Les descendants des familles Ménard et Nadebrick étaient présents à cet hommage. (©Le Perche)
Émouvante cérémonie, samedi 27 avril 2019 devant la mairie de Mauves-sur-Huisne (Orne), où un hommage était rendu à Madeleine et Roger Ménard.
Ces anciens instituteurs du village ont été reconnus « Justes parmi les nations » le 25 décembre 1995.
Ils avaient caché, durant la Seconde Guerre mondiale, des personnes de confession juive.
En présence du sous-préfet Olivier Bitz, des élus locaux, de Patrick Barone (représentant le Comité français pour Yad Vashem), et des descendants des époux Ménard et des personnes qui furent cachées, une plaque a été dévoilée sur le mur de la mairie.
Un logement au-dessus de la mairie
Les époux Ménard occupaient, dans les années 40, le logement situé au premier étage de cette dernière.
Trois gerbes de fleurs ont été déposées, avant une minute de silence suivie de l’hymne national repris a cappella. Quatre élèves de l’école de Mauves-sur-Huisne ont lu des textes de Paul Rosenberg et Simone Veil.
Serge Ferrand, 88 ans, cousin du Dr Nabedrick, réfugié à Mauves grâce aux époux Ménard, et ancien élève de Roger Ménard, a évoqué avec beaucoup d’émotion la période 42 – 44.
Je me retrouve ici avec Michel Ménard, après 75 ans d’absence, et c’est une grande émotion pour moi. Les époux Ménard nous ont procuré de vraies fausses cartes d’alimentation et de vrais faux papiers indispensables à notre survie. Ils n’ont pas hésité à risquer leur vie et leur liberté pour nous venir en aide.
Le maire, Jean-Pierre Rocton, a retracé l’histoire des époux Ménard, « pour comprendre la bravoure dont ils ont fait preuve, il faut se replonger plus de 75 ans en arrière. »
Faux papiers et cartes d’alimentation
Roger et Madeleine Ménard étaient tous deux instituteurs à l’école du village, et, comme c’était souvent le cas, l’instituteur était également le secrétaire de mairie.
En 1942, le Dr Nabedrick, un jeune dentiste juif, arriva au village avec sa femme et leur toute petite fille.
Il cherchait un asile, mais aussi un endroit où il pourrait exercer son métier.
Conformément à la loi, il alla se faire enregistrer à la mairie. Il espérait obtenir des papiers sans la mention « juif » qui lui rendrait impossible l’exercice de sa profession.
Roger Ménard lui remit de faux papiers et le dentiste ouvrit un cabinet.
Seul Roger et sa femme savaient qu’il était juif.
Mentir à tout le monde, pour protéger
Ils avaient dit à tout le monde que les nouveaux venus étaient des membres de leur famille. Qu’ils avaient dû quitter leur domicile sur la côte bretonne parce que les Allemands y construisaient des fortifications.
Cet été-là, le père du dentiste, resté à Paris, fut arrêté puis déporté en Allemagne. Sa mère se retrouva seule. Il fut alors décidé que toute la famille viendrait se réfugier à Mauves-sur-Huisne.
L’un des deux cousins, Serge Ferrand, qui avait alors onze ans, témoigna après la guerre qu’il avait fréquenté l’école communale pendant deux ans, jusqu’à la Libération.
Les Ménard avaient procuré à tout le monde des faux papiers et des cartes d’alimentation – à l’insu du maire, « collaborateur notoire. »
Lorsque les gendarmes commencèrent à poser des questions, les Ménard s’en tinrent à leur version habituelle.
Quelqu’un dénonça pourtant le dentiste, l’accusant d’exercer sans permis.
Il « disparut » alors, se cachant dans le grenier des Ménard où il vécut jusqu’à la fin de l’Occupation.
C’est alors qu’il apprit que Roger et Madeleine faisaient également partie de la Résistance, et qu’ils avaient risqué leur vie pour les sauver.
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Ma présence ouverte sur ce forum pro-Israël … est la preuve que aujourd’hui comme hier tous les Français ne sont pas soumis à l’envahisseur … qu’il soit nazi hier ou nazislamiste aujourd’hui … et que à travers le CRIF et autres droit-de-l’hommistes collabos juifs … qui déroulent un tapis rouge aux pires ennemis des Juifs … en France comme en Israël … Le Juif peut être le pire ennemi du juif … Et n’a besoin de personne d’autre que lui-même pour se faire du mal … !
Oui mais la vidéo du rabbin Rav Touitou qui se réjouit de l’invasion islamique et affirme que l’islam est en France » le balai d’Israël » … nous envoie un autre son de cloches très troublant qui vient confirmer et expliquer l’acharnement des associations collabos juives de France à dénoncer et à traquer les Résistants à l’invasion islamique .
JE PENSE,J’ESPERE ET JE CROIS QUE LE MAIRE MENARD DANS LE SUD DE LA FRANCE,ANCIEN JOURNALISTE,DESCEND DE LA MEME FAMILLE QUAND ON CONNAIT SES IDEES ET ,DE TOUTES MANIERES DU FAIT QU’IL SOIT L’ENNEMI DE MON ENNEMI,IL DEVIENT MON AMI.
Un très beau témoignage
Merci a la Famille Ménard pour votre bienveillance et votre courage
Merci pour l’aide que vous apportez a ces familles juives dans ces moments si difficiles.
Reconnaissances Éternelles Achem dans sa bonté veille sur vous et La France
Amen
Hélas! ce merveilleux esprit de fraternité, d’humanité semble avoir déserté notre beau pays.
En lisant ce témoignage m’est venu à l’oreille la belle chanson de Serge Reggiani: »les Loups sont entrés dans Paris ».
Depuis quelques décennies « le vent a tourné » pour les juifs. Posons-nous les bonnes questions!
car de notre temps, les loups qui sont arrivés dans Paris ne venaient alors, ni de Moldavie, ni d’aucun autre pays de l’Est de l’Europe… Reprenons la chanson de Reggiani, si forte, si belle et si stressante à la fois!
Il est particulierement important de rappeler ces gestes aujourd’hui. A une epoque ou la mode est a la repentance, au denigrement et a la haine de soi, ces commemorations peuvent aider un tant soit peu quelques Francais, ages mais aussi plus jeunes, a retrouver un peu de la dignite et de la fierte d’etre francais. Il se trouvera bien entendu, dans les journaux, des chroniqueurs pour dire pis que pendre d’Israel quelles que soient les circonstances, en tirant un argument « contre toute suspicion » du fait que leur grand-oncle n’a pas denonce de juifs autant qu’il en avait la possibilite. Mais, globalement, je pense qu’il serait positif de multiplier ces commemorations.
Ces français anonymes et modestes partout dans le pays ont sauvé l honneur , alors que les elites se couchaient dans la fange nazie pour garder leurs privileges , tiens c est drole , 2019 c est encore la meme histoire
Sans le silence complice et courageux et l’aide effective de certains des paysans du village de haute Saône où j’ai passé ma petite enfance avec mes parents, je ne serais plus là aujourd’hui pour rendre hommage à ces gens qui n’ont pas hésité quelques fois à se mettre eux-même en danger pour nous protéger.
Il ne s’agissait pas seulement de solidarité mais bien de bienveillance à notre égard pratiquée dans la plus grande simplicité, de la même façon que les enfants de la maisons voisine de celle que nous occupions m’avaient adoptée et que j’assistais à la traite des vaches ou participais à la cueillette des fruits.
Jamais la moindre question sur nos origines mais l’absolue reconnaissance, sans paroles, de notre droit à vivre, tandis que mon père, médecin, soignait chacun, comme ce fut le cas des résistants blessés pour lesquels on était venu le chercher un soir. Aujourd’hui encore le souvenir de tant d’humanité est toujours vivant en moi.