Election posters for municipal elections are seen in Jerusalem, October 30, 2018 i24NEWS

Les habitants du plateau du Golan sont appelés à voter pour la première fois.

Les Israéliens élisent leurs maire ce mardi. Une journée pour la première fois fériée suite à une loi de la Knesset (Parlement) qui a pour but d’inciter les électeurs à aller voter et de lutter contre un taux de participation généralement bas, tandis que les habitants du plateau du Golan sont appelés à voter pour la première fois.

Quelque 6.6 millions d’Israéliens sont attendus dans les bureaux de vote qui sont ouverts depuis 7H00 à et fermeront à 22H00, pour élire les 251 conseils municipaux et régionaux.

Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, à 11h30, 760.335 Israéliens s’étaient présentés dans les bureaux de vote et le taux de participation enregistré à Jérusalem était de 11.54%, de 7.7 pour Tel Aviv et de 10.2 pour Haïfa.

 

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Les électeurs votent deux fois: pour le maire et pour la liste des partis qu’ils souhaitent représenter au conseil de leur ville. Si aucun candidat à la mairie ne recueille plus de 40% des suffrages, un second tour, opposant les deux prétendants ayant remporté le plus grand nombre de voix sera organisé le 13 novembre.

Même si certains scrutins locaux ont constitué des tremplins pour des politiciens aux ambitions nationales, l’élection des maires et des conseils municipaux, qui a lieu tous les cinq ans, est largement considérée comme une affaire locale.

Cette année, il existe donc une vingtaine de listes de partis, dont beaucoup sont indépendantes, dans les trois grandes villes Jérusalem, Tel Aviv et Haïfa. Certaines se démarquent avec succès, mais bon nombre d’entre elles restent impossibles à distinguer les unes des autres.

A Tel Aviv, les citoyens auront le choix entre le maire sortant Ron Huldai, déjà élu quatre fois, Asaf Zamir, 38 ans, le maire suppléant, le comédien Assaf Harel, 46 ans, et Natan Elnatan.

La plupart des résultats ne seront disponibles que mercredi, notamment lorsque le scrutin s’annonce serré comme à Jérusalem.

Second tour?

Dans la ville sainte, six candidats s’affrontent pour le poste de maire, et 19 listes de partis se présentent aux 31 sièges du conseil municipal de la ville rendant probable l’organisation d’un second tour.

Après avoir effectué deux mandats, le sortant de droite, Nir Barkat, ne se représente pas et a annoncé son intention de briguer un siège au Parlement.

AFP photo Jerusalem Mayor Nir BarkatAFP photo

Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a quant à lui annoncé son soutien à son ministre chargé des affaires de la ville, Zeev Elkin, confronté à plusieurs candidats sérieux.

Parmi ses concurrents ayant attiré l’attention figurent Moshé Leon, soutenu par les groupes juifs ultra-orthodoxes, et Ofer Berkovitch, candidat laïc.

Les ultra-orthodoxes, qui représentent environ 10% de la population israélienne, ont également un autre candidat, Yossi Deitch. Ils exercent une influence particulière à Jérusalem, qui a déjà eu a sa tête un maire issu de leurs rangs.

L’édile devra composer avec les différents partis représentés au sein du conseil municipal, qui compte 31 personnes.

Les Druzes aux urnes, une première

Pour la première fois, la minorité druze est appelée à voter dans quatre villages du plateau du Golan. Le vote est organisé à Majdal Shams, Ein Qiniya, Buq’ata et Massaadeh après que des habitants ont réclamé devant le tribunal le droit d’élire leur maire afin d’améliorer les services municipaux.

Certains ont appelé à boycotter le scrutin et, sous la pression, trois candidats au poste de maire ont annoncé leur retrait ainsi qu’au moins sept colistiers. Durant la journée, une grenade paralysante a été lancée dans un bureau de vote à Yarka, une ville druze du nord du pays, a annoncé la police.

i24NEWS Members of Israel’s Druze minority gather to vote in municipal polls for the first time, October 30, 2018
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Selon le communiqué, deux bureaux de vote de la ville ont été fermés suite aux incidents. Des échauffourées ont éclaté sur les lieux, faisant 10 blessés légers. Par ailleurs, des centaines de Duzes, dont certains arborant des drapeaux syriens, se sont rassemblés mardi devant les bureaux de vote sur le plateau du Golan pour tenter d’empêcher leurs habitants de voter.

Les policiers sont parvenus à frayer un chemin aux personnes désirant votant à l’extérieur du centre de vote de Majdal Shams.

La tenue de ces élections dans les villages druzes a suscité la polémique. De nombreux habitants, ressentant un lien fort avec la Syrie, craignent que cela aide Israël à légitimer sa présence dans cette région.

Par ailleurs, plusieurs maires sortants et d’anciens maires candidats à la réélection à l’échelle nationale ont un acte d’accusation à leur actif alors qu’un sondage de l’Institut israélien pour la démocratie montre que seuls 17 % des Israéliens considèrent qu’il n’y a de corruption au sein de leurs municipalités.

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