L’Iran renforce la sécurité face aux manifestations prévues contre le hijab
L’Iran est en alerte maximale à l’approche de l’anniversaire de la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans qui est devenue le symbole d’une protestation nationale contre le port obligatoire du hijab en Iran. Les autorités iraniennes craignent une résurgence des manifestations contre cette obligation vestimentaire, ce qui a conduit à un renforcement massif de la sécurité à travers le pays.
L’histoire tragique de Mahsa Amini, qui a été battue à mort par des gardes de chasteté iraniens pour ne pas avoir porté correctement le voile islamique, a suscité un élan de protestation en Iran et dans le monde entier. À l’approche de l’anniversaire de sa mort, de nombreux appels ont été lancés pour de nouvelles manifestations contre le hijab, et il semble que le régime iranien ne prenne aucune mesure pour les empêcher.
Des rapports d’activistes et de journalistes en Iran font état d’une présence accrue de policiers et d’autres forces de sécurité à travers le pays, notamment les forces du Basij, qui ont joué un rôle majeur dans la répression des manifestations de l’année précédente. De plus, des patrouilles armées ont été déployées dans les grandes villes, et la sécurité a été renforcée autour des bâtiments gouvernementaux.
Les autorités iraniennes ont également multiplié les arrestations arbitraires, visant particulièrement les personnes considérées comme des militants clés du mouvement de protestation. Les proches de manifestants décédés lors des précédentes manifestations contre le hijab ont également été pris pour cibles.
Face à ces appels à la protestation, le régime iranien a régulièrement coupé Internet et les réseaux cellulaires dans les grandes villes, dans le but de limiter la communication entre les manifestants potentiels.
Le ministre iranien du Renseignement, Esmail Khatib, a exprimé sa crainte quant à une nouvelle vague de manifestations, affirmant que « l’opposition déploie de grands efforts pour faire des victimes et tenter de relancer les manifestations ». Il a également évoqué la découverte de plus de 400 bombes et explosifs destinés à être utilisés contre les forces de sécurité locales.
L’année dernière, les manifestations contre le hijab ont été durement réprimées, entraînant la mort de plus de 500 personnes, dont des dizaines d’enfants, ainsi que des milliers de blessés et plus de 20 000 arrestations. La communauté internationale a condamné ces violences, mais le régime iranien a maintenu sa position ferme.
L’accord d’échange de prisonniers récemment approuvé entre les États-Unis et l’Iran suscite également des critiques, certains accusant les États-Unis de légitimer l’usage de la force par l’Iran contre les manifestants. Le débat sur la situation en Iran et la répression des droits de l’homme continue de susciter des inquiétudes à l’échelle internationale.
Jforum.
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