@Patrick Nathan Muntz
Si cette « précision extrême » des missiles iraniens sur le territoire saoudien était liée à un bond technologique de scientifiques iraniens, pourquoi ne serait-elle-pas constatée dans les confrontations ultérieures avec les israéliens ou les américains? Il y a des chances qu’il s’agisse d’une technologie fournie par une puissance étrangère, peut-être la Chine qui a déjà fourni des avions de combat J20 à l’armée iranienne, la Russie qui a déjà fourni des missiles sol-air S400, la Corée du Nord qui a déjà fourni de la technologie nucléaire, voire le Pakistan dont Israël a hésité à bombarder les installations nucléaires en 1998.

Ensuite quand vous soutenez que « le pouvoir iranien a répéter plusieurs fois être prêt à sacrifier un million, voire deux d’hommes musulmans pour détruire Israël » vous êtes fort léger. Selon des déclarations publiques de Colin Powell en 2006, il y a déjà 13 ans,Israël aurait plus de 200 ogives nucléaires pointées sur l’Iran. Cette évaluation a été confirmée par une déclaration d’un député britannique à la Chambre des Communes cette même année 2006, affirmant qu’Israël a une capacité de feu nucléaire supérieure à l’Angleterre et à la France. Dans l’hypothèse où une bombe atomique iranienne, sur missile à forte précision, frappe Tel Aviv, entraînant alors la mort de 200.000 civils Juifs, des dizaines de bombes thermonucléaires, neutroniques et électromagnétiques frapperont aussitôt l’iran, ce qui entraînera, non pas un ou deux millions, mais des dizaines de millions de morts dans ce pays. Aboutir à la destruction totale de l’iran en contrepartie de la mort de 200.000 civils Juifs, est-ce jouable? Rappelons, à titre de comparaison, qu’en 1939-45, l’Europe a détruit 40% du Peuple Juif, dont l’immense vulnérabilité était sa dispersion mondiale.

S’agissant des effectifs militaires, et même de la manpower et des capacités de recrutement militaire iranien, l’Histoire a constamment montré qu’Israël a mené des guerres face à plusieurs adversaires bien supérieurs en nombre, donc ce n’est pas un critère décisif à considérer. Enfin Israël a encaissé le séisme d’octobre 1973 qui lui a coûté une année entière de PIB, mais qui a ensuite révélé les failles de Tsahal et la corruption des Travaillistes au pouvoir, a fait jeter à la trappe Dayan, Golda Meir, puis Rabin, et amené le Likud de Bégin au pouvoir. De toutes manières, en cas de bombardement nucléaire d’Israël, l’Iran sera rayée de la carte géographique et transformée en gigantesque parking radio-actif, retournée à l’Age de Pierre, donc il paraît peu utile d’envisager une « désorganisation de son armée et son économie ».

Le psychologue Martin Séligman a comparé l’attitude des Juifs et des paysans slaves face aux persécutions tsaristes de 1882: les Juifs, optimistes, n’ont pas hésité à émigrer aux Etats-Unis, les Slaves, chrétiens pessimistes sont restés et se sont résignés. Il en a conclu que la religion Juive oriente vers l’optimisme. Par exemple, les Juifs d’Algérie persécutés n’ont-pas hésité à se révolter dès le 8 novembre 1942, donc bien des mois avant que les Juifs de Varsovie ne décident de se révolter. En Juin 1967, bien des pessimistes prévoyaient la destruction d’Israël et mon Père, vétéran de 39-45, m’a répondu « un Juif ne peut-pas avoir peur ». Sachez que chez les Séfarades Rationalistes, la peur n’est jamais un outil de connaissance, ni même un guide pour l’action. Donc, aucun Juif ne peut être pessimiste et Nathan le toqué est loin d’être un sage.

Je voulais dire une escadrille…