Magali Berdah victime de cyberharcèlement : douze personnes placées en garde à vue et bientôt devant la justice

La patronne de Shauna Events, une agence d’influenceurs issus de la téléréalité, et empêtrée dans un long conflit avec le rappeur Booba, est visée par de nombreux messages et publications injurieux depuis plusieurs mois.

Le dossier Magali Berdah contre Booba s’épaissit une fois de plus. Douze personnes ont été placées en garde à vue ce mercredi dans le cadre de l’affaire de cyberharcèlement dont est victime l’agente de stars de la téléréalité, selon une information de France Info confirmée au Parisien.

Un vaste coup de filet a été mené mercredi dans toute la France dans le cadre des menaces dont fait l’objet la « papesse des influenceurs ».

Dans le cadre de l’enquête ouverte le 1er juin dernier par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris, 13 personnes ont été arrêtées dans toute la France ce 19 octobre, révèle france info ce jeudi.

Ces dernières auraient proféré, sur les réseaux sociaux, des menaces à l’endroit de Magali Berdah, qui conseille des influenceurs rendus célèbres grâce aux émissions de téléréalité.

Tous ont été placés en garde en vue. Mesure à l’issue de laquelle 12 d’entre eux (11 hommes et une femme) ont reçu une convocation pour être jugés par le tribunal correctionnel en 2023 pour « cyberharcèlement et menaces de mort dont certains à raison de la religion de la victime ».

Au total, treize personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête ouverte en juin dernier, à la suite d’une plainte déposée par Magali Berdah pour cyberharcèlement. Les interpellations ont été menées dans toute la France, détaille le parquet de Paris : les personnes visées sont originaires « du Var, de la Moselle, de Seine-Saint-Denis, de Gironde, des Hauts-de-Seine, de la Sarthe, des Alpes-Maritimes, de Corse, de Seine-Maritime et de Paris ».

Une agente dans la tourmente

Ces convocations surviennent à la suite d’une enquête menée par le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) et l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) avec l’appui des polices judiciaires locales, précise le parquet.

Depuis plusieurs mois déjà, la dirigeante de l’agence Shauna Events, qui représente des influenceurs issus de la téléréalité, se dit victime de dizaines de milliers de messages, d’insultes et de menaces en ligne. En cause, notamment, une campagne pilotée par le rappeur Booba, habitué des clashs en ligne, qui veut dénoncer les arnaques et méfaits des influenceurs représentés par Magali Berdah.

Un appel au clash qui a amené, dans son sillon, des fans de l’artiste, ainsi que de nombreuses personnes critiques du milieu de la téléréalité. En septembre, l’agente dénombrait plus de 100 000 messages malveillants à son encontre, venus du rappeur ou de ses fans, ainsi que d’autres internautes anonymes. Parmi les messages, elle dénonçait des menaces de mort ou des messages à caractère antisémite.

Ce dossier de cyberharcèlement n’est pas le seul qui tourmente l’influente agente des réseaux sociaux. Depuis septembre, son agence, Shauna Events, est visée par une enquête pour « pratiques commerciales trompeuses », initialement ouverte par le parquet de Grasse et qui devrait être transférée au parquet de Paris.

« Influvoleurs »

Ces menaces étaient intervenues après les accusations portées sur les réseaux sociaux contre Magali Berdah par le rappeur Booba. Selon lui, de nombreuses personnes qui avaient acheté des produits promus par des influenceurs conseillés par la « papesse » n’avaient jamais reçu leur commande ou avaient reçu des articles contrefaits.

Booba, suivi par près de 7 millions d’abonnés sur Instagram avait même créé le hashtag #influvoleurs à l’appui de ses accusations. Sur Twitter, le rappeur avait dénoncé des « pédo-sociopathes et des voleuses, arnaqueuses, manipulatrices ». « Avec ou sans moi, une armée s’est réveillée. Attention…  » avait-il même ajouté.

Cette prise de position avait suscité de très nombreux messages haineux à caractère antisémite ou des menaces de mort  assurait Magali Berdah qui avait pu obtenir la fermeture du compte Instagram de Booba. Décision invalidée depuis par la justice.

JForum.fr Le Parisien

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