Michel Arouimi

 

 

La guerre aux Terres saintes

 

La culture judéo-chrétienne, et plus précisément celle dont l’Ancien Testament est le fanal, reçoit depuis longtemps des coups, portés par les hommes qui en rejettent l’influence. Cet ouvrage rassemble divers exemples de ce phénomène, plus inquiétant dans les travaux de certains chercheurs que dans la culture de masse. Il s’agit d’une enquête fragmentée, mais soigneusement équilibrée, sur les failles de l’éthique contemporaine, avec son obsession de l’égalitarisme, favorisé par le gommage des valeurs réputées inconciliables, comme le bien et le mal. Cet ouvrage est encore le prétexte de suggestions sur le sens méconnu de mythes bibliques, qui malgré tout continuent à hanter l’esprit des hommes d’aujourd’hui.

Michel Arouimi, comparatiste, s’est forgé une vision du monde actuel en étudiant de grandes œuvres littéraires profanes, qui témoignent de préoccupations spirituelles. Cette recherche, qui s’est étendue à divers domaines, prend une autre forme dans l’ouvrage présent, qui a pour principal sujet certains aspects récurrents de la critique contemporaine.

Orizons

25, rue des Écoles 75005 Paris

ISBN : 979-10-309-0228-0

19 €

Michel Arouimi

 

 

La guerre aux Terres saintes

Débats / Questions contemporaines

 

 

Michel Arouimi, La Guerre aux terres saintes, Paris : Orizons, 2020, couv.ill., 174 p.

Cet ouvrage comporte les analyses de divers travaux anthropologiques contemporains ; autant d’exemples de la remise en cause, si commune aujourd’hui, des fondements de la culture judéo-chrétienne. D’abord les essais de certains historiens ou théologiens ; puis ceux de quelques universitaires — et jusqu’à un programme proposé pour l’agrégation de lettres modernes, en littérature comparée.

La vision que ces chercheurs proposent du sacré, mais encore de la société contemporaine, avec la mouvance anti-spéciste (qui prône l’absence des différences entre les espèces humaine et animale), véhicule malgré elle une idéologie héritée du nazisme : un refoulé qui transparaît, quand il n’y éclate pas, dans le propos (ou les repères) de ces chercheurs.

Ce présent ouvrage est d’ailleurs introduit par l’interprétation d’un film publicitaire tourné en 2019, révélateur de la banalisation, dans tous les secteurs de la culture, de la déconstruction idéologique, dont les effets délétères sont gommés par ceux qui les renforcent, par ignorance ou perversité. Et cet ouvrage se referme par une analyse fouillée du film de Mel Gibson Apocalypto (2016) qui, contrairement à ce film publicitaire, se lit comme une mise en garde, poétique si l’on veut, contre ce phénomène.

La valeur sacrée de la Terre sainte se perd, dans les figurations ou transpositions dont elle est l’objet dans ces essais (historiques, sociologiques) ou dans certains films (étudiés dans d’autres ouvrages par M. Arouimi). Une guerre sournoise, idéologique, est livrée à son mythe irradiant. Au-delà du cadre géographique de la Terre sainte, est visé le principe intangible qu’elle représente avec une exemplarité singulière, car il revêt de multiples aspects dans la culture universelle. Faut-il se réjouir de la victoire de maints esprits contre ce mythe ? Cet ouvrage, qui s’attache aux menus détails des textes ou œuvres commentés, incite plutôt à en douter.

Michel Arouimi, La Guerre aux terres saintes

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