Les enjeux de la guerre en Arménie

Klod Frydman, MABATIM.INFO le 03.010.2020

Ce conflit est lointain, il peut paraître abstrait. On aurait tort de penser qu’il ne nous concerne pas.

La guerre a repris entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Officiellement, le problème est la sécession de la république d’Artsakh (le Nagorny Karabagh), cette province peuplée d’Arméniens que Staline avait rattachée à l’Azerbaïdjan. Historiquement, Artsakh est mentionné par les auteurs antiques, Strabon, Pline l’ancien, Plutarque, etc. comme faisant partie de l’Arménie ancienne. L’Artsakh est à l’Arménie ce que Jérusalem est à Israël.

L’Azerbaïdjan accuse l’Arménie de l’avoir agressé. L’Azerbaïdjan est un pays de dix millions d’habitants, riche en pétrole ; un état laïque où l’Islam est la religion dominante. La grande majorité des Azéris est chiite. Ce pays est soutenu par la Turquie sunnite. Tous deux se définissent mutuellement comme « une seule nation, deux États ».

L’Arménie est un pays chrétien de trois millions d’habitants, sans ressources naturelles. Son PIB n’était en 2018 que de 12,43 milliards de dollars. Celui de l’Azerbaïdjan de 46,94 milliards. Le déséquilibre est flagrant. L’accusation d’agression de l’Azerbaïdjan fait inévitablement penser au prétexte des Turcs pour justifier le génocide arménien de 1915.

Un lourd contentieux oppose ces deux pays. L’Azerbaïdjan accuse les Arméniens bolcheviks d’avoir, en mars 1918, exterminé en masse 100.000 Azéris musulmans dont des femmes et des enfants. Le 10 avril dernier, l’académie des sciences d’Azerbaïdjan tenait à Bakou une conférence au nom évocateur : « Le soi-disant génocide arménien : fiction et réalité (le Point) ».

Le vécu arménien du Haut-Karabagh fait de déportations, massacres, pogroms, ainsi que l’encerclement du territoire par les Azéris a provoqué chez les Arméniens d’Artsakh la volonté de défendre leur identité et leur territoire.

Les victimes du conflit actuel se comptent par milliers, civils et militaires. Tout le monde se connaît dans ce petit pays. Chaque mort est un deuil national, un enfant de la famille. Mon ami à Erevan me fait part de la foule des volontaires qui affluent du monde entier, y compris d’Israël.

L’Arménie est un obstacle pour la Turquie.

Le président turc Erdogan a déclaré :

« Les amis, sachez que, pendant six siècles, nous avons dominé trois continents et sept mers. Nous les dominerons de nouveau… Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles sont nos casques. Les mosquées sont nos casernes, les croyants nos soldats[1] ».

La position géographique de l’Arménie empêche la jonction de la Turquie, de l’Azerbaïdjan et des républiques turcophones du Caucase, le Kazakhstan, le Kirghizistan et l’Ouzbékistan. La chute de l’Arménie représente une étape importante dans la reconstruction de l’Empire ottoman, ambition suprême du président « national-islamiste » Erdogan. Ses autres axes de déploiement vont vers la Méditerranée à travers la Libye et vers le Moyen-Orient par la Syrie.

Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a déclaré le 2 octobre 2020, que Jérusalem appartenait à la Turquie, en référence au fait que la ville avait été sous le contrôle de l’Empire ottoman[2]. « Dans cette ville que nous avons dû quitter en larmes pendant la Première Guerre mondiale, il est encore possible de croiser des traces de la résistance ottomane. Donc Jérusalem est notre ville, une ville qui vient de nous ». Son projet est d’étendre le conflit vers Israël.

Les armements

La Russie est le premier fournisseur de l’Azerbaïdjan en armement. Celui-ci est aussi dans les trois premiers clients d’Israël, 8e pays exportateur d’armes au monde. La veille et le lendemain de la fête de Kippour, deux avions azéris, chargés d’armes ont décollé d’Israël pour Bakou[3]. Des drones suicides de fabrication israélienne sont utilisés par les forces azéries. En 2017, leur exportation vers l’Azerbaïdjan avait été gelée, mais elle a repris. L’Arménie pour protester a rappelé son ambassadeur « le fait qu’Israël vende des armes à l’Azerbaïdjan n’est pas acceptable pour nous ».

L’Azerbaïdjan, bien que sous embargo de l’Union Européenne, se place dans le peloton de tête des clients de la France, 3e vendeur d’armes au monde, sans que cela ne fasse de vague, dans le silence du monde et de l’Union Européenne.

L’Azerbaïdjan importe également des armes du Canada et de Turquie, celle-ci agit pour évincer Israël. L’armée de l’air turque a pris le commandement de l’aviation azérie.

Le ravitaillement en armes de l’Arménie vient presque exclusivement de Russie. La Géorgie ayant fermé aux Russes son espace aérien, le transport doit passer par l’Iran.

Géopolitique du pire

Les principaux alliés de l’Azerbaïdjan sont la Turquie, pays frère, la Russie, la Géorgie, l’Iran, la France et Israël, allié stratégique qui paradoxalement se retrouve dans le même camp que ses ennemis. Bakou serait une base arrière du Mossad et de l’armée de l’air israélienne pour surveiller et menacer l’Iran[4].

L’Arménie a pour alliés la Russie, la Géorgie, l’Iran, la France et, depuis peu, elle s’est rapprochée d’Israël.

Dans cet imbroglio complexe tout le monde semble jouer le double, le triple jeu, voire plus.

Reconnaissance du Génocide

La proximité entre Juifs et Arméniens, une communauté de destin, de mode de vie rapproche les deux peuples. Mais malgré les pressions intérieures, le gouvernement israélien a toujours refusé de reconnaître le génocide arménien. Il l’a toujours justifié par la préservation de ses amitiés et de ses intérêts avec la Turquie et l’Azerbaïdjan qui fournit 40 % des besoins en pétrole d’Israël.

Aujourd’hui la donne a changé. Le rapprochement d’Israël avec les pays du Golfe lui permettra d’élargir ses fournisseurs de pétrole et ses bases contre l’Iran. La tension persistante avec la Turquie justifierait de cesser les égards que l’on prend avec ce pays.

Israël au sud et l’Arménie au nord sont les deux barrières qui s’opposent à l’islamisme radical conquérant, à la reconstruction de l’Empire ottoman. Ils sont tous deux en butte aux mêmes calomnies, leurs terres ancestrales sont, l’une et l’autre, qualifiées de « Territoires occupés ».

Ne serait-il pas temps de revoir nos alliances et notre politique avant de voir les armes que l’on aura vendues à nos ennemis se retourner contre nous ? KF

Klod Frydman, MABATIM.INFO

[1] D’après les vers de Ziya Gökalp, poète turc, prétendument tirés d’un discours politique, en réalité du dialogue d’une pièce de théâtre.
[2] « Jérusalem est notre ville », déclare le président turc Erdoğan.
Le président turc a déclaré devant les députés, à Ankara, que le peuple palestinien vivait dans la capitale « depuis des millénaires ». La manipulation de l’Histoire est grossière et laisse envisager les prochaines guerres de la Turquie (Times of Israel).

[3] L’Arménie rappelle son Ambassadeur en Israël afin de protester contre la livraison continue d’armes israéliennes à l’Azerbaïdjan dont par deux avions aujourd’hui (Armenews).
[4] Intelligence Online – Guerre secrète à Bakou entre Israël et l’Iran.

Israël réagit à la décision arménienne

Le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi à la décision arménienne de faire revenir son ambassadeur à Erevan pour « consultations ».

Alors que les combats meurtriers font rage au Haut-Karabakh entre l’armée d’Azerbaïdjan et des troupes pro-arméniennes, Erevan veut protester contre l’utilisation par les Azéris d’armement acheté en Israël, dont des drones.

Le ministère israélien a publié un communiqué disant : « Israël regrette la décision de l’Arménie de faire revenir son ambassadeur pour consultations. Israël accorde une grande importance à ses relations avec l’Arménie et dans ce cadre, considère l’ambassade d’Arménie en Israël comme un outil important pour les promouvoir pour le bien des deux peuples ».

Le Nagorno Karabakh (ou Haut Karabakh) est une province autonome de 4400 km2 située en Azerbaïdjan, mais dont la population est très majoritairement d’origine arménienne. La population a voté il y a longtemps son rattachement à l’Arménie mais Bakou s’y oppose catégoriquement.

Depuis 1990, avec l’éclatement de l’Union soviétique, plusieurs guerres meurtrières se sont produites entre Azéris et Arméniens à propos de ce territoire. Israël entretient de bonnes relations avec l’Azerbaïdjan, Etat musulman de l’Asie centrale, il lui achète notamment du pétrole et lui fournit de l’armement.

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Marc

Il fallait oser mettre un pied dans la porte… Cyniquement, vendre des armes permet d’avoir « plusieurs fers au feu » et des cartes dans la manche pour mener des négociations, à titre multilatéral, avec la Russie, influant sur l’Arménie, -contente ou pas- avec l’Amérique, influant sur la Turquie -contente ou pas… Chanter des poèmes humanitaires en Arménien ou du Charles Aznavour est important pour le moral et l’intelligence émotionnelle, mais totalement inefficace à une table de poket-menteur

jamais existe que dans l'imaginaire

MOI,IL N’Y A QU’UNE CHOSE QUI M’INTERESSE,C’EST QU’ ERDOGAN,CETTE REINCARNATION D’HITLER SORTE AU PLUS VITE DE L’OTAN !!!!!

Niolo

On a donné le Kosovo a l’Albanie sous prétexte qu’il était a majorité musulmane. Les Serbes d’origine se cachent dans leur propre pays. Un ilot chrétien dans un pays musulman c’est pas possible…mais l’inverse oui. Maintenant on est vite en terre d’islam vu qu’ils son partout

דוב קרבי dov kravi

J’ose espérer (mais sans trop d’illusion) qu’en Israël la realpolitik passe après la morale.
Il est scandaleux que le génocide des Arméniens par les Turcs ne soit pas reconnu officiellement : c’est un très mauvais signal envoyé au sultan fou.
Les Azeris sont des partenaires commerciaux et leur pays sert de base arrière au renseignement sur l’Iran, mais l’ennemi principal — après l’Iran, mais pour le moment, l’Iran n’est pas la menace prioritaire — reste la Turquie impérialiste.
J’espère que Trump aura la sagesse de la virer de l’Otan une fois les bases US déménagées dans le golfe.

Elias

Je rappelle que l’Arménie a d’excellents rapports avec l’Iran aussi bien diplomatiqueS que commerciaux et donc avec l’ennemi fanatique qui veut détruire Israël
En outre les Arméniens sont très liés au Liban et donc ont de bons rapports avec le Hezbollah qui veut détruire Israël
L’Armenie a toujours voté contre israël dans. Toutes les résolutions des organisations internationales en particulier l’ONU et l’UNESCO
Cela fait beaucoup et l’Arménie attend d’Israël qu’elle vote sur le génocide arménien par les turcs
Israël a des échanges avec l’Azerbaïdjan depuis 20 ans et si Israël veut poursuivre ses liens avec les états musulmans , l’Azerbaïdjan fait partie de cette politique

François

Visiblement, le système bien rodé, pour X donc contre Y ne fonctionne pas ici… Il me semble indécent qu’Israël ne temporise pas ses ventes d’armes aux azéris, de même que la non reconnaissance du génocide Arménien est anormale. Israël pourrait être un élément modérateur et aidant pour ces 2 Pays; une démilitarisation avec statut spécial du Karabach et du Saskatchewan pourrait en Faire des sortes d’Andorre de l’Orient,des enclaves vertueuses, il nous manque, dans les Politiques, l’intelligence d’un Marquis de Carabas!

François

Nakatchevan, v’la que j’ai « Canadisé » le nom de cette enclave azéri!

Elias

L’Arménie veut tout d’Israël mais ne donne rien
Elle est comme je l’ai dit pro iranien et pro libanais Hezbollah
En plus elle vote systématiquement contre Israël dans toutes les résolutions et s’allie avec les pays arabes et iranien
Azebaidjian a des échanges diplomatiques et commerciaux avec Israël depuis 1990 alors que l’Arménie est absente et ne commençait ses relation que récemment
Conclusion : Israël doit poursuivre ses liens avec les pays musulmans

andre

Et je reitere une question que j’ai posee hier. L’Azerbaidjan envisage-t-il un echange d’ambassadeurs avec Israel ?

Marc

Il faut remonter à 2016 : les relations économiques, énergétiques et sécuritaires précèdent la clarification du volet diplomatique, essentiellement pour deux raisons : les influences respectives de l’Iran (voisin du Sud pour l’Azerbaïdjan) et le poids historique de la Turquie : cette dernière essaie de déloger Israël pour son importance prise dans le jeu régional caucasien (voir relations spatiales et autres à Baïkonour au Kazakhstan), qui interfère avec (concurrence) toute percée « ottomane » au Caucase, au risque d’une guerre turque avec la Russie… C’est une arrière-cour à plusieurs acteurs-clés, le principal restant la Russie, mais qui a perdu son « empire caucasien », tout en maintenant sa présence. Beaucoup (Russie, Iran) souhaitent qu’on minimise le poids des Turcs sur les autres peuples « turcophones » de la région pour freiner les aspirations hégémoniques d’Erdogan.

La visite de Netanyahu le 13 décembre 2016, sa première depuis 1997, a abouti à la signature de quatre accords de coopération, dont un créant une commission économique conjointe qui, selon Netanyahu, augmenterait les exportations d’énergie azerbaïdjanaises vers Israël (on parle d’environ 40%, ce chiffre pouvant diminuer au fur et à mesure d’accords avec les EAU, Bahrein, etc).

Il s’agit ensuite, de relier potentiellement les exportations de gaz d’Israël à un excellent pipeline qui est en cours de construction, allant de l’Azerbaïdjan à la Turquie. Il complèterait le pipeline EastMed, construit avec la Grèce et Chypre, l’Egypte au sud et que tente d’empêcher Erdogan, par la proclamation d’une ZEE passant par la Crète, etc.

En matière d’armement, « l’équipement israélien est de meilleure qualité et plus moderne que les armes russes. ».

85 pour cent des dépenses d’armement de l’Azerbaïdjan de 2005 à 2014 étaient destinées aux achats en Russie. Ce n’est plus le cas ensuite.

Pour consolider ces accords, il existe la possibilité que l’Azerbaïdjan ouvre une ambassade à Tel Aviv. Bakou a longtemps hésité à le faire, étant donné la réaction négative qu’une telle initiative engendrerait dans une grande partie du monde musulman. Le pays « laïque » reste otage de son appartenance musulmane…

Beaucoup en Azerbaïdjan, jusqu’à la guerre de 4 jours en avril 2016, considéraient Israël comme un fournisseur militaire indigne de confiance, à cause de la guerre Géorgie-Russie en 2008, lorsqu’il est apparu que les codes des drones de fabrication israélienne achetés par la Géorgie avaient été acquis par Moscou, permettant aux forces russes de neutraliser les drones. Donc à quoi bon en acheter?
On craignait également qu’Israël ne vende uniquement des armes périmées à l’Azerbaïdjan.

Par ailleurs, l’Azerbaïdjan a déjà acheté le radar de défense aérienne EL / M-2080 Green Pine à Israël. Le radar est conçu pour fonctionner avec le système de missiles balistiques Arrow (Hetz) d’Israël, et est probablement la meilleure réponse, parmi les options disponibles pour l’Azerbaïdjan, contre les missiles arméniens Iskander (fournis par les Russes).

On est plus dans l’exploration de toutes les dimensions d’une coopération approfondie, avant même d’oser parler ouvertement de relations diplomatiques : les accords se généralisant avec d’autres pays musulmans (Golfe et autres canaux encore discrets), cette alliance plus officielle n’est plus hors de portée, aux susceptibilités près mentionnées plus haut : Iran/ Turquie… C’est assez facile à comprendre : Les 5 Emirats et Etats du Golfe, moins le Qatar , mis sur le banc de touche par les autres, forment une seule digue de défense commune, selon la Théorie des complexes régionaux de sécurité (RSCT) développée par l’Ecole de Copenhague. Des zones comme l’Arménie et l’Azerbaïdjan sont isolées, souvent enclavées entre des blocs à vocation hégémoniques et leur indépendance reste fragile : d’où ces accords avec « le seul pays » qui s’en sort en milieu hostile : Israël, par son histoire militaire « insulaire » mais gagnante. La marge de liberté de ces « enclaves » à passer des accords avec des pays ou des blocs-tiers comme Israël et même l’Europe, reste néanmoins limitée.

Les pays du Golfe (sauf Qatar, qui a des accords gaziers avec South Pars partagé avec Téhéran) sont en conflit potentiel direct avec l’Iran, ce qui les rapproche à terme d’Israël via les deux accords Egypte et Jordanie, déjà anciens, mais marquant la fin du conflit « israélo-arabe ». Ce n’est pas le cas de l’Azerbaïdjan pour les mêmes raisons géographiques et géostratégiques… On dit que la percée israélienne au Caucase résulte des initiatives de Lieberman, lorsqu’il était ministre russophone des affaires étrangères et encore véritable allié de Netanyahu…

Il fallait oser mettre un pied dans la porte… Cyniquement, vendre des armes permet d’avoir « plusieurs fers au feu » et des cartes dans la manche pour mener des négociations, à titre multilatéral, avec la Russie, influant sur l’Arménie, -contente ou pas- avec l’Amérique, influant sur la Turquie -contente ou pas… Chanter des poèmes humanitaires en Arménien ou du Charles Aznavour est important pour le moral et l’intelligence émotionnelle, mais totalement inefficace à une table de poket-menteur

Boccara

Quel est la position du gouvernement arménien dans le conflit avec les arabes ?
Comment le gouvernement arménien vote t il dans toutes les instances internationales ? ONU ? Unesco ?
Quelle est l’attitude du gouvernement arménien vis à vis des organisations terroristes « palestiniennes »?
Quel est l’attitude du gouvernement arménien concernant la localisation de son ambassade en Israël ?
Quel est l’attitude du patriarcat arménien De Jérusalem vis à vis des autorités israéliennes , du statut de Jérusalem dans l’etat d’israel ?
En d’autres termes en quoi le gouvernement arménien a t il été d’une quelconque aide pour l’etat d’israel ?

Jean claude JACQUES

Un question : Faut-il aider Israel à chaque instant pour être respectable ??……
Je pense que « bisness is bisness »….. et que les conséquences de ce bisness sont parfois
mal venues.
Bien cordialement.