L’ancienne ministre Simone Veil, qui avait porté la loi légalisant l’avortement en France en 1974, est morte vendredi matin à l’âge de 89 ans.

Grande figure de la vie politique française, académicienne, elle était rescapée des camps de la mort, où elle avait été déportée à 16 ans, et incarnait également pour les Français la mémoire de la Shoah.

En 2007, devant l’Assemblée générale des Nations unies, l’ancienne ministre de la Santé avait mis en garde le monde contre le négationnisme et l’islamisme radical.

« Au sein des représentants de l’Islam radical, les appels à la destruction d’Israël, terre ancestrale des Juifs depuis l’antiquité, devenu refuge des survivants et rescapés de la Shoah, m’inquiètent profondément », avait-elle déclaré lors d’un discours sur la Shoah à l’occasion de la Journée internationale pour la mémoire des victimes de l’Holocauste.

« En prétendant que la Shoah est un mensonge forgé par les Juifs pour justifier la création d’Israël, ils ont ouvert une brèche, pour justifier leur volonté de détruire l’Etat d’Israël. Ce négationnisme idéologique trouve un véritable écho auprès d’esprits ignorants et fanatisés, plus particulièrement parmi les jeunes, notamment grâce aux nouvelles technologies de communication. Ce qui s’est passé lors de la conférence des Nations Unies à Durban, en 2001, est édifiant : destinée à traiter des différentes formes du racisme, elle s’est transformée en un forum de haine à l’égard des Juifs, accompagné d’un déchaînement à l’encontre d’Israël, mais aussi des Etats-Unis et de l’Occident dans son ensemble », avait-elle ajouté.

Éric Hazan

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires