Une linguiste de l’armée américaine accusée d’espionnage pour le Hezbollah
Les procureurs disent qu’à partir de la fin décembre, pendant les six semaines où un un conflit a éclaté entre les États-Unis et l’Iran en Irak, Mariam Thompson, âgée de 61 ans, a accédé à plusieurs reprises à des dizaines de dossiers qu’elle n’avait pas besoin d’examiner, les copiant et les dissimulant dans sa maison
Une linguiste contractuelle du département américain de la Défense a été accusée d’avoir fourni des informations classifiées, y compris les noms de membres des services de renseignement américains, à un ressortissant libanais lié au groupe terroriste Hezbollah, soutenu par l’Iran, a annoncé mercredi le ministère de la Justice à Washington.
Les procureurs fédéraux ont accusé Mariam Taha Thompson, 61 ans, anciennement de Rochester (Minnesota), d’avoir divulgué des informations mettant en danger ces moyens de renseignement et le personnel militaire américain.
Thompson devait comparaître devant la cour mercredi dans la soirée pour une première comparution. Elle a été arrêtée la semaine dernière pour allégation d’espionnage.
« Alors qu’elle se trouvait dans une zone de guerre, l’accusée aurait donné des informations sensibles sur la défense nationale, y compris les noms de personnes aidant les États-Unis, à un ressortissant libanais situé à l’étranger », a déclaré le procureur général adjoint à la sécurité nationale, John C. Demers. «Si cela est avéré, cette conduite est une honte, surtout pour quelqu’un qui travaille comme contractant avec l’armée américaine. Cette trahison envers le pays et ses collègues sera sévèrement punie. »
L’enquête qui a mené à cette arrestation a révélé qu’à partir du 30 décembre 2019 ou vers cette date, un jour après les frappes aériennes américaines contre les forces soutenues par l’Iran en Irak, et le même jour, où des manifestants ont pris d’assaut l’ambassade américaine en Irak pour protester contre ces frappes, les journaux d’audit montrent une changement notable dans l’activité du réseau de Thompson sur les systèmes classifiés du Département de la défense des États-Unis, y compris l’accès répété à des informations classifiées auxquelles elle n’avait pas besoin d’accéder.
Plus précisément, au cours d’une période de six semaines entre le 30 décembre 2019 et le 10 février 2020, Thompson a accédé à des dizaines de fichiers concernant les sources de renseignements humains, y compris les vrais noms, les données d’identification personnelle, les informations de base et les photographies des agents, ainsi qu’à l’utilisation de câbles opérationnels détaillant les informations fournies par le gouvernement américain.
Une fouille autorisée par le tribunal des logements de Thompson le 19 février 2020 a conduit à la découverte d’une note manuscrite en arabe dissimulée sous le matelas de Thompson.
La note contenait des informations classifiées provenant des systèmes informatiques du Département de la défense, identifiant les actifs humains par leur nom et avertissant une cible du Département de la défense affiliée à une organisation terroriste étrangère désignée ayant des liens avec le Hezbollah. La note demandait également que les téléphones des biens humains soient surveillés.
Thompson a transmis les informations classifiées dans la note manuscrite à un co-conspirateur, avec lequel elle avait un intérêt romantique. L’enquête du FBI a révélé que Thompson savait que le co-conspirateur était un ressortissant étranger dont le parent travaillait pour le gouvernement libanais. L’enquête a également révélé que le co-conspirateur avait des liens apparents avec le Hezbollah.
Une enquête plus approfondie a révélé que, dans une communication distincte, Thompson a également fourni des informations à son co-conspirateur identifiant un autre actif humain et les informations que l’actif avait fournies aux États-Unis, ainsi que des informations sur les techniques utilisées pour que les ressources humaines collectent des informations pour le compte des États-Unis.
Si elle est reconnue coupable, Thompson encourt une peine maximale de prison à vie.
Première publication: 21:19, 03.04.20
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Sacré histoire quand même, espionne à 61 ans c’est impressionnant ! Ça ferait un bon film tout ça. En tout cas elle risque gros.
C’est balot !
Marieme, c’est pas Miriam!
Quand on voit ce qu’a pris Pollard qui n’a mis en danger personne mais violé un contrat de confidentialité dans le but de sauver des vies, cette femme ne devrait jamais sortir de prison…