Désormais, les Chrétiens ne doivent plus dire « Et ne nous soumets pas à la tentation ». Mais « Et ne nous laisse pas entrer en tentation ». La nuance est subtile et soulève un vrai débat.
Pour ceux qui se rendent à la messe ce dimanche, ils doivent penser à actualiser leur Missel. Le « Notre Père », la plus célèbre des prières chrétiennes, a été un brin revisité par la commission épiscopale catholique. Exit « et ne nous soumets pas à la tentation », qui pouvait laisser penser que les fidèles étaient poussés par leur Dieu sur la pente glissante du péché. Place à « et ne nous laisse pas entrer en tentation », qui érige plutôt leur Créateur en protecteur bienveillant.
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« Un peu de bafouillage pendant quelque temps »
Adoptés pour les pays francophones, les trois petits mots qui changent ont été aussi ratifiés par l’Eglise protestante unie de France (EPUdF). Les catholiques du Bénin et de Belgique ont précédé le mouvement dès la Pentecôte, en juin. Et même en France, nombre de paroisses ont déjà introduit la nouvelle formule, tablant sur une longue période de transition pour faire entrer dans les moeurs cette modification d’une des rares prières récitées de mémoire.
« C’est un changement qui va bouleverser certaines habitudes, susciter un peu de bafouillage pendant quelque temps », a prédit Mgr Guy de Kerimel, président de la commission épiscopale pour la liturgie au sein de la Conférence des évêques de France (CEF). Pourquoi changer une prière si familière, dont la formulation actuelle n’avait pas varié depuis plus d’un demi-siècle? L’occasion – la traduction intégrale de la Bible liturgique en français, qui a mobilisé pendant 17 ans théologiens, exégètes et traducteurs – a fait le larron.
Je trouve que les mahoétans devraient en prendre de la graine: avec de la bonne volonté, l’on peut
toujours retoucher — et amender— des prières: ici, » ne nous induis pas à la tentation » posait un
réel problème. Pourquoi Dieu inciterait-il ses créatures au péché?
Dans le coran, l’incitation à tuer du mécréant, à commencer par les Juifs, étant répétitive, lassante—
et choquante, devrait être carrément supprimée.
La nouvelle édition serait donc considérablement allégée.
Il n’y aurait de fait, plus d’excuse de mauvaise interprétation par des imams incultes, et des « jeunes » influençables.