Ayant lu cette proposition de résolution, de la Nupes, on peut affirmer qu’elle est au même titre que Les Protocoles des Sages de Sion, un texte antisémite.

« Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens », dit cette résolution par contre notre liberté est complète sans la liberté des Syriens, des Kurdes, des ouïghours, des chrétiens et des juifs au Moyen-Orient , de l’Aceh en Indonésie, des Khmers Krom du Cambodge, les Tatars de Crimée ou encore du Balouchistan occidental et tant d’autres. D’emblée, cette résolution nie les vraies oppressions pour en inventer une, à but strictement antisémite.

Il s’en suit une litanie de rappel de chartes diverses qui veut donner à ce texte misérable, une texture juridique où aucun de ces rappels ne concerne Israël qui rappelons-le octroi à tous ses citoyens les mêmes droits, mêmes s’ils n’ont pas les mêmes devoirs, comme servir sous les drapeaux de l’État pour les Arabes israéliens.

La présente proposition de résolution tend à la condamnation de l’instauration d’un régime d’apartheid par Israël à l’encontre du peuple palestinien, tant dans les territoires occupés (Cisjordanie, incluant JérusalemEst, et Gaza) quen Israël et en appelle à son démantèlement immédiat.

Alors qu’il n’y a en Israël, aucune loi qui ressemble de près ou de loin à une quelconque ségrégation, de qui que ce soit, on comprend que cette résolution basée sur un fantasme antisémite cherche uniquement la condamnation du seul État Juif dans le monde. Le fondement même de l’Etat d’Israël est d’être le foyer des Juifs du monde entier, et c’est sur cette base qu’il a été reconnu.

La Résolution 181 de l’Assemblée Générale du 29 novembre 1947 reste pertinente même aujourd’hui pour trois raisons clés :​​

  • La Résolution 181 a confirmé la reconnaissance de 1922 par la communauté internationale que le peuple juif méritait son propre état – un état juif – sur sa terre natale.

  • La résolution demande la création de deux états pour deux peuples – juif et arabe – entre la Méditerranée et le Jourdain, chacun satisfaisant les aspirations nationales de ses populations respectives. Cette proposition reste la position d’Israel dans les négociations de paix. Un état palestinien ne pourrait donc aujourd’hui être établit qu’à travers le compromis et la reconnaissance mutuelle.

  • Le refus par la population arabe du territoire mandataire d’accepter la Résolution 181 prouva qu’ils n’étaient pas intéressés par la création de leur propre état si cela impliquait d’accepter l’existence d’un état juif. Cette résistance à reconnaître le droit à l’existence d’un état juif demeure toujours au cœur du conflit.

Plusieurs « actes inhumains » sont couramment commis contre les Palestiniens dans les territoires occupés et en Israël.

Quid du terrorisme quotidien exercé par les Arabes de Cisjordanie, tuant hommes, femmes et enfants, dont les assassins sont traités en héros nationaux, et recevant des primes pour avoir tué et assassiné des innocents.

Depuis sa création en 1948, Israël mène une politique visant à instituer et à entretenir une hégémonie démographique juive et à amplifier son contrôle sur le territoire au bénéfice des juifs israéliens. En 1967, Israël a étendu cette politique à la Cisjordanie et à la bande de Gaza.

Israël, comme toute nation, a sa propre croissance interne. De plus elle voit sa population croitre du fait du retour des Juifs sur leur terre ancestrale, en partie due à l’antisémitisme auquel la Nupes participe activement. Quant à Gaza, le 31 août 2005, la Knesset a acté le retrait de la bande de Gaza qui depuis est livré aux mains ensanglantées du mouvement terroriste Hamas. C’est pour dire que ce texte fait d’approximations mensongères, est avant tout un texte anti-juif puisqu’il ne vise que les Israéliens juifs,  habitant la Terre ancestrale d’Israël.

En 1948, lorsque l’État juif a été créé, la population d’Israël comptait 806.000 personnes. Depuis lors, 3.3 millions de personnes ont immigré en Israël, dont environ 44,7 % depuis 1990. La population devrait atteindre 11.1 millions d’habitants d’ici 2030, et 13.2 millions d’ici 2040, a prédit le Bureau central des statistiques. La population d’Israël est également jeune : selon le BCS, 28% de la population est âgée de 0 à 14 ans, et seulement 12% est âgée de 65 ans et plus.

début 2022, la population d’Israël s’élevait à 9,449 millions de personnes.

La Nupes serait donc, à l’image du régime nazi, favorable à la réduction de la population juive ?

Rappelons, en outre, que les réfugiés palestiniens et leurs descendants, qui ont été déplacés, de force, lors des conflits de 19471949 et 1967, restent privés du droit de revenir dans leur ancien lieu de résidence. Cette exclusion des réfugiés imposée par Israël est une violation flagrante du droit international. 

S’ils avaient été déplacés de force, il n’en resterait aucun en Israël.

Rappelons aussi que près de 900.000 Juifs ont été expulsés des pays arabes à cause du conflit né de la volonté de destruction d’Israël. Que tous les conflits connaissent des transferts de population.

Exemple : dans la nuit du 14 au 15 août 1947, l’Empire britannique des Indes disparaît pour laisser place à deux états souverains : l’Inde et le Pakistan. Le redécoupage de frontières pousse alors près de 20 millions de personnes à l’exode. À ce jour aucun d’entre eux n’a eu le statut de réfugié, contrairement aux Palestiniens, qui ont couté près de 350 milliards de dollars aux différentes institutions internationales, et qui ont servi en partie à remplir les poches de leurs dirigeants.

Autres exemples : lors de la Seconde Guerre mondiale c’est par millions que des Polonais dont des Juifs ont été déportés, comme en Ukraine, en Biélorussie, en Lithuanie, en Allemagne et en Russie. Tout le monde se fiche de ces personnes chassées, déplacées, qui depuis ont refait leur vies. Sauf les Palestiniens qui ont eu le privilège d’être en conflit avec les Juifs, et qui ont eu droit à un « traitement de faveur ».

En mai 2021, lors des bombardements intensifs israéliens, sur des endroits densément peuplés où vivent des populations civiles, 260 Palestiniens ont été tués, dont 66 enfants, et 2 200 ont été blessés, « certains d’entre eux étant susceptibles de souffrir de handicap à long terme nécessitant une rééducation », selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).

Exemple type de la malhonnêteté et de la mauvaise foi des signataires, qui passent sous silence, les 5000 roquettes lancées par le Hamas sur la population civile d’Israël. Ne cherchez plus l’erreur dans ce texte, cherchez ce qui pourrait être vrai.

En outre, au‑delà de la condamnation du régime d’apartheid instauré par l’État d’Israël, la présente proposition de résolution réaffirme que la solution de deux États suppose la reconnaissance de l’État de Palestine aux côtés de celui d’Israël et invite, par conséquent, le Gouvernement français à reconnaitre l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit, conformément à la résolution de l’Assemblée nationale portant sur la reconnaissance de l’État de Palestine, adoptée le 2 décembre 2014.

Sur quelle base historique ou légale reconnaitre un État qui n’a aucun antécédent, aucune représentation, aucun titre de droit sur un territoire qui ne lui appartenant pas, ne peut que reposer sur la générosité ou la faiblesse d’Israël à ceder une partie de sa terre ancestrale.

Enfin, la présente proposition de loi rappelle que la France a été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir interdit l’appel au boycott des produits israéliens dans un arrêt du 11 juin 2020 (CEDH, 11 juin 2020, arrêt Baldassi et autres c. France, nos 15271/16 et 6 autres). En effet, la Cour européenne des droits de l’homme a jugé que l’appel au boycott des produits israéliens ne peut pas en soi constituer une infraction pénale : il est, en effet, protégé par la liberté d’expression.

L’appel au boycott des produits israéliens perçu comme discriminatoire.

La Cour de cassation a jugé que l’appel citoyen au boycott des produits israéliens est susceptible de constituer une infraction pénale de provocation à la discrimination fondée sur l’appartenance à une nation, prévue et réprimée par l’article 24, alinéa 7, de la loi du 29 juillet 1881 sur la presse (art. 24, al. 8, avant la L. n° 2014-1353 du 13 nov. 2014 qui a abrogé les dispositions incriminant la provocation et l’apologie du terrorisme, alors objet de l’alinéa 6 de l’article 24). La position de la chambre criminelle s’est forgée en deux temps.

Voilà ce qu’il en est de ce texte misérable, qui n’a que la haine d’Israël à promouvoir sous le masque de la bienveillance à l’égard des Arabes israéliens qui sont bien heureux de vivre en Israël ou ceux de Cisjordanie dont le niveau de vie est le plus élevé de tous les pays arabes.

Il n’est pas du tout certains que les Arabes d’Israël ou de Cisjordanie souscrivent à ce texte, qui a entre autres, un objectif de politique intérieure, pour attirer les voix de la population musulmane, qui risquent d’être le dernier vivier pour la Nupes.

JForum.Fr

 

 

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Jean-Jacques Amerein

Que nous sommes loin du Dialogue aux Enfers entre Machiavel et Montesquieu !
Maurice Joly a été plagié en » Les Protocoles des Sages de Sion », l’un des livres le plus édité au monde au XXe siècle, livre de chevet d’Henry Ford et de Adolph Hitler, dénoncé comme faux par Henri Rollin. Le Dialogue a été le sujet d’emprisonnements pour Maurice Joly et la dénonciation des protocoles comme plagiat fut sujet d’arrestation de Henri Rollin en 1940.
Avec les déclarations imprudentes de la Nupes nous sommes bien loin de tout cela, il me semble ; mais il est important d’en souligner le contenu et d’alerter l’opinion.

andre

Didier Kahn a tout a fait raison. Il faudrait, avec le concours des meilleures tetes disponibles, « profiter » de ce projet de resolution pour adresser aux personnes « qui comptent » (politiciens et journalistes) un texte pas trop long, mais documente, etablissant le mensonge de l’accusation d’apartheid (pas, comme je l’ai entendu plusieurs fois, en rappelant ce qu’il fut en Afrique du Sud, mais en rappelant ce qu’il n’est pas en Israel). Il faudrait aussi rappeler qu’avoir un Etat se merite, et pas uniquement sur les bases, toujours contestables, de « qui etait la avant ? », et que les Juifs d’Israel le meritent pleinement, pour leurs contributions a la democratie, mais aussi a la Science, a la Medecine, a l’agriculture, aux solutions qu’ils apportent a la secheresse dans le monde, …: eviter cependant de mettre en regard les contributions des Arabes de Palestine (detournements d’avions, lancers de pierres, explosions, …). Enfin (c’est mon avis, mais on peut le contester), si la posture de militant revolutionnaire peut plaire un certain temps, elle ne saurait, sauf a vouloir mettre le feu a la planete, constituer comme a l’ONU et, helas, a la France, la « moralite » d’une diplomatie permanente.

Kahn Didier

Merci pour ce texte qui constitue une ébauche de réponse. Sur ce site JForum, j’ai lu des analyses de juristes, philosophes, journalistes, qui ont posé les fondements juridiques du conflit israélo-arabes, rappelé les circonstances historiques de ce conflit plus longuement que dans cet article.
Ne négligeons pas la nécessité d’une analyse circonstanciée et précise. Les médias français (comme ceux des plus célèbres aux USA, NYT, CNN, ..) sont coupables de mauvaise foi, de présentation insidieuse de tout ce qui touche à Israël. Nos diplomates votent contre Israël – parfois s’abstiennent – dans les instances internationales. Lorsque des Députés déposent un tel texte à l’assemblée nationale, la réponse doit être documentée. Puis transmises aux journalistes, aux parlementaires, aux diplomates et hauts fonctionnaires concernés principalement. Ne négligeons pas l’impact de la résolution proposée par la NUPES dans nos médias, auprès des parlementaires, dans l’opinion publique. Crier à l’antisémitisme sans le démontrer, sans possibilité d’être contredit juridiquement est essentiel. Lorsque ces textes se multiplierons, ils feront passer un message dans l’opinion, et un jour crier à l’antisémitisme ne sera plus entendu. Nous ne pourrons établir dans l’opinion l’équation Antisémitisme = Antisionisme sans que ce travail de fond ne soit fait, diffusé et répété, mais sans que cette équation ne devienne un slogan.