Selon la routine établie à Gaza, la partie palestinienne déclare habituellement qu’il est convenu d’un cessez-le-feu, puis qu’il est violé, alors que les responsables israéliens se taisent. Cette fois, le seul signe qu’Israël ait pu souscrire à la trêve négociée par l’ONU et l’Égypte est l’approbation de la réouverture des écoles et la restauration d’une vie normale dans la majeure partie d’Israël, à l’exception des communautés les plus touchées dans la région adjacente à la bande de Gaza, West Lachish et Hof Ashkelon.

Ona entendu des sirènes d’alerte contre les roquettes jeudi matin, 90 minutes après que les forces du Jihad islamique et les autorités égyptiennes ont annoncé l’entrée en vigueur de la trêve à 5h30. Elle est intervenue après 48 heures de tirs de roquettes massifs et de frappes aériennes israéliennes systématiques pour détruire ses infrastructures, suite à la liquidation de Baha Abu Al-Atta, commandant du Jihad islamique au nord de Gaza.

Le cessez-le-feu, qui s’est rapidement révélé fragile dès ses premières heures, doit faire face à son premier véritable test le vendredi 15 novembre, là où la frontière israélo-palestinienne a été, ces dix-huit derniers mois, la scène d’affrontements hebdomadaires, opposant des émeutiers palestiniens, utilisant  des explosifs et des grenades et leurs cibles, des soldats israéliens armés, les repoussant, en utilisant des balles réelles lorsque le gaz lacrymogène devient rapidement insuffisant.

Le Jihad islamique, qui prétend se charger de la « protection des manifestants », devrait exploiter les troubles de vendredi prochain pour couvrir des attaques meurtrières contre des troupes israéliennes ou une cible civile, après que 430 roquettes lancées lors d’un blitz de 48 heures n’est pas parvenu à causer la mort d’un seul Israélien. Le groupe est également capable de prétendre qu’Israël a violé les termes de la trêve lors de l’événement comme prétexte pour reprendre ses attaques à la roquette.

Cette prévision pessimiste repose sur l’expérience passée des cessez-le-feu à Gaza. Le Jihad islamique a l’habitude de mettre en scène des finales violentes afin de prétendre qu’il a eu le dernier mot (ou tiré le dernier missile) dans un conflit avec Israël. Par conséquent, si la trêve dure jusqu’au vendredi après-midi, son sort sera alors déterminé. Les concentrations de forces de Tsahal restent donc massées à la frontière de Gaza avec du matériel militaire lourd.

14 novembre 2019 @ 9:27 Baha Abu Al-Atta , cessez -le- feu , Gaza , FDI , JIHD islamique

Adaptation : Marc Brzustowski

Gaza ceasefire faces real test on Friday at weekly Palestinian border disturbance