Tsahal et les enquêtes sur les crimes de guerre : une mise à jour imminente
Dans les semaines à venir, l’armée israélienne devrait publier une mise à jour majeure concernant ses enquêtes sur les crimes de guerre présumés commis lors du conflit actuel. Cette initiative fait suite à une première série de rapports diffusés depuis mai 2024 sous l’égide du général de division Yifat Tomer-Yerushalmi, avocat général militaire de Tsahal.
Un contexte stratégique
La publication de cette mise à jour intervient dans un contexte particulier, marqué par le cessez-le-feu du 19 janvier avec le Hamas. Cette trêve permet d’écarter les inquiétudes quant à l’impact que pourraient avoir les conclusions des enquêtes sur les officiers toujours engagés sur le terrain. Par ailleurs, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, a annoncé la publication des résultats de l’enquête sur les événements du 7 octobre 2023 avant son départ prévu le 6 mars.
Le rapport devrait indiquer que le nombre d’enquêtes opérationnelles préliminaires supervisées par le général de réserve Yoav Har Even dépasse les 1 000 cas. Sur ces derniers, environ 85 enquêtes criminelles et 220 procédures disciplinaires ont été lancées. Ce chiffre est à comparer aux 300 enquêtes préliminaires et 32 enquêtes criminelles menées à l’issue du conflit de Gaza en 2014.
L’affaire WCK et les incidents controversés
L’une des attentes principales concerne la conclusion de l’enquête sur la frappe qui a coûté la vie à sept travailleurs humanitaires de l’organisation World Central Kitchen (WCK) le 1er avril 2024. Bien que les enquêteurs de Tsahal aient déjà mis en évidence des erreurs de jugement et sanctionné plusieurs officiers, il est possible qu’un rapport distinct soit publié spécifiquement sur cette affaire.
D’autres cas, comme les frappes sur deux boulangeries à Gaza en octobre et novembre 2023, pourraient également faire l’objet de conclusions officielles. Ces incidents, largement médiatisés et suivis par les instances judiciaires internationales telles que la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ), suscitent des interrogations sur la stratégie militaire israélienne et les éventuelles violations du droit international.
Enjeux judiciaires internationaux
Israël fait face à une pression croissante de la CPI, qui a déjà émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. La menace d’élargissement de ces mandats à des officiers de Tsahal pèse sur l’institution militaire. Par ailleurs, les accusations de génocide portées par l’Afrique du Sud devant la CIJ devraient être abordées dans une mise à jour supplémentaire attendue en juillet 2025.
Dans ce contexte, les autorités israéliennes s’efforcent d’accélérer la communication de leurs propres enquêtes. Toutefois, selon les recommandations de la Commission Ciechanover de 2015, Tsahal dispose d’un délai de 21 mois pour rendre ses premières décisions sur les affaires les plus complexes.
Une stratégie de transparence sous contrainte
Malgré la multiplication des rapports et des mises à jour, Tsahal reste critiquée pour la lenteur de ses investigations et la gestion de sa communication. Certains observateurs notent que les forces américaines et britanniques mettent parfois plusieurs années à statuer sur des cas similaires, ce qui pourrait justifier des délais prolongés pour l’armée israélienne.
Enfin, la question des risques encourus par les soldats israéliens à l’étranger reste une préoccupation majeure. Un récent incident au Brésil, où un militaire de Tsahal a dû quitter précipitamment le pays face à la menace d’une arrestation pour crimes de guerre, illustre la complexité croissante des conséquences judiciaires internationales du conflit en cours.
Alors que la guerre actuelle dépasse en intensité et en ampleur le conflit de 2014, la capacité de Tsahal à répondre aux accusations portées contre elle sera déterminante pour son image et sa stratégie diplomatique dans les mois à venir.
Jforum.fr
![]() |
![]() |
On pourrait pas fouiner dans le dossier de ce poux bipedique pour mettre à jour ses liens avec le Meretz et ses forts probables actes de haute trahison justifiant a minima sa radiation de l’armée et sinon sa mise en compagnie de rats castrés du Hamas qu’elle semblait tant apprécier et dont elle s’inquiétait de la santé dans nos geôles?!…
S’il y avait un peu de justice, ces ‘enquêteurs » auraient été jugés pour haute trahison.