Selon des médias arabes, le prince héritier saoudien Mohammad bin Salman, souvent qualifié simplement sous ses initiales de MbS, a offert au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas 1 milliard de dollars par an pendant une décennie – l’équivalent du budget annuel de Ramallah – pour l’amener à accepter le plan de paix américain prévu pour connaître sa sortie en juin. Abbas s’est rendu à Riyad en février pour discuter avec Bin Salman des détails du prétendu accord du siècle du président américain Donald Trump sur la fin du conflit israélo-palestinien. Le dirigeant palestinien aurait rejeté l’offre au motif qu’accepter les conditions de Trump signifierait « la fin de la vie politique [d’Abbas] ».

Dans le même temps, l’envoyé de la Jordanie à Ramallah aurait déclaré que l’initiative américaine « allait changer les fondements de la Jordanie, du Liban, de la Syrie, du Sinaï [péninsule] et même la configuration des États du Golfe. Le Sinaï deviendra une solution… pour la création d’un État palestinien, et ce qui restera de la Cisjordanie sera constitué par des cantons sous le régime administratif de la Jordanie et le contrôle de la sécurité par Israël ». Elle comprendra une confédération impliquant la Jordanie ou désignant des parties du royaume hachémite comme territoire palestinien autonome. Abbas a imposé son boycott à tous les responsables américains après que Trump en décembre 2017 a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.

Depuis lors, il a promis à plusieurs reprises de torpiller la proposition de paix de la Maison-Blanche. Le négociateur américain en chef pour le Moyen-Orient, Jason Greenblatt, a démenti l’affirmation selon laquelle le plan de paix prévoyait une confédération avec la Jordanie ou désignerait des parties du royaume hachémite comme un territoire palestinien autonome.

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