Préparez-vous à une surprise d’avril! C’est ce que 6 333 270 millions d’électeurs israéliens éligibles préparent mardi pour les deux champions, le Premier ministre du Likoud Binyamin Netanyahu et son challenger Bleu et Blanc Benny Gantz.

Deux jours avant le vote, les analystes politiques de DEBKAfile esquissent trois résultats possibles :

1. Le Likoud va tout rafler et décontenancer à nouveau les sondeurs qui avaient prédit que Bleu-Blanc se précipiterait devant le Likoud pour atteindre la ligne d’arrivée en premier. Pour le Likoud, un résultat de 33 mandats (à la Knesset, qui compte 120 sièges) compterait pour une victoire et permettrait de conserver le parti et son chef au pouvoir pendant un autre mandat.
2. Le parti bleu-blanc novice réaliserait ses prédictions et dépasserait le Likoud pour remporter 30 sièges.
3. Aucune des deux grandes formations n’obtiendra plus que 25 à 26 sièges, ce qui demeurerait un résultat non concluant, et donnerait un résultat trop serré.

La taille de la participation est la clé du scrutin. En 2019, il ne devrait pas atteindre le sommet de 72,3% enregistré il y a quatre ans, ne serait-ce que parce que près de 50% des électeurs arabes israéliens ont décidé de se retirer des élections. Le vote arabe représente environ 16% de l’ensemble des électeurs.

Le scepticisme qui prévaut dans le pays laisse déjà présager une surprise en avril. L’Israélien moyen dit ne pas croire les chefs de parti et leurs promesses électorales, ni faire confiance aux urnes et, surtout, à la couverture médiatique de ces deux partis. L’électeur israélien, devenu cynique,  n’a guère été impressionné par la vision de Benny Gantz vêtu de cuirs bleu-blanc à cheval sur une moto parcourant les rues de Tel Aviv dimanche pour faire passer son message selon lequel «le temps de Netanyahou est révolue». Même s’il a potentiellement raison (usure du pouvoir), il n’est pas, non plus, en mesure de déclarer que le jour de Gantz est arrivé. C’est la seule prérogative de l’électeur israélien, qui fera la différence.

En ce qui concerne le premier ministre sortant, Netanyahu a peut-être été trop loin dans la promesse de souveraineté à toutes les communautés juives de Judée-Samarie (Cisjordanie), car il sait qu’il ne peut pas l’honorer. Cette semaine, son bon ami à la Maison Blanche, Donald Trump, selon des sources de DEBKAfile à Washington, a conseillé à Netanyahu d’abjurer ces slogans car ils sont irréalistes au regard de l’administration américaine. La Maison Blanche a déclaré qu’il ferait mieux de mettre l’accent sur la mise en place d’une coalition gouvernementale postélectorale qui laissera la situation actuelle telle qu’elle est. Le dirigeant du Likoud s’est donc détourné de la quête d’un bloc de droite pour rassembler des votes pour son propre parti.

Le commentaire de Trump, face à un auditoire républicain juif samedi, selon lequel les élections «vont être serrées. Ce sont deux bonnes personnes », n’était pas spontané. C’était motivé par l’attente de l’un ou l’autre des deux rivaux à la tête d’un gouvernement d’union nationale.

 7 avril 2019 @ 22:53 Diane Shalem Benny Gantz , Benjamin Netanyahu , Donald Trump , les élections israéliennes

Motor-cycle rider in smart gear won’t buy Israeli voter, nor empty pledges of annexation