Pourquoi « l’indignité nationale » de Pétain n’a pas empêché Macron de tomber dans le piège.
C’était une polémique courue d’avance. En défendant ce mercredi 7 novembre l’hommage militaire qui va être rendu à huit maréchaux, dont Philippe Pétain, Emmanuel Macron a provoqué une pluie de commentaires indignés dans l’opposition qui lui reproche de participer à la réhabilitation du chef de l’Etat français, frappé d’indignité nationale en 1945.
« Le Maréchal Pétain a été pendant la Première Guerre mondiale un grand soldat » même s’il a ensuite « conduit des choix funestes » pendant la Seconde, a rappelé le président de la République devant la presse alors qu’on l’interrogeait sur la cérémonie d’hommage aux Maréchaux programmée ce samedi aux Invalides.
S’il ne participera pas lui-même à cet événement annuel, Emmanuel Macron y sera représenté par son chef d’Etat major particulier.
« La vie politique comme l’humaine nature sont parfois plus complexes que ce qu’on voudrait croire », a-t-il ajouté, revendiquant avoir « toujours regardé l’histoire de notre pays en face ».
Mais aux yeux des détracteurs du chef de l’Etat, les états de services militaires de Philippe Pétain en 14-18 n’excusent pas ses actions ultérieures.
Désigné comme le premier complice de la déportation des Juifs en France pendant la Seconde guerre mondiale, Philippe Pétain avait obtenu son bâton de Maréchal au terme de la Grande Guerre en s’imposant comme un des principaux artisans militaires de la victoire.
C’est auréolé de son statut de commandant en chef des forces françaises qu’il est appelé à prendre le pouvoir en 1940 pour signer l’armistice avec l’Allemagne nazie, avant de s’enfermer dans une politique de collaboration antisémite.
« L’indignité nationale » imprescriptible de Pétain
Un itinéraire sanctionné par une peine « d’indignité nationale » à la fin de la guerre et qui justifie aujourd’hui le refus de certains historiens et responsables politiques que tout hommage ne lui soit rendu, y compris dans le cadre du centenaire de la Première guerre mondiale.
Le président du Conseil représentatif des institutions juives (Crif) Francis Kalifat s’est notamment dit choqué par les propos du président de la République, estimant qu’il ne voulait retenir de Pétain qu’une seule chose: « C’est qu’en 1945 il a été frappé d’indignité nationale ce qui le rend inéligible à un quelconque hommage ».
« La dégradation nationale fait partie des peines afflictives et infamantes qui entraîne notamment la perte de certains droits dont la perte du rang dans les forces armées », souligne encore le Crif.
Dans la classe politique, les critiques sont encore plus lapidaires. « Pétain est un traître et un antisémite. Ses crimes et sa trahison sont imprescriptibles », a dénoncé dans un tweet le chef de file de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.
« En 1945, la République a frappé Pétain ‘d’indignité nationale’. Il est impensable que celui qui est garant des institutions ne respecte pas cette sentence et entreprenne de le réhabiliter », a renchéri Ian Brossat, le chef de file du Parti communiste aux élections européennes.
Le maréchal #Joffre est le vainqueur militaire de la guerre de 14-18. #Pétain est un traitre et un antisémite. Ses crimes et sa trahison sont imprescriptibles. #Macron, cette fois-ci, c'est trop ! L'Histoire de France n'est pas votre jouet.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 7, 2018
Réhabiliter #Pétain est une impossibilité morale et historique. Une faute majeure de Macron. La victoire de Verdun a été effacée par la trahison et l’immonde collaboration de Vichy.
— Florian Philippot (@f_philippot) November 7, 2018
Benoît Hamon
✔@benoithamon
Honorer Simone Veil au Panthéon ET EN MÊME TEMPS le traitre antisémite Pétain aux Invalides. Rien ne justifie une telle honte. Quand on préside la France, il faut se montrer un peu plus à la hauteur de son histoire.
Quand De Gaulle rendait hommage à Pétain
Avant même les commémorations de la fin de la Première guerre mondiale, l’entourage du chef de l’Etat avait identifié le piège mémoriel posé notamment par la personne de Philippe Pétain.
« La mémoire ce n’est pas tout à fait l’histoire. Il n’y a pas un président de la Ve République qui n’a pas su éviter, contourner les problèmes posés par cette mémoire particulière », avait expliqué un conseiller pour justifier l’absence d’Emmanuel Macron lors de la cérémonie militaire de ce samedi.
Sentant monter une « mauvaise polémique » selon les termes du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, l’Elysée a rapidement tenté de déminer la dispute ce mercredi en diffusant une vidéo des propos d’Emmanuel Macron, insistant sur le fait que le président n’avait pas occulté la dimension obscure de la seconde carrière du Maréchal Pétain.
STOP AUX RACCOURCIS : « On peut avoir été un grand soldat pendant la Première Guerre mondiale ET CONDUIRE À DES CHOIX FUNESTES PENDANT LA DEUXIÈME. » Le Président Emmanuel Macron regarde l’histoire en face. Écoutez sa déclaration sur le maréchal Pétain dans son intégralité : pic.twitter.com/qh0tZxS8ij
— Élysée Infos (@ElyseeInfos) November 7, 2018
Lors du compte-rendu du conseil des ministres, délocalisé ce mercredi à Charleville-Mézières, Benjamin Griveaux a enjoint la presse et l’opposition à éviter les « raccourcis douteux », citant pour l’occasion le général de Gaulle qui, en dépit de son opposition au chef de l’Etat français pendant la Seconde guerre mondiale, honora la mémoire du Maréchal de France sous la Ve République.
En 1966, pour le cinquantième anniversaire de la bataille, Charles de Gaulle évoquait ainsi celui qu’il désignait comme « le vainqueur de Verdun »: « Si, par malheur, en d’autres temps, en l’extrême hiver de sa vie, au milieu d’événements excessifs, l’usure de l’âge mena le maréchal Pétain à des défaillances condamnables, la gloire qu’il acquit à Verdun, qu’il avait acquise à Verdun vingt-cinq ans auparavant et qu’il garda en conduisant ensuite l’armée française à la victoire ne saurait être contestée ni méconnue par la patrie. »
Dans son sillage, tous les présidents de la Ve République ont fait fleurir la tombe du Maréchal Pétain sur l’île d’Yeu à l’occasion de commémorations de la Première guerre mondiale, s’attirant là encore des critiques, notamment de la communauté juive.
Avant que Jacques Chirac ne mette fin à cette tradition en ces termes: « Il restera comme le vainqueur de Verdun. Cet homme, c’est Philippe Pétain. Hélas, en juin 1940, le même homme, parvenu à l’hiver de sa vie, couvrira de sa gloire le choix funeste de l’armistice et le déshonneur de la collaboration ».
Soit peu ou prou les mêmes mots choisis par Emmanuel Macron pour justifier que le Maréchal Pétain soit associé à l’hommage militaire des Invalides.
Par Geoffroy Clavel
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@ » Macron: “Le Maréchal Pétain a été un grand soldat » .
Les allemands en 40 pensaient la même chose . Il était devenu leur » héros » .
N’oublions pas que c’est la chambre du front populaire qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain et que Mitterrand était secrétaire d’Etat dans le gouvernement de Vichy jusqu’en 1943 ! et ami de Bousquet l’infâme secrétaire général de la police et responsable à ce titre de la collaboration avec l’occupant nazi. Les socialistes et leurs semblables hurlent aujourd’hui contre Macron alors qu’ils se sont tus, Mélenchon en tête quand Mitterrand fleurissait la tombe de Pétain chaque année. Pétain n’est plus maréchal de France depuis son indignité nationale prononcée en 1945. Jamais Macron n’aurait dû prononcer cette phrase qui sonne comme une réhabilitation même partielle.
Pour nous Juifs rappelons qu’il y a 80 ans eut lieu la Nuit de Cristal .
Demain à l’exemple de Macron les allemands pourront honorer Hitler d’avoir mis l’Europe à genoux avant d’être écrasée par les alliés .
Je suis affligé par le commentaire de Macron. Mais également par le comportement de certains français (notamment des historiens) qui les légitiment; sans manquer de s’en prendre au CRIF au passage pour ses remarques.
et donc? je suis plutôt affligé de votre commentaire qui remet en doute le travail des historiens qui ne font que dire la vérité sans pour autant prendre partie. Et concernant le CRIF, il est tout à faire normal de le remettre en CAUSE, c’est eux qui participent le plus à l’antisémitisme en france car c’est leur fond de commerce. comme toutes les association anti-raciste (LICRA, SOS Racisme et d’autre..) A Force de pointer du doigt les différence et de se faire passer pour des victimes il ne faut pas s’étonner qu’il y ait de plus en plus de racisme
Tous ceux qui condamne les propos de ce salopard de macron, ont oublié q’ils ont voté pour lui en 2017
Et ils voteront à nouveau pour lui.
Khaliat, Mergui, Korsia…
Même Marine Le Pen n’aurait jamais osé dire ça.
Mais Le Crif préfère se pincer le nez dès qu’il s’agit de Marine.
Macron Emannuel !
C’est Marche Arrière !
Lrem est bout a bout avec Le Front National à 20% des intentions de vote des européennes !
C’est un calculateur de voix des plus classiques et des plus abjects de la 5 eme République.
Heureusement qu’il n’a pas été en Israël , et Que Nethanyahou vient d’annuler sa venue à Paris suite aux réticences de la France De lui permettre de rencontrer Poutine .
Macron est dans La lignée De De Gaulle et veut récupérer un maximum de voix à l’extrême droite qui lui taille une croupière au point que Philippot dénonce et critique avec virulence les propos sournois du Président.
Et se demander pourquoi La 2 diffuse des reportages djihadistes contre Israël et donc contre l’Etat des Juifs sous couvert de liberté d’expression ? Macron va à la oechecaux voix En s’improvisant historien de l’horreur !
C’est la République EN Marche Arrière !
Et Brigitte le laisse faire ?
Il y a de la rebellion dans l’air .
En 40 il aurait rejoint Pétain à Vichy dans sa chambre de l’Hôtel du Parc au cri : » Maréchal me voilà » en lui baisant les charentaises .
Son maître, Paul Ricoeur, signait des articles élogieux pour la « révolution nationale » de Pétain dans un journal des prisonniers français en Allemagne. Alors certainement il aurait rejoint Vichy.
Une honte, cet individu (pétain), déjà complice lors de la 1ère guerre mondiale avec ses acolytes, maréchaux et généraux d’assassinats de masse de leurs concitoyens Français, « poilus » de leurs états, en les lançant par centaine de milliers pour des conquêtes éphémères, là d’une colline, là d’un pont, ces criminels qui au nom de la patrie n’ont su que « fabriquer », sacrifier de la chair à canon, des ci-devant qui n’ont su gagner aucune libération là où seuls l’Amérique, la Grande Bretagne, le Canada, et l’Australie ont fait la victoire..
Ce sinistre individu a échappé de peu au peloton d’exécution en 1945, après avoir été une nouvelle fois un grand criminel, devons nous supporter une nouvelle fois aujourd’hui de voir les Français détruits de l’intérieur..?
Plus de sang, aujourd’hui, mais rien ne change, ce ne sont que nos libertés que l’on sacrifie, d’impôts que l’on nous asphyxie, nos braves véhicules que l’on casse, c’est au pas que l’on nous fracasse sur les routes, où l’on nos traque, puisque qu’assassins nous serions..
Cherchez l’erreur ! Faut arrêter « les conneries » comme dit une 1ère grande dame, la 1ère Dame..
Vous avez tout à fait raison. Et si on doit rendre hommage à des « grands soldats » de la guerre de 14-18, c’est plutôt aux millions de poilus anonymes qui ont sacrifié leur vie, plutôt qu’à tous ces gradés qui sont restés planqués dans leur quartier. Sans compter que Pétain est responsable de plusieurs dizaines pelotons d’exécution de mutins ! Un véritable salaud, oui.
Honteux en effet. Décidément, ce Macron est vraiment très décevant avec ses « en même temps » qui se révèlent être puérils et déshonorants.
Puisque ce président douteux, que j’ai déjà immergé dans la fosse septique de la naziatitude dans 2 autres fils, tient à encenser cette ordure qui joignit les enfant aux mères, et revendiquer, donc quelque héritage de cette infâme filialité, parlons-en de cette grandeur…
Où est donc ce traité de paix d’un 11 novembre 1918 ? Il n’existe pas ! C’est une armistice !!
C’est-à-dire une parenthèse des armes, dont les conditions, impossibles, qui furent imposées à l’Allemagne préparèrent la montée au pouvoir du caporal diabolique.
Ces traités imposés par les puissances colonisatrices, qui lorgnaient, salivaient sur le démembrement de l’ empire ottoman ont directement induit la guerre suivante. Et la Shoah.
Quand à cette guerre 14-18, la pire des boucheries, où toutes ces décisions plus stupides les unes que les autres sorties des chancelleries francaises ET britanniques , dont les pays dependants de la perfide albion, tous ont donné, depuis Verdun à Gallipoli, où les Ottomans, pendant 9 mois et 22 jours, repoussant les alliés,, exterminerent la jeunesse sacrifiée d’Australie et Nouvelle-Zélande…
Misérable Macron.