Les Marocains se mettent au «  casher  » pour séduire les Israéliens.

Au Maroc, les acteurs touristiques veulent attirer les touristes israéliens pour se refaire une santé financière en ces temps de Covid-19. La formule est trouvée : le «  casher  ».

« Avec le rapprochement entre les deux pays, il y a un potentiel touristique énorme », a déclaré à TelQuel Joseph Gabison, fondateur du To be club, un club de vacances casher à Marrakech. Ce Français d’origine tunisienne mise sur une myriade d’activités et d’animations traditionnelles, des cours donnés par des rabbins et un service de cuisine casher pour attirer les Israéliens. « Au niveau de la viande, tout est acheté local, on est très bien fourni au Maroc », précise-t-il.

L’une des bases de la pratique de la religion juive est : manger casher. Tout comme Joseph Gabison, Yoshiyahu Yosef Pinto, rabbin star de Casablanca qui souhaite créer des liens entre communautés musulmane et juive marocaines, s’investit dans le casher. « Mon travail depuis que nous sommes installés ici est de mettre en place la stratégie du rabbin. Une partie concerne la mise en place d’une bonne cacheroute pour le Maroc », a confié Menahem Pinto, le frère du rabbin.

En tout, 50 000 à 70 000 touristes israéliens se rendaient au Maroc en transitant par d’autres pays avant la pandémie de Covid-19. « Pour 2022, l’objectif est d’accueillir 300 000 personnes. On multiplie quasiment par six », se réjouit Joseph Gabison. Avec la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, les opérateurs s’attendent à recevoir plus de 200 000 touristes israéliens chaque année. Après les compagnies israéliennes El Al et Israir, c’est au tour de Royal Air Maroc (RAM) et d’Air Arabia de lancer des vols directs entre le royaume et l’État hébreu début octobre prochain.

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.