Accueil International Négociations : Abbas a accepté la plupart des constructions prévues *

Négociations : Abbas a accepté la plupart des constructions prévues *

635

Makovsky : La plupart des appels d’offres pour de nouveaux logements dans les implantations, annoncées au cours des négociations de paix, ont été acceptées formellement par Mahmoud Abbas. 

 

Au cours des 9 mois qu’ont duré négociations israélo-palestiniennes, qui ont finalement abouti à un échec, en 2014, 62% des appels d’offres qu’Israël a annoncé publiquement, ont été réservés pour faire partie des 1, 9% de la totalité du territoire de Cisjordanie/Judée-Samarie que Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité Palestinienne avait préalablement consenti comme devant demeurer sous juridiction israélienne. 

David Makovsky, qui était membre de l’équipe de négociation du Secrétaire d’Etat américain, au cours de cette période, a mis l’accent sur ce fait peu connu, dans son discours de mardi, à une conférence sur les relations américano-israéliennes, au Centre d’Etudes Stratégiques Begin-Sadate de l’Université Bar-Ilan. 

Makovsky qui est chercheur principal du Washington Institute for Near East Policy, a déclaré qu’Israël s’est montré bien plus « prudent en matière de géographie » concernant les implantations, durant la période de négociations que beaucoup n’acceptent de le réaliser. 

« Cela aurait été très utile si cela avait pu être mis à la connaissance du public », a déclaré Makovsky,en expliquant que pour des raisons politiques, cela n’étaitpas de l’ordre du possible. 

Cette prudence géographique n’a pu faire l’objet de déclarations publiques, mais c’était la politique suivie. 

Ces annonces de plans de construction dans les implantations, au cours de cette période, ont constitué une énorme pomme de discorde, à cause de l’ancien envoyé spécial au Moyen-Orient,Martin Indyk, qui dirigeait l’équipe dont Makovsky faisait partie, qui a imputé l’essentiel du blâme pour la rupture des discussions sur la politique d’implantations du gouvernement israélien. Il avait déclaré, l’an dernier, dans un discours que : « l’activité rampante d’implantations – particulièrement au beau milieu de négociations – ne fait pas que saper la confiance des Palestiniens dans les objectifs de la négociation, mais cela peut aussi miner l’avenir-même d’Israël en tant qu’Etat Juif ». 

En 2008, on a rapporté qu’Abbas avait refusé une offre du Premier Ministre de l’époque, Ehud Olmert, qu’Israël annexe 6, 3% de la Judée-Samarie pour y incorporer les principaux blocs d’implantation à Israël, en échange de 5, 8% de territoire à l’intérieur d’Israël assorti d’un couloir menant de Cisjordanie jusqu’à Gaza. Abbas aurait contré une proposition d’une bande de terre d’1, 9% de terrain, correspondant, apparamment à la zone où la plupart des appels d’offre de construction étaient annoncés au cours des négociations de 2013-2014. 

Makovsky, lors de ses premiers commentaires en public sur ces négociations, depuis qu’elles ont été rompues, il y a plus d’un an, a déclaré que les prémisses des négociations consistaient à tenter d’atteindre un accord sur les principes, pour cinq problèmes centraux,  » et ensuite, de laisser les techniciens résoudre les détails ». 

Il a défini les principaux problèmes comme correspondant au territoire (les frontières), les réfugiés, Jérusalem, la sécurité et la reconnaissance mutuelle, qui comprenait le thème de la reconnaissance d’Israël comme foyer national du peuple juif. 

Il a affirmé qu’il y avait eu des progrès significatifs sur deux de ces sujets : le territoire – c’est-à-dire le territoire qui devait constituer le futur Etat palestinien – et le problème des réfugiés. sans fournir de détails, il a dit que « les Palestiniens se sont avérés plus flexibles sur la question des réfugiés que ce que la plupart des Israéliens le croient ». 

Makovsky a affirmé qu’aussi bien le Premier Ministre Binyamin Netanyahu qu’Abbas étaient « réticents au risque » et, qu’à cause des calculs politiques de chaque partie – ne voulant pas apparaître, vis-à-vis de son opinion intérieure comme ayant trop donné ou suscité trop d’attentes – « nous n' »étions pas en mesure d’évoquer ces progrès ». 

La conséquence a été qu’il restait difficile de générer une dynamique. Il a dit que les Américains auraient apprécié qu’Abbas parle de la façon dont Netanyahu a abandonné certains barrages routiers, et qu’Israël fasse l’éloge de la coopération sécuritaire avec l’AP, mais qu’aucun camp ne souhaitait vraiment le faire. 

Les dirigeants ne voulaient pas suciter d’attentes, parce que cela aurait été trop coûteux sur le plan politique, a t-il maintenu. 

Makovsky en est venu à la défense de la ligne suivie par Kerry à l’époque, en disant : « Je sens que l’histoire sera plus positive envers lui que ne l’ont été les journaux ». 

Makovsky a déploré que l’opinion publique israélienne soit peu ou mal informée du fait que Kerry s’était plus entretenu avec Netanyahu au téléphone qu’aucun autre dirigeant mondial et qu’il démontrait son intérêt à travailler sereinement en coulisses avec les Israéliens. Tout ce qui a été relevé, d’après lui, ce sont quelques gaffes publiques sur lesquelles les médias ont fait leurs Une, qui ont souvent mené à en tirer de fausses conclusions. 

« Je pense qu’il a été traité de manière injuste par le public israélien », regrette Makovsky. « Un jour, la vérité ressurgira ». 

jpost.com

Adaptation : Marc Brzustowski

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Esther

Les illegale arab buildings croisse sans permi en Israel alor que les maison Juifs sont retenu.