Samarie: le chef du Jihad islamique de Tulkarem tué

Israël tue le chef du Jihad islamique de Tulkarem au deuxième jour de l’opération « Camps d’été »

Par David Israël

L’opération « Camps d’été » contre les nids terroristes en Judée-Samarie s’est poursuivie à plein régime jeudi soir, alors que le Yamam (Unité nationale de lutte contre le terrorisme), en coopération avec l’armée israélienne et le Shin Bet, a éliminé le cofondateur et commandant du bataillon de Tulkarem à Saraya al-Quds, Muhammad Jaber, alias Abu Shaja’a, ainsi que plusieurs autres terroristes dans le camp de « réfugiés » de Nur Shams à l’est de Tulkarem.

#عاجل| مصادر فلسطينية: استشهاد قائد #كتيبة_طولكرم في #سرايا_القدس وأحد مؤسسيها الشهيد محمد جابر "#أبو_شجاع" بعد محاصرة قوات الاحتلال #مخيم_نور_شمس لأكثر من 18 ساعة، ليلتحق بشقيقه الشهيد محمود الذي ارتقى قبل فترة . pic.twitter.com/KnpPo6sVIE

— وطن. يغرد خارج السرب (@watanserb_news) April 19, 2024

Selon l’armée israélienne et le Shin Bet, Abu Shaja’a était impliqué dans de nombreux attentats terroristes et a dirigé l’attaque par balle qui a tué Amnon Mokhtar Hy’d en juin dernier. Un autre terroriste du bataillon de Tulkarem a été arrêté.

Jeudi matin, les combattants de Yamam ont capturé le terroriste Birakh Kassas, l’un des chefs du bataillon de Tulkarem, lors d’une opération spéciale à Noor al-Shams. Quatre terroristes ont été éliminés et un autre terroriste a été arrêté en plus de Kassas. Selon des rapports arabes, les combattants de Yamam sont entrés à Noor al-Shams en vêtements civils.

L’opération en Samarie et dans la Bekaa

Au moins 15 terroristes ont été tués en Judée-Samarie depuis le début de l’opération Camps d’été.

Depuis mercredi, Tsahal mène trois opérations divisionnaires dans le nord de la Samarie: dans la ville de Jénine, dans le camp de « réfugiés » de Pharaon dans la vallée du Jourdain et dans le camp de « réfugiés » de Nur al-Shams, à côté de Tulkarem. Cette activité agressive est une réponse à la forte augmentation de la portée des alertes concernant des attaques imminentes lancées par le Hamas et le Jihad islamique – comme le terroriste de Shechem qui s’est fait exploser devant une synagogue du quartier de Hatikva à Tel-Aviv à la mi-août.

L’armée israélienne maintient actuellement 19 bataillons en Judée-Samarie, dont sept bataillons sont stationnés sur la ligne de démarcation, auxquels s’ajoutent des bataillons de gardes-frontières. Au début de la guerre du 7 octobre, 30 bataillons étaient stationnés en Judée-Samarie, et au plus fort de la deuxième Intifada, plus de 60 bataillons. L’opération de ces derniers jours vise à protéger la vie d’un demi-million de Juifs qui résident en Judée-Samarie, ainsi que celle de quelque quatre millions de Juifs vivant entre Tel-Aviv et Hadera, à l’intérieur de la frontière la plus étroite d’Israël.

Le cœur de la menace pour la sécurité d’Israël se trouve dans le nord de la Samarie, en particulier dans les camps de « réfugiés » (je mets le mot « réfugié » entre guillemets car aucune personne de moins de 76 ans n’est un réfugié dans ces camps). Shechem a dirigé la nouvelle organisation terroriste il y a deux ans, avec un groupe qui s’est appelé La Fosse aux lions. Israël a depuis tué ou arrêté la plupart de leurs principaux dirigeants. Mais à Jénine, à Tulkarem et dans les camps, on assiste depuis à une grande résurgence de groupes armés, inspirés par la guerre à Gaza, souvent directement identifiés au Hamas et au Jihad islamique, recevant de l’argent, des instructions, des armes et des munitions de l’Iran, du Liban, de la Syrie et de la Turquie, à travers la frontière poreuse de la Jordanie.