An Islamist Syrian rebel group Jabhat al-Nusra fighter talks on a walkie-talkie while carrying his weapon on Al-Khazan frontline of Khan Sheikhoun, northern Idlib province May 17, 2014. REUTERS/Hamid Khatib (SYRIA - Tags: CIVIL UNREST MILITARY POLITICS CONFLICT)

En règle générale, quand une troupe bat en retraite, il est d’usage de ne laisser aucun matériel derrière soi afin d’empêcher l’ennemi de s’en servir. Or, quand l’État islamique a lancé son offensive pour reprendre Palmyre, d’où il avait été chassé en mars dernier, les forces syriennes ont quitté précipitamment leurs positions et laissé aux jihadistes, qui n’en demandaient peut-être pas tant, leurs équipements, armes et munitions. Et cela, malgré une soixantaine de frappes effectuées par l’aviation russe.

 Cette avancée de l’EI pose d’ailleurs question. Comment les jihadistes ont-ils pu réussir un tel coup sans se faire repérer par les moyens de reconnaissance et de renseignements russes ? À Moscou, on accuse volontiers la coalition dirigée par les États-Unis, en particulier son manque de « coopération », dans la mesure où son attention se focalise sur Mossoul (Irak) et, dans une moindre mesure, Raqqa (Syrie).
Certains seraient même tentés de « faire valoir l’argument selon lequel le régime, soutenu par la Russie, était tellement focalisé sur Alep, qu’il en a oublié de regarder dans le rétroviseur », a commenté, le 13 décembre dernier, le capitaine de vaisseau Jeff Davis, un porte-parole du Pentagone, pour qui ce mouvement en direction de Palmyre est « probablement l’une des contre-attaques les plus significatives que nous ayons vues de la part de l’EI. »
« En conséquence, l’EI a pris tout le matériel laissé sur place par le régime. Cela pourrait comprendre des véhicules blindés, de l’artillerie », a continué le porte-parole. Et aussi, fort probablement, des batteries anti-aériennes…
Du moins, c’est ce que redoute le général Stephen Townsend, le commandant de l’opération Inherent Resolve. Lors d’une vidéo-conférence, le 14 décembre, ce dernier a donné une évaluation du matériel saisi par l’EI à Palmyre.
« Nous pensons que cela comprend des véhicules blindés, ainsi que différentes armes à feu et armes lourdes, peut-être même des équipements de défense anti-aérienne », a déclaré le général Townsend. « En gros, tout ce dont ils s’emparent représente une menace pour la coalition, mais nous sommes capables de maîtriser ces menaces, et nous le ferons », a-t-il continué.
« J’anticipe que nous aurons des opportunités pour cibler ces équipements et nous éliminerons bientôt l’EI qui s’est emparé de ces armes dans le but de s’en servir », a encore affirmé le général Townsend, sans pour autant donner de précisions sur l’armement anti-aérien éventuellement tombé aux mains des jihadistes (missiles ou canon anti-aérien).

Zone militaire

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Noé Rozenberg

Enfin ! La vérité sort du trou ou certains l’avaient enterré.
Ce ne sont pas les troupes russes qui ont battu en retraite mais…les forces syriennes !!!
Depuis l’Afghanistan (d’où ils se sont retirés), les Russes n’ont jamais abandonné leurs positions en laissant armes et bagages derrière eux.
Celui qui a lancé cette fausse information devrait faire amende honorable, s’il ose !

Marc

Ca suffit ces manipulations : les bases aériennes T3 et T 4 sont gérées par l’armée russe : c’est l’aviation russe qui fait l’essentiel des frappes en Syrie : Palmyre, comme le reste des grandes villes du pays, est sous la protection de l’aviation russe. L’armée russe a planté ses radars partout dans le périmètre, jusqu’à la Méditerranée, les images de ces bases montrent clairement des inscriptions en russe abandonnées sur place, ainsi que l’aigle à deux têtes qui est aussi russe que l’était Catherine II : en rien un sigle de l’armée syrienne.

Par ces radars aériens et marine l’armée russe perçoit, y compris une grande partie de ce qui se passe en Israël depuis le Kuzneztsov, à tel point que certains officiers Israéliens s’en sont plaints (risque d’espionnage à gros débit). Les Russes (nombre évidemment limité par rapport aux Syriens et même aux Chiites Afghans et autres présents autour de Palmyre, mais ce sont eux, les Russes, les boss. Or toute force aérienne dépêchée dans une zone de guerre est toujours accompagnée de forces spéciales (commandos aériens ou autres),ne serait-ce que pour marquer les cibles au sol et garder les bases, aussi précieuses que les yeux du Patron Poutine pour le prestige de son corps expéditionnaire. Les commandos russes s’appellent les Spetsnaz : Poutine ne va pas confier ses avions à des bras cassés comme les sbires d’Assad, pas même aux Gardiens de la révolution iranienne : il va les faire garder et accompagner sur le terrain par ses hommes, les meilleurs: voilà le gros problème. Car où sont-ils passés, ce jour-là, il y a une semaine? La contre-offensive est en cours, mais le revers n’a pas été évité.

Ceux présents sur dans le périmètre de Palmyre se sont repliés sur T4 en abandonnant tout sur place, y compris leurs haricots rouges servis chauds. Noé Rosenberg [ (j’espère qu’on n’a pas affaire au célèbre faussaire belge, Philippe Rozenberg, ancien député truqueur du Front National, de multiples fois condamné comme faussaire? Rassures-moi), si tu disposais de la moindre info qui se tienne, si tu pouvais ouvrir les yeux et regarder sans préjugé pour ou contre, tu apprendrais à te taire. Depuis septembre 2015, l’armée russe est en Syrie, tu ignores?

Ci-jointes les remarques d’un ex-conseiller de Giuliani Thomas Joscelyn, sur le caractère russe de la base conquise par Daesh, qui effectivement, en fait de la propagande à tour de bras, puisque les membres russes et syriens sur place ont détalé : comment Palmyre a pu tomber? Comment toutes ces armes sont tombées entre les mains de Daesh?

Jihadis celebrate capture of Russian base in Palmyra, Syria

BY THOMAS JOSCELYN | December 13th, 2016 | tjoscelyn@gmail.com | @thomasjoscelyn
The Islamic State’s Amaq News Agency has produced a torrent of content from the battle of Palmyra in recent days. The videos, photos and statements are, of course, jihadi propaganda. The images are intended to help the so-called caliphate brag about one of its few battlefield successes in recent months.

One video released earlier today trumpeted the capture of a Russian base inside Palmyra. The Islamic State’s men are shown sorting through the weapons and ammunition left behind. It appears the Russians were gone by the time Abu Bakr al Baghdadi’s men showed up. The video shows some Russian books on a table and paraphernalia scattered on the floor, but there is no indication that any Russians were killed when the base was overrun.

Separately, Amaq also produced an infographic (seen below) supposedly documenting the jihadists’ spoils during the four-day battle in Homs province. Amaq claims that all of the following were seized: 44 tanks, 7 BMPs, 7 130mm cannons, 14 23mm cannons, several anti-armor rocket launchers, dozens of anti-armor rockets, various automatic weapons, military vehicles, weapons and ammunition. In addition, 352 men from the Syrian Army and allied Shiite militias were purportedly killed.

Of course, it is impossible to independently verify these figures. However, the video from inside the Russian base does document some of the Islamic State’s “spoils.” Screen shots from the recording can be seen below.

Amaq’s infographic summarizing the battle of Palmyra:

screen-shot-2016-12-13-at-12-56-36-pm

Thomas Joscelyn is a Senior Fellow at the Foundation for Defense of Democracies and the Senior Editor for The Long War Journal.

Tags: Assad regime, Homs province, Islamic State, Islamic State fights Russia-Assad, Palmyra, russia, Syria, war spoilsarmes

Comment ces armes ont pu tomber entre les mains de Daesh, malgré 64 frappes russes le même jour que leur pillage? C’est ça la vraie question : as-tu la réponse, Zoé Rozenberg, au lieu d’accuser dans le vide?

André

On ne peut pas avoir confiance avec les arabes. Leurs mœurs tribales font qu’ils passent d’un camps à l’autre. A chaque fois les jihadistes récupèrent des armes…