Les sources de renseignements de Debkafile citent la Directrice exécutive de l’Union Européenne, Federica Mogherini, pour avoir crié, mercredi 8 juillet au soir, au Ministre iranien des Affaires étrangères Mohamed Javad Zarif : « Si telle est votre position, alors c’est dommage de perdre plus de temps à discuter avec vous! ». Jarif aurait répliqué du tac au tac : « Surtout, ne nous menacez pas! ». La délégation américaine conduite par le Secrétaire d’Etat John Kerry est restée assise sans oser bouger un seul muscle. Mais le Ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov est intervenu pour clamer les esprits et exhorter toutes les parties à revenir aux problèmes en cause.
Ces cris ont commencé au milieu des débats sur l’allègement des sanctions, après la deuxième date-butoir allègrement outrepassée, en vue d’un accord final. Les Iraniens s’en tiennent à leurs exigences de levée immédiate de toutes les sanctions – et non suelement les pénalités subies pour ses activités nucléaires, mais aussi pour son palmarès inégalé en matière de soutien au terrorisme international, ce que l’Iran dément pratiquer.
D’autres points de blocage entre les six puissances et l’Iran concernent encore l’embargo de l’ONU sur les ventes d’armes à l’Iran, les restrictions en matière de missiles balistiques, la nature et les pouvoirs en jeu dans les mécanismes de surveillance des activités nucléaires irainennes.
Même avant cet échange colérique, le Président Barack Obama a cru bon de faire remarquer lors d’une réunion à huis-clos sur la Colline du Capitole, mardi soir, que « Les chances de parvenir à un accord à ce point critique sont en-dessous de 50-50 ». Cette citation a été rapportée par le principal Sénateur démocrate Dick Durbin de l’Illinois, l’adjoint au chef du Parti Démocrate et proche allié d’Obama. « Je pense que c’est une indication claire qu’il s’agit d’un moment crucial et qu’il a voulu laisser entendre qu’il n’est pas prêt à accepter un mauvais accord ou trop faible. Il sait ce qui est en jeu ici », a déclaré Durbin.
Mais Obama n’a pas paru écarter la possibilité de laisser les négociations continuer de se dérouler quelques jours supplémentaires encore.
Lors d’une autre rencontre avec les Représentants du Congrès américains, mardi, le Président de l’Etat-Major conjoint Martin Dempsey s’est exprimé en termes particulièrement catégoriques contre toute facilité accordée dans le régime de sanctions contre l’Iran. « En aucune circonstance, nous ne devrions suspendre la pression sur l’Iran, concernant les capacités de ses missiles balistiques et son implication dans le trafic d’armes », a t-il affirmé.
A la différence d’Obama, loe Président iranien Hassan Rouhani semblait étrangement optimiste, mercredi soir, avant de prendre place pour un séjour à Moscou. Il a déclaré : « Les Négociations avec le groupe P5+1 en sont à un stade sensible et la République Islamique d’Iran se prépare à la période d’après les négociations et d’après la levée des sanctions ».
Les sources de Debkafile s’accordent sur le fait que la rhétorique tant dans le camp américain qu’iranien fait probablement partie intégrante des tactiques de marchandage en cours autour de la table à Vienne. Il reste, par conséquent, difficile de juger s’il faut prendre leurs paroles au premier degré ou s’il s’agit de manoeuvres pour renforcer les pressions à l’encontre du camp d’en face.
Nos sources démentent les rapports des médias israéliens affirmant que la Sous-Secrétaire d’Etat Wendy Sherman, qui dirige l’équipe américaine dans ces négociations, ait tenté d’appeler le Conseiller à la Sécurité nationale Yossi Cohen pour le mettre au courant de l’état des négociations, mais que ce soit lui qui ait refusé de prendre ses appels. Si Sherman avait réellement appelé Cohen, selon nos sources, ses appels lui aurait certainement été transférés sans attendre.
DEBKAfile Reportage Spécial 9 Juillet 2015, 8:38 AM (IDT)
Adpatation : Marc Brzustowski.
 |
 |