Les autorités de sécurité du Danemark ont déjoué plusieurs attaques terroristes djihadistes au début du mois, après avoir arrêté 20 suspects lors de raids dans tout le pays. Cette même semaine, deux frères ont été condamnés à de longues peines de prison en Australie après avoir projeté d’abattre un avion commercial au nom du groupe État islamique en 2017. Ces développements indiquent une tendance à la hausse des complots terroristes djihadistes déjoués.

Mais les deux cas partagent également un autre point commun : les services de renseignement israéliens auraient joué un rôle essentiel dans l’étouffement des complots de massacres de civils. Le Danemark et l’Australie se joignent à une longue liste de pays qui comptent sur les renseignements israéliens pour prévenir de graves violences dans le monde.

Selon la chaîne israélienne Channel 12, des informations du service de renseignement étranger du Mossad ont aidé les autorités danoises à empêcher les attaques peu de temps avant leur exécution. Les procureurs allèguent que deux des suspects ont tenté d’acheter des armes à feu et des munitions « pour être utilisées dans le cadre d’une ou plusieurs attaques terroristes au Danemark ou à l’étranger ». Le tribunal de Copenhague a également ordonné que deux autres suspects restent incarcérés pour avoir prétendument tenté de construire plusieurs engins explosifs.

La menace relative posée par divers acteurs terroristes peut être biaisée si les analystes ne regardent que les attaques réalisées. Les rapports d’Europol montrent systématiquement que les séparatistes européens mènent plus d’attaques que les djihadistes sur le continent. Mais ces évaluations dénaturent le fait que la menace djihadiste est transnationale, pas intrinsèquement localisée comme les mouvements séparatistes, et est plus susceptible de générer plus de décès.

Les services de sécurité intérieure d’Israël, Shin Bet, ont révélé qu’Israël avait déjoué plus de 450 attaques terroristes majeures visant Israël au cours de l’année écoulée. Le Shin Bet aurait déjoué 500 attaques l’année précédente. Au-delà du vaste réseau israélien d’informateurs et de capacités de renseignement humain, le renseignement israélien a développé des programmes d’analyse des réseaux sociaux pour détecter et anticiper les incidents terroristes potentiels. Mais Israël détourne une grande partie de ses capacités de renseignement vers l’extérieur, pour aider ses alliés et partenaires à l’étranger.

L’unité de renseignement des signaux de l’armée israélienne, la 8200, a été créditée l’année dernière pour avoir intercepté des communications d’un haut responsable de l’État islamique. L’unité a ensuite fourni des informations vitales aux autorités australiennes qui ont identifié des agents prévoyant de faire passer un engin explosif à bord d’un avion au départ de Sydney. Les terroristes ont été arrêtés avant d’atteindre la sécurité de l’aéroport.

En juin, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que les cyber-capacités israéliennes avaient contribué à déjouer de nombreuses attaques terroristes dans des « dizaines » de pays. Israël partage des informations sur les attaques et les cyberactivités malveillantes avec 85 pays, a-t-il déclaré. Un rapport de juillet de la Chaîne 12 affirme qu’Israël a déjoué plus de 50 attaques dans 20 pays au cours des trois dernières années.

Les décideurs et les observateurs doivent mieux intégrer les graphiques déjoués dans leurs analyses afin de produire des évaluations des menaces plus précises. L’année dernière, par exemple, les attaques terroristes djihadistes ont diminué d’environ 50% en Europe à la suite de pics importants d’attaques au cours des deux années précédentes. Sur la base de ces données, certains observateurs ont commencé à croire que la menace de l’État islamique s’érodait en Europe. Mais en incluant des complots djihadistes déjoués, l’activité terroriste globale en 2018 était en fait plus élevée que n’importe quelle année avant 2015, y compris les années 2000, quand al-Qaida a frappé l’Europe dans plusieurs attaques de haut niveau.

Les rapports qui citent des complots terroristes plus larges ne font pas de distinction entre les différents types d’étapes de complot ou de dévastation potentielle. Mais les services de renseignements israéliens ont contribué à perturber les attaques majeures dans leur phase d’exécution finale – comme le montrent les cas du Danemark et de l’Australie.

Israël n’aide pas seulement à déjouer les attaques terroristes djihadistes à l’étranger. L’État juif aide également ses partenaires à perturber plusieurs attaques terroristes iraniennes de haut niveau dans le monde entier. En octobre 2018, le Mossad aurait informé les autorités danoises d’un plan visant à assassiner un leader séparatiste iranien au Danemark. En juin 2018, les autorités de sécurité européennes, basées sur des renseignements israéliens, ont déjoué un complot terroriste orchestré par un diplomate iranien qui aurait tenté de faire exploser un engin explosif lors d’une manifestation contre le régime anti-iranien en France.

L’Iran cultive un vaste réseau d’agents terroristes et de renseignement à travers l’Europe pour frapper des Iraniens dissidents, des dirigeants arabes rivaux et des cibles israéliennes ou juives. Qu’ils combattent l’État islamique ou la République islamique d’Iran, les services de sécurité nationaux et étrangers d’Israël travaillent avec diligence pour lutter contre la propagation du terrorisme dans le monde.

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