La gestion des tunnels à Gaza : entre stratégie aérienne et impératifs sur le terrain

Dans le sillage des événements tragiques survenus récemment à Shejaia, où neuf combattants ont perdu la vie au cours d’une opération de nettoyage, une question se pose : pourquoi les forces armées optent-elles pour la détection et l’exploration des tunnels plutôt que des attaques aériennes ou d’autres méthodes de neutralisation ? Un officier supérieur a expliqué que cette approche découle du besoin de respecter des procédures organisées pour minimiser les risques, soulignant qu’il est préférable qu’une charge explose sur un bulldozer plutôt que sur des soldats.

Au cours des récents événements dans la bande de Gaza, où le terrorisme a été perpétré à partir de tunnels contre les soldats de Tsahal engagés dans des opérations de nettoyage, la question de la nécessité de dégager et d’explorer les puits plutôt que de les bombarder depuis les airs se fait plus pressante. Les informations provenant du Shin Bet et d’Aman guident majoritairement les opérations de localisation, d’investigation et de destruction des tunnels, s’inscrivant dans le cadre plus vaste de l’occupation territoriale visant à sécuriser la région.

La Division 36, responsable de l’occupation de Sheja’ia, a accompli des progrès significatifs au cours des dix derniers jours en découvrant des documents, des moyens électroniques liés aux captifs et aux disparus, du matériel de combat, y compris une Jeep Hummer appartenant aux forces Golani, ainsi que du matériel appartenant à des terroristes éliminés. Cependant, une tension persiste entre le commandement et les opérations sur le terrain concernant la gestion appropriée des tunnels. Les experts en tunnels insistent sur la nécessité d’une attention particulière pour chaque puits exposé, tandis que les forces opérationnelles sur le terrain parfois dérogent aux procédures établies.

Un officier supérieur de réserve souligne cette tension inhérente entre la curiosité de comprendre la fonction des tunnels découverts et les ordres officiels déterminant la manière de les gérer. Il mentionne la nécessité de déterminer s’il est préférable d’envoyer un chien, d’utiliser un robot, ou de détruire le puits à l’aide d’explosifs depuis le sol ou d’une frappe aérienne. Cependant, l’accent est mis sur la priorité de minimiser les risques pour les soldats, soulignant qu’il est toujours préférable qu’une charge explosive endommage un bulldozer plutôt qu’elle n’explose sur les combattants.

L’officier suggère que la question de la gestion des puits doit faire l’objet d’une étude approfondie par les commandants des divisions, en mettant particulièrement l’accent sur les forces de réserve. Il insiste sur la nécessité d’émettre des ordres clairs aux forces de campagne, accompagnés d’une explication détaillée sur la manière de gérer correctement les tunnels. Chaque puits, souligne-t-il, fait partie d’un système complexe comprenant des observations, des embuscades, des arènes piégées, des positions antichar, des tirs isolés, etc. Ainsi, il est impératif de suivre une procédure ordonnée pour une exécution minutieuse.

Jforum.fr

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

0 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires