Elu en septembre dernier, le socialiste a annoncé sa décision par mail, ce mercredi soir. Cela créé la stupeur dans les rangs du conseil municipal.

Sarcelles n’a plus de maire. Nicolas Maccioni (PS) a démissionné ce mercredi soir. Six mois après avoir pris les rênes de cette ville de 60 000 habitants, celui qui a succédé au député (PS) François Pupponi, dans le cadre du non-cumul des mandats, jette l’éponge.

Il est 19h29 quand le groupe de la majorité reçoit un mail signé de Nicolas Maccioni. Une annonce qui fait l’effet d’un tsunami.

« Chères toutes, chers tous, je vous fais part de ma décision mûrement réfléchie de démissionner de mon mandat de maire et de conseiller municipal, commence par écrire Nicolas Maccioni. Dans la situation politique difficile que nous traversons, je suis conscient que je susciterai de la déception voire de la colère chez certains d’entre vous. Ma décision est motivée par des raisons personnelles et familiales. » Contacté dans la soirée, Nicolas Maccioni a confirmé sa décision, expliquant qu’il ne souhaite « pas faire d’autres commentaires ».

Dans les rangs de la majorité comme de l’opposition, cette annonce soudaine crée évidemment la stupeur, mais semblait quelque part attendue. « L’ancien maire ne le laissait pas faire », réagit un élu.

« C’est une folie, lâche David Grandon, conseiller municipal de l’opposition. On l’a asticoté. François Pupponi le recadrait en permanence, il avait une mainmise sur les équipes. La réalité c’est que François Pupponi est toujours le maire, ça fait six mois que Nicolas Maccioni est sous tutelle. Je ne vais pas me réjouir, c’est un échec. »

« Je suis sidéré, réagit pour sa part François Pupponi, le député. Je ne m’y attendais pas du tout. Après, c’est sa décision. Il a des problèmes personnels. Je prends acte et je respecte son choix. » Quant aux critiques sur sa relation avec Nicolas Maccioni, le député refuse « de rentrer dans cette polémique. »

« Là, faut gérer une ville de 60 000 habitants. Il faut avancer dans l’intérêt de la commune », insiste l’ancien maire.

Nicolas Maccioni s’était préparé à la succession de François Pupponi qui fût maire pendant 25 ans. Arrivé premier adjoint aux finances en 2014, depuis son élection en septembre dernier, le nouveau maire continuait de travailler à mi-temps dans une entreprise parisienne. Pour Sarcelles, il avait l’ambition de mener à bien le programme électoral pour lequel la majorité municipale avait été élue.

« On a perdu six mois, souffle Mourad Chikaoui, conseiller municipal (PS), en marge de la majorité pour s’être présenté face à Nicolas Maccioni lors de l’élection en septembre dernier. Il n’avait pas les épaules, c’est pour ça que je me suis présenté contre lui, pour marquer un électrochoc, assure-t-il. Personne n’a suivi. Il ne peut y avoir qu’un seul maire, pas deux.»

Une nouvelle élection aura lieu dans les prochaines semaines.

Maïram Guissé

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