Au moins 295 personnes, en majorité des djihadistes et des soldats du régime syrien, ont péri depuis le début mercredi de l’offensive du groupe Etat islamique (EI) contre la ville antique de Palmyre, rapporte dimanche l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Le bilan de cette ONG qui se base sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie comprend 123 soldats et miliciens loyalistes, 115 combattants de l’EI et 57 civils, dont des dizaines ont été exécutés par le groupe extrémiste.

Ce dimanche, les forces du régime syrien ont chassé les djihadistes du nord de la ville antique de Palmyre, a affirmé un haut responsable syrien, moins de 24 heures après la prise de contrôle de cette zone par l’organisation extrémiste.

Les djihadistes chassés de certains sites stratégiques

«L’attaque de l’EI a été avortée et les djihadistes ont été chassés des périphéries nord et Est de Tadmor (nom de Palmyre en arabe)», a affirmé Talal Barazi, le gouverneur de Homs, province du centre de la Syrie dont fait partie cette ville vieille plus de 2.000 ans.

Talal Barazi a indiqué en outre que l’armée avait repris une série de sites stratégiques, dont des collines, des barrages et la tour de la radio et télévision de Palmyre, dans le nord-ouest de la ville.

Samedi en début de soirée, l’EI avait pris le contrôle de la majeure partie du nord de Palmyre où des affrontements intenses les ont opposés aux forces loyalistes. Selon l’OSDH, ils ont fait au moins 29 morts parmi les djihadistes et 23 parmi les membres des forces gouvernementales. D’après Talal Barazi, l’armée a tué «130 djihadistes».

«L’armée continue de nettoyer la zone de bombes plantées (par l’EI) afin de rétablir la circulation», a ajouté le gouverneur.

Les ruines se trouvent au sud ouest de la ville occupée

La plupart des ruines monumentales, qui comportent notamment des colonnades torsadées romaines, des temples et des tours funéraires, se trouvent au sud-ouest de la ville. Ce site, qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique, est inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco.

La ville est importante pour la propagande de l’EI, puisque son importance culturelle attire l’attention des médias du monde entier et a poussé l’Unesco à appeler le Conseil de sécurité de l’ONU à agir pour la préserver.

Le directeur des Antiquités et des musées syriens, Maamoun Abdelkarim, a confié sa peur de voir Palmyre subir le même sort que des sites archéologiques dans le nord de l’Irak, notamment Nimroud et Hatra, endommagés ou détruits par l’EI.

Une zone stratégique

L’EI a lancé mercredi l’assaut sur Palmyre, qui se trouve dans la province d’Homs (centre) et revêt également une importance stratégique pour lui puisqu’elle ouvre sur le grand désert syrien, limitrophe de la province irakienne d’Al-Anbar, en grande partie contrôlée par ce groupe ultraradical sunnite.

AFP

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