Israël impose des sanctions de représailles à l’Autorité palestinienne.

Israël a annoncé vendredi 6 janvier l’adoption de sanctions contre l’Autorité palestinienne, pour lui faire « payer le prix » de sa récente démarche pour faire examiner à l’ONU la question de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens. La décision a été prise jeudi lors de la première réunion du cabinet de sécurité du nouveau gouvernement, dirigé par Benyamin Netanyahou, et le plus juif de l’histoire d’Israël.

Le cabinet restreint a décidé d’octroyer à des familles de victimes d’attaques palestiniennes environ 139 millions de shekels (37,3 millions d’euros) prélevés sur ce qu’Israël perçoit en taxes douanières pour le compte de l’Autorité palestinienne, indique un communiqué du bureau du premier ministre. Israël retiendra également d’autres fonds perçus pour l’Autorité palestinienne, à hauteur de ce que celle-ci a versé en 2022 « aux terroristes et à leurs familles », ajoute le texte, sans préciser de montant. Une action sera aussi menée contre des « ONG » pro-palestiniennes qui agissent contre Israël.

« Martyrs »

L’Autorité palestinienne verse chaque mois des allocations aux familles des Palestiniens emprisonnés en Israël pour avoir commis des attaques anti-israéliennes et à celles de ceux qu’elle qualifie de «martyrs», qu’il s’agisse de Palestiniens morts en menant des attentats anti-israéliens ou lors de heurts avec l’armée israélienne en Cisjordanie. Le cabinet de sécurité a de plus décidé de geler des projets de construction palestiniens dans certains secteurs de la Judée Samarie.

Selon le communiqué, ces décisions font suite à l’adoption le 31 décembre, sur demande de l’Autorité palestinienne, d’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de se pencher sur la question de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens.

Adoptée deux jours après l’investiture du nouveau gouvernement israélien, la résolution, non contraignante, appelle aussi Israël à mettre fin à la colonisation juive en Cisjordanie et exhorte la CIJ à déterminer «les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination». Dénonçant une «guerre politique et légale contre l’État d’Israël » lancée par l’Autorité palestinienne, le gouvernement de Benyamin Netanyahou affirme qu’il «ne restera pas les bras croisés» et «répondra comme il se doit».

Les mesures «visent à faire comprendre qu’Israël fera payer le prix de toute tentative de lui nuire sur la scène internationale», selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères israélien, Eli Cohen. Mais elles «ne décourageront pas notre peuple et nos dirigeants de continuer le combat et l’action politique, diplomatique et légale pour fournir une protection internationale à notre peuple et mettre un terme à l’impunité d’Israël», a rétorqué le ministère des Affaires étrangères palestinien.

Dans cette guerre diplomatique et économique, le gouvernement d’Israël est dans son droit et dans son rôle de mener des actions contre toute attaque de quelque nature qu’elle soit, visant les intérêts d’Israël, lesquels doivent être et restés prioritaires.

Les Palestiniens ont répondu aux sanctions : « Nous ne nous laisserons pas décourager »

L’Autorité Palestinienne a répondu aux sanctions imposées suite à la requête au Tribunal de La Haye contre Israël, et a précisé que « toutes les mesures annoncées par le gouvernement d’occupation ne nous détourneront pas de notre position ».

 

 

 

 

JForum.fr – Le Figaro

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