Flemming Rose, 57 ans, vit depuis sous protection policière, et plusieurs projets d’attentat ont visé ce journal conservateur, qui à l’époque voulait tester les limites de la liberté d’expression sur l’islam. « Je veux passer plus de temps à écrire des livres et participer au débat public au Danemark et ailleurs », a-t-il déclaré au journal, estimant par ailleurs que « la diversité croissante en Europe met la liberté sous pression ».
Le rédacteur en chef Jorn Mikkelsen a salué M. Rose, dernièrement chef de la rubrique étranger, affirmant que le journal avait « beaucoup de raisons de lui être reconnaissant ».
La douzaine de caricatures avait provoqué, quelques mois après leur publication, des manifestations violentes dans plusieurs pays musulmans. Le Jyllands-Posten a toujours été controversé au Danemark, et certains de ses confrères ont jugé qu’il avait agi de façon irresponsable.
Pourtant en mars, juste après les attentats jihadistes contre Charlie Hebdo à Paris et contre les participants à un débat sur la liberté d’expression à Copenhague, il avait reçu un prix du Club national de la presse pour son rôle de promotion de la liberté d’expression.