le Figaro rapporte que la nuit dernière, des centaines de personnes ont fondu sur les camions qui empruntent le tunnel sous la Manche pour se rendre en Grande-Bretagne.

Dans la nuit de lundi à mardi, trois cents à quatre cents migrants ont tenté une intrusion massive dans la zone d’Eurotunnel, selon une source policière. Ils ont fondu sur les camions arrêtés sur l’autoroute située aux abords, s’accrochant aux bâches des remorques ou aux essieux, parvenant parfois à pénétrer à l’intérieur des poids lourds qui empruntent le tunnel sous la Manche pour se rendre en Grande-Bretagne. Des effectifs policiers de Boulogne-sur-Mer ont aussitôt été dépêchés sur place en renfort. «Une pagaille sans nom…», commente un policier sur place.

L’incident s’est produit aux alentours de 3h30. «D’ordinaire, il y en a 100 à 150 mais là ils étaient au moins le double», signalent les autorités préfectorales. Les migrants montraient aussi «une agressivité» nouvelle, en raison de leur «technique» pour ouvrir les camions, «désormais avec des barres de fer», précisent-elles. Si bien que pour les interventions des forces policières et interpellations, «les risques sont plus importants», confirme un policier en poste à Calais. Cependant, «il n’y a eu aucun blessé, aucune intervention des pompiers», souligne la préfecture du Pas-de-Calais.

Cette intrusion massive a été causée par un ralentissement du trafic routier, en raison d’un incident dans le tunnel survenu dans la soirée de lundi. Une navette Eurotunnel s’était «échauffée» en empruntant le tunnel sous la Manche et a dû être évacuée, provoquant trois heures de retard sur le trafic fret et une demi-heure sur les Eurostar. La retenue des camions aux abords du tunnel s’est d’autant plus densifiée que les chauffeurs, avec la présence des nombreux migrants, «se sont beaucoup plus présentés aux contrôles», précise la préfecture.

Selon RT

 

Des images filmées le 5 mai sur l’autoroute menant au tunnel sous la Manche montrent la brutalité des forces de police françaises envers les migrants à destination de la Grande-Bretagne.

des faits de violences policières contre les migrants confirmés par une vidéo

Les bavures policières envers des migrants à Calais, qui ont été contestées par le ministère de l’Intérieur, ont été filmées par l’association de citoyens calaisiens «Calais Migrant Solidarity» au lendemain de la visite de Bernard Cazeneuve dans la ville. La vidéo montre des migrants jetés sans ménagement par-dessus la glissière de sécurité de la route alors qu’ils essayaient d’embarquer pour la Grande-Bretagne en se cachant dans des remorques de camions.

Le document vidéo sera ajouté au dossier déjà déposé auprès du Défenseur des droits Jacques Toubon sur les violences policières à Calais.

Pour les syndicats de policiers, les vidéos ne sont pas des preuves suffisantes : «quand on les voit au complet, la légitimité des interventions est démontrée», estime Ludovic Hochart (UNSA-police). Selon d’autres responsables, on demande aux policiers de dégager rapidement les migrants de la route en vue de prévenir des accidents.

Cependant, la Direction générale de la police nationale (DGPN) a déjà annoncé la saisine de l’Inspection générale de la police nationale pour une enquête sur la régularité des interventions policières en cause.

En janvier dernier, l’organisation internationale de défense des droits de l’homme Human Rights Watch avait publié un rapport dénonçant les violences policières à Calais, dont «des passages à tabac et des attaques au gaz lacrymogène alors que les migrants et demandeurs d’asile marchaient dans la rue ou se cachaient dans des camions», selon le site de l’organisation qui a interrogé 44 demandeurs d’asile.

Ces accusations ont été niées par le Ministère de l’Intérieur, qui a regretté que l’organisation «n’ait pas pris la peine de vérifier ses allégations».

Depuis le déplacement de la «jungle» du centre de Calais vers le cordon dunaire, à 5 km, près du centre d’accueil de jour Jules Ferry inauguré par Bernard Cazeneuve en janvier, et surtout depuis la sécurisation du port de Calais où l’édification de hautes clôtures barbelées sur des kilomètres rend son accès presque impossible, les tentatives de traversée des migrants se sont reportées sur Eurotunnel, à Coquelles. Chaque jour désormais, on peut les voir déambuler par centaines autour de la zone, empruntant à pied les accès autoroutiers, témoignent riverains et forces de l’ordre. «Au nez et à la barbe» de la Police aux frontières (PAF) qui a les locaux de sa direction départementale juste à côté, se désole un entrepreneur de transport et logistique qui, voisin des lieux, craint pour son fret et ses chauffeurs

 

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