif, c’est au tour de la vermine des torchonistes Juifs de continuer le lynchage de Zemmour.
Honte à toutes ces ordures qui ont le droit de le critiquer, mais pas de le lyncher….

davidex

‘Après le monde politico-religieux juif, c’est au tour de la vermine des torchonistes Juifs de continuer le lynchage de Zemmour’

Je n’aurais jamais cru qu’ils fussent si nombreux !

Nicole

Les français se « réveiller » ????
Y aurait-il une mutation ?
Bonaparte disait déjà en son temps que c’était un peuple « sot »
De Gaulle disait que c’était des « veaux « 
On verra ça en Mai…

Filouthai

Zemmour, vite …