Les Palestiniens sont furieux suite à la fuite  de documents en ligne détaillant deux tentatives de fonctionnaires de l’Autorité palestinienne (AP) d’abuser des fonds publics, et révèlent leur corruption endémique et leur mauvaise gestion  dans le gouvernement palestinien.

Ces révélations interviennent alors que l’économie palestinienne est en stagnation et les Palestiniens sont de de plus en plus mécontent de services gouvernementaux. Des Responsables de l’AP se sont défendus disant qu’ils travaillaient à l’éradication de la corruption, en disant qu’ils ont récupéré des millions de dollars de fonds qui avaient soi-disant disparus.

Prétextant la «résistance aux colonies israéliennes » ils ont demandé de l’argent pour leur usage personnel, une ruse grâce à laquelle les responsables palestiniens sont en train de voler des millions aux palestiniens.

Un haut responsable palestinien, parlant sous couvert d’anonymat, car il n’est pas  autorisé à commenter cette fuite, a confirmé à l’Associated Press l’authenticité des documents. Ils révèlent un rare aperçu de l’affairisme du gouvernement palestinien, gangréné par des rivalités internes et la corruption.

Un document signé par Majdi al-Khaldi, conseiller diplomatique en chef de l’AP Mahmoud Abbas, qui l’accompagne lors de ses voyages dans les capitales mondiales, a demandé au ministre des Affaires étrangères du Bahreïn 4 millions de dollars pour financer un complexe immobilier privé pour les fonctionnaires palestiniens dans un quartier chic de Ramallah . Il a raconté que le complexe a été « conçu pour résister aux colonies israéliennes, » même si il n’y a pas de communautés juives là où le complexe a été construit!

On ne sait pas si le Bahreïn a donné cet argent. Al-Khaldi a refusé tout commentaire à ce sujet à l’Associated Press.

L’autre document, signé par Nazmi Muhanna, directeur général de la Traversée et des frontières de l’Autorité palestinienne, a demandé au gouvernement de payer la scolarité de sa fille ainsi que le traitement médical de sa famille en Jordanie pour un total de $ 15 000 dollars, une somme considérable pour de nombreux Palestiniens. Muhanna a défendu sa demande, en disant qu’il avait eu l’accord du gouvernement palestinien. Le gouvernement a prétendu plus tard, qu’il ne couvrait pas ces frais.

Tollé général sur les réseaux sociaux palestiniens

Le scandale s’est rapidement répandu sur les médias sociaux, où les Palestiniens ont contesté la légitimité  politique de leur leadership et le fait que les élections sont toujours reportées :les  dernières ont eu lieu en 2005.

« Si l’école privée en jordanie de la fille de Muhanna coûte 6.500 dinars jordaniens (environ $ 9175) l’Autorité palestinienne, que reste-t-il pour les étudiants pauvres dans les écoles publiques? Qui va faire attention àeux? « a écrit  Mohammed Abu Allan, un blogueur politique palestinien, sur Facebook.

Certains observateurs disent que la corruption a diminué depuis la mort de l’ancien chef PA Yasser Arafat en 2004. Abbas a promis des réformes, mais il a été critiqué pour avoir ignoré la corruption parmi ses loyalistes tout en ciblant ses rivaux politiques.

Les trous noirs du système

« Il y a de grands trous noirs» dans le système financier et administratif palestinien qui « doivent être abordés et réformé« , a expliqué Azmi Shoabi, le chef d’Aman, une branche de surveillance de la corruption   ‘Transparency International’. Ils omettent de publier les rapports financiers correctement  en temps et en heure tout en ne supervisant pas les quelques 20 fonds gérés par le gouvernement et gérés par des cadres avec des salaires excessifs, a-t-il dit.

Divers ministères publics sont devenus des «eldorado privés» pour certains fonctionnaires, a ajouté Shoabi .

Rafeq Natsheh, qui dirige la commission anti-corruption palestinienne, a déclaré que cet organisme se bat contre la corruption et a récupéré des millions de dollars volés. Pour les Palestiniens, les documents divulgués leur donne de quoi en doute et confirmerait plutôt que leur gouvernement demeure contaminé.

« Nous avons besoin de voir la vraie situation qui va beaucoup plus loin que cette affaire des frais de scolarité de la fille de Muhanna,«  a écrit Rami Mehdawi sur facebook, un chroniqueur pour le journal Al-Ayam palestinien. « Le système palestinien entier doit être abordé et réformé pour nettoyer la corruption endémique, la mauvaise gestion et le népotisme. »

Des sondages effectués parmi les Palestiniens montrent invariablement qu’ils ont très peu de considération pour leur leadership, qu’ils considèrent comme totalement corrompus.

Bien que l’AP affirme clame régulièrement ne pas avoir d’argent il en trouve bien pour payer des allocations aux terroristes et à leurs familles

Associated Press Aroutz 7