Popular Mobilization Forces take part in an operation against Islamic State militants on the outskirts of the town of Hammam Al-Alil, south of Mosul

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Les Forces de Mobilisation Populaire (PMF) prennent part à une opération contre les Djihadistes de l’Etat Islamique dans les faubourgs de la ville d’Hammam Al-Alil, au sud de Mossoul, Irak, le 31 Octobre  2016. REUTERS/Stringer

BEYROUTH (Reuters) – Plus de 1.000 soldats de l’armée régulière Iranienne et des Gardiens de la Révolution (Pasdaran) déployés par l’Iran en Syrie afin de soutenir le camp gouvernemental d’Assad dans la guerre civile qu’il mène contre le peuple, ont été tués, selon un responsable officiel, soulignant la présence croissante de Téhéran sur les premières lignes de front du conflit.

Il s’agirait d’une augmentation importante du taux de tués, par rapport à ceux reconnus jusqu’à présent et il y a seulement quelques mois, quand la République Islamique n’avouait que 400 de ses soldats morts sur les champs de bataille en Syrie.  [NDLR : Un plus que doublement de ce chiffre avoué, en à peine quelques mois, trahit que, dans les deux cas de figure, le nombre total sur cinq ans excède très certainement ces proportions, mais qu’on considère que le peuple d’Iran peut encore supporter un tel effet d’annonce et donc la poursuite de la guerre et de l’envoi de troupes vers l’ouest, tant qu’on le justifie par la menace sunnite radicale envers l’Iran -qui l’est tout autant, mais en version chiite].

L’Iran envoie des combattants en Syrie depuis les tous premiers stades de ce conflit de plus de cinq ans, afin de soutenir son allié, le Président Bachar al Assad, contre les rebelles et les djihadistes sunnites, y compris l’Etat Islamique,qui tentent de le renverser.

Bien que la plupart des soldats que l’Iran Musulman chiite envoie soient ses propres citoyens, il rattisse très large en matière de filet de recrutement, en entraînant et en déployant des Chi’ites des pays voisins comme l’Afghanistan et le Pakistan, ainsi que dans les camps de réfugiés de ces deux pays sur le territoire iranien. Par exemple, la moitié du bilan des tués en août dernier étaient tous des citoyens afghans.

« Actuellement, le nombre des martyrs de l’Iran en tant que défenseurs des sanctuaires et lieux saints a largement dépassé les 1.000 morts », déclare Mohammadali Shahidi Mahallati, Directeur de la Fondation des Martyrs, qui offre un soutien financier aux familles des soldats tués en combattant pour l’Iran, alors que c’est l’Agence officielle de presse Tasnim, qui le cite en diffusant cette information.

L’Iran fait allusion à ses combattants en Syrie en tant que « défenseurs des lieux saints », une référence à la Mosquée Sayeda Zeinab, près de Damas, là où la petite-fille du Prophète Mahomet est censéeêtre enterrée, ainsi qu’à d’autres sanctuaires révérés par les Chiites.

Beaucoup d’Iraniens s’opposaient, initialement, à une implication dans la guerre en Syrie, ne nourrissant que très peu de sympathie pour Assad.  Il semblerait que le peuple iranien manifeste aujourd’hui plus d’enthousiasme envers cette mission, à mesure que le discours officiel lui fait comprendre que l’Etat Islamique jihadiste sunnite est une réelle menace pour l’existence même de leur pays et qu’il est nettement préférable de le combattre à l’extérieur des frontières de l’Iran.

Avec une opinion publique qui oscille plus favorablement envers cette cause, le nombre de volontaires grimperait bien au-delà de ceux que Téhéran est prêt à déployer en Syrie. [Paradoxalement, l’existence de Daesh est la condition même de la survie du régime Assad].

(Reportage de  Bozorgmehr Sharafedin; édition parMark Heinrich)

Par Bozorgmehr Sharafedin

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