Alors que Biden semble avoir levé les sanctions contre l’Iran, pour absolument relancer les négociations, le parti républicain condamne ce geste contre-productif et dangereux.

Pendant ce temps le chef de l’AIEA à Téhéran avant une échéance cruciale.

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est arrivé samedi à Téhéran, à la veille d’une échéance fixée par l’Iran pour la levée des sanctions américaines.

La date limite du 21 février a été décidée par le Parlement iranien pour restreindre certaines inspections de l’AIEA sur des installations non nucléaires, y compris des sites militaires suspects, si les Etats-Unis ne levaient pas leurs sanctions imposées par la précédente administration de Donald Trump en 2018.

Une éventuelle limitation des inspections entrerait en vigueur mardi, a précisé samedi le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Ali Akbar Salehi.

L’Iran a néanmoins souligné qu’il ne cesserait pas de collaborer avec l’AIEA, le « chien de garde nucléaire » de l’ONU, et n’expulserait pas ses inspecteurs. Ces inspections sont prévues par l’accord international de 2015, censé encadrer le programme nucléaire iranien, accord duquel M. Trump a retiré unilatéralement les Etats-Unis en 2018 en rétablissant les sanctions américaines qui étranglent l’économie iranienne.

Rafael Grossi a été reçu à Téhéran par l’ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA, Kazem Gharibabadi, et un responsable de l’OIEA, Behrouz Kamalvandi, a tweeté M. Gharibabadi. La visite de M. Grossi est prévue jusqu’à dimanche. M. Grossi avait précisé qu’il rencontrerait de « hauts responsables iraniens pour trouver une solution mutuellement acceptable (…) », afin que l’AIEA puisse « poursuivre les activités de vérification essentielles en Iran ». « Lors de la réunion de demain (dimanche) avec M. Grossi, les considérations de l’AIEA dans le cadre de l’accord de garanties et de la coopération bilatérale seront examinées et discutées », a ajouté M. Salehi.

« Diplomatie prudente »

Cette visite intervient aussi après l’appel lancé vendredi par le président américain, Joe Biden, aux puissances européennes à travailler de concert avec les Etats-Unis pour répondre aux « activités déstabilisatrices » de l’Iran, un jour après s’être engagé à reprendre les pourparlers sur son programme nucléaire.

M. Biden a déclaré à la conférence de Munich sur la sécurité que les Etats-Unis travailleraient en étroite coopération avec leurs alliés pour traiter avec l’Iran, une approche contrastant avec celle, unilatérale , de son prédécesseur Donald Trump.

« La menace de prolifération nucléaire requiert encore une diplomatie prudente et de la coopération entre nous », a déclaré M. Biden à ses alliés européens, également parties de l’accord sur le nucléaire iranien. « C’est pour cela que nous avons déclaré être prêts à reprendre les négociations du groupe 5+1 sur le programme nucléaire iranien », a-t-il ajouté en référence aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine) plus l’Allemagne.

« Initiatives diplomatiques »

Téhéran a déclaré à plusieurs reprises être prêt à revenir à ses engagements nucléaires à condition que Washington fasse le premier pas en levant les sanctions qui asphyxient son économie. En riposte au retrait américain de l’accord, Téhéran s’est affranchi à partir de 2019 de plusieurs de ses engagements vis-à-vis de l’accord, tout en demandant un assouplissement des sanctions.

Le porte-parole du gouvernement iranien, Ali Rabii, a affirmé samedi que la dernière initiative de Téhéran sur le nucléaire ne l’empêcherait pas de répondre à toute démonstration de bonne volonté de Washington, et a exprimé son optimisme concernant le processus diplomatique en cours. Ce n’est « ni contre nos engagements ni un obstacle à une réponse proportionnée et appropriée à toute action américaine prouvant (sa) bonne volonté », a-t-il écrit dans un éditorial publié dans le quotidien du gouvernement, Iran.

« Nous pouvons prédire avec certitude que les initiatives diplomatiques fonctionneront bien », a indiqué M. Rabii, estimant « les allers-retours diplomatiques » tel « le prélude naturel au retour de toutes les parties à des engagements, y compris la levée de toutes les sanctions dans un proche avenir »

L’Iran se dit confiant dans le fait que les initiatives diplomatiques donneront un résultat positif dans un avenir proche, car il s’agit d’un début naturel pour les parties de revenir à leurs engagements respectifs, y compris la levée de toutes les sanctions malgré les tensions, a écrit Rabiei.

Les États-Unis ont déclaré, jeudi, qu’ils étaient ouverts à une invitation de l’UE à une réunion à laquelle participeraient les puissances mondiales et l’Iran pour discuter d’un retour à l’accord sur le nucléaire de 2015.

« Les États-Unis accepteraient une invitation du Haut représentant de l’Union européenne à assister à une réunion du P5+1 et de l’Iran pour discuter d’une voie diplomatique à suivre concernant le programme nucléaire iranien », a déclaré le porte-parole du département d’État, Ned Price, dans un communiqué.

(Le P5+1 étant composé des cinq membres permanents du conseil de sécurité des Nations unies, à savoir la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni, et les États-Unis, auxquels s’ajoute l’Allemagne)

Au début de ce mois, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a averti que l’Iran pourrait obtenir suffisamment de matériel pour créer une bombe nucléaire en quelques semaines.

Blinken a déclaré dans une interview à NBC News que l’Iran est « à quelques semaines » de franchir le seuil si ce pays continue à revenir sur ses engagements dans le cadre du pacte nucléaire de 2015 qu’il a conclu avec les puissances mondiales.

La République islamique a pris ces mesures en représailles contre la décision unilatérale de l’ancien président, Donald Trump, en 2018, de retirer les États-Unis de l’accord et de réimposer les sanctions qui ont été levées dans le cadre de celui-ci.

Les États-Unis et l’Iran sont en désaccord sur la question de savoir qui doit d’abord revenir au respect du plan d’action global conjoint, l’administration Biden affirmant à plusieurs reprises qu’elle ne remplira ses obligations que lorsque Téhéran l’aura fait.

Cette position n’a pas été partagée par les responsables iraniens, qui maintiennent que puisque Trump a été le premier à se retirer de l’accord, les États-Unis se doivent de lever leurs sanctions avant le retour de Téhéran.

Les républicains critiquent la décision du président Biden d’abandonner les efforts de l’ère Trump pour réimposer les sanctions des Nations Unies contre l’Iran, alors que l’administration adopte un ton plus chaud envers Téhéran.

« C’est scandaleux et dangereux. Biden vient de légaliser Vladimir Poutine et Xi Jinping en vendant des armes à l’Iran », a déclaré le représentant Joe Wilson, RS.C. « Pourquoi? »

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Damran

Nous connaissons l’obsession du calamiteux Obama qui a voulu et imposé de force, le désastreux accord passé avec l’Iran.
La marionnette Joe le sénile va exécuter les ordres du mafieux Obama avant de tirer sa révérence et laisser sa place à Harris qui pourra s’occuper des choses sérieuses.
Le désastreux Obama va pouvoir réaliser un troisième mandat qui lui permettra de détruire tout ce qui faisait la grandeur des Etats-Unis sous TRUMP.
La prochaine étape consistera à donner à la Chine la possibilité de prendre en mains les technologies américaines et d’imposer la 5G, volée, dont Huawei a pris le commandement planétaire, avant que TRUMP ne le sanctionne sévèrement.
Malheureusement, il n’a pas donner le coup final qui s’imposait pour que cette technologie ne soit définitivement retirée des mains du monstre chinois…