Île Maurice: l’histoire méconnue des réfugiés juifs
TROU AUX BICHES, Maurice- Il y a un pan oublié de cette histoire, que même peu de Mauriciens ne connaissent pas.
À la périphérie du quartier ouest de Quatre Bornes sur l’île Maurice se trouvent un cimetière et un musée commémoratif inhabituels.
Des détenus juifs ont été enterrés sur l’île entre 1940 et 1945. Leur histoire était «hors de vue» pour les Mauriciens, a expliqué Vanessa Calou, guide au cimetière juif de Saint-Martin au Jerusalem Post.
En 1939, environ 3500 Juifs qui avaient réussi à obtenir des visas pour l’Amérique latine ont décidé de tenter de débarquer en Palestine mandataire, a expliqué Calou.
À l’époque, les Britanniques, qui contrôlaient la Palestine, comme puissance mandataire, menaient une campagne acharnée contre l’immigration illégale, avec les Livres Blancs, dans le pays et «avaient déjà décidé de déporter toutes ces personnes». « C’était une mesure punitive », a ajouté Calou.
Les passagers des deux premiers navires, le Pacifique et le Milos , sont arrivés plus tôt et ont été transférés par les Britanniques vers « un vieux navire français à Haïfa nommé Patria « , a expliqué Calou.
Lorsque le troisième navire, l’Atlantique , est arrivé, les soldats britanniques ont commencé à transférer des passagers vers la Patria.
Peu de temps après, il y a eu une explosion à bord. Plus de 250 personnes sont mortes dans l’explosion, dont certains officiers britanniques.
La Hagana, la milice juive pré-étatique qui est finalement devenue l’armée israélienne, était contre l’expulsion et voulait empêcher le navire de naviguer et forcer les Britanniques à négocier.
Après l’incident, cependant, les Britanniques ont décidé de prendre tous les survivants et de les loger dans le camp de détention d’Atlit, au Nord d’Israël.
Ainsi 1 580 réfugiés arrivèrent sur l’île Maurice le 26 décembre 1940. Quand ils y arrivèrent, ils furent envoyés dans un camp de détention à Beau-Bassin où ils ont été détenus pendant près de cinq ans, avant d’être libérés à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les Mauriciens n’étaient pas au courant de la déportation. Il y avait des rumeurs des semaines avant que bientôt des réfugiés arriveraient sur l’île mais « personne ne leur a parlé des mesures punitives, ils se sont alignés au bord de la route pour accueillir les visiteurs », a expliqué Calou.
« Pendant leur détention, ils n’ont pas eu de vie de famille pendant près de 18 mois« , a expliqué Calou.
«Enfin, les femmes mariées ont reçu un laissez-passer pour être autorisées à rendre visite à leur mari à certaines heures de la journée.»
« La principale raison pour laquelle ils ont été détenus est que les Britanniques pensaient qu’il y avait parmi eux des espions nazis« , a expliqué Calou.
Lorsque les Britanniques ont réalisé qu’il n’y avait aucun espion parmi les prisonniers, certains d’entre eux sont allés travailler en dehors de la prison et le mariage a été autorisé parmi les détenus célibataires.
« Près de 60 bébés sont nés ici », a déclaré Calou au Post .
« C’est un de mes rêves que de visiter ici toute ma vie, depuis que mes grands-parents étaient ici en tant que réfugiés », a déclaré Dvir Panzer, un Israélien visitant le cimetière.
«Ma mère est née ici. Quand je grandissais, j’entendais tout le temps «Ta mère est de l’île Maurice», mais personne ne connaît cet endroit. »
« J’ai en fait profité du nouveau vol d’Air Seychelles et je suis allé aux Seychelles, nous avons ensuite dit que nous étions déjà là, nous devons venir le vérifier », a déclaré Panzer.
« Nous avons réussi à localiser le nom de mon grand-père, celui de ma grand-mère, nous ne l’avons pas encore trouvé, mais je l’ai trouvée sur une photo ici … Je ne sais toujours pas quel nom chercher. »
Selon Calou, «il y a beaucoup de recherches à faire sur cette partie de l’histoire».
Elle dit que seuls ceux qui vivaient à proximité de la prison connaissaient cette partie de l’histoire.
L’histoire de ce qui s’est passé sur l’île d’Afrique de l’Est est maintenant enseignée dans certaines écoles privées locales alors qu’elle commence à devenir plus connue.
Dans le cimetière, il y a 130 tombes, dont 128 réfugiés.
« Maintenant, nous allumons une lumière sur une partie de l’histoire qui est restée dans l’obscurité pendant plus de 70 ans », a conclu Calou.
Une grande partie de l’histoire des réfugiés juifs sur l’île Maurice est documentée dans le livre, Le shekel mauricien de Geneviève Pitot. 
Selon le recensement de la population de 2011, il y a 43 Juifs à Maurice. La communauté actuelle n’a aucun lien avec la population présence dans les années 1940.
La première Bar Mitzvah à Maurice depuis la Seconde Guerre mondiale a eu lieu en 2000.
Il y a une synagogue à Curepipe, un cimetière juif à Saint-Martin (près de Beau-Bassin), où sont notamment enterrés les Juifs détenus dans les années 1940, et un Centre de l’amitié Maurice-Israël, ouvert en 2005. (Source fr.wikipedia.org)
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Pour la petite histoire et restons dans l’Océan Indien pour rappeler qu’Adolphe le malade mental avait un plan pour déporter tous les Juifs sur l’Ile de Madagascar .
Son plan n’a jamais été appliqué , je crois savoir à cause de la marine britannique qui était puissante dans ce secteur et que Madagascar était sous protectorat à l’époque de Vichy .
les anglais nous ont fait un mal considérable, ils ont échappé à l’opprobre contrairement à la France. le pire fut le 2ème livre blanc signé pour faire plaisir aux arabes et qui empecha les juifs de fuir le nazisme vers la Palestine.
Mais tout se paie sur cette terre, le bon recevra en retour du bon et le mauvais recevra le mauvais. Nekama !
je n’ai aucune compassion envers ce qui va arriver en Europe, ce n’est que justice après 2000 ans de persécution
Rappelons au passage que Maurice a une politique pro palestinienne .
20% de sa population est muzz .
Enrico Macias et Arthur en ont fait les frais .