Un journal koweitien affirme que le Mossad suivait à la trace le suspect depuis un certain temps, écoutait son téléphone et a informé les autorités chypriotes d’une éventualité d’attentat.
Le journal koweitien Al Jarida cite des sources exclusives qui affirment que le Mossad a transmis des informations aux autorités chypriotes, qui ont mené à l’arrestation d’un individu libano-canadien, vendredi dernier, après la déocuverte de deux tonnes de nitrate d’ammoniaque dans son campement de base. Il a été accusé de planifier des attentats terroristes contre des sites israéliens, par l’emploi de matériel chimique explosif.
L’homme arrêté est aussi soupçonné de travailler pour le Hezbollah au Liban et même d’être en contact direct avec le chef de ce mouvement, Hassan Nasrallah. Ceci n’a pas dû manquer d’intéresser le Mossad, pour remonter jusqu’à la source…
L’homme arrêté à Chypre est soupçonné d’avoir été en contact direct avec Hassan Nasrallah.
Les sources citées dans le reportage d’Al Jarida affirment que le Mossad avait étroitement suivi les mouvements de cet homme depuis un certain temps, après avoir reçu un renseignement disant qu’il projetait un attentat. Al Jarida cite aussi ces sources disant que l’agent opérationnel suspect du Hezbollah effectuait des missions de reconnaissance sur des cibles israéliennes à Larnaca et qu’on l’a aperçu à juste quelques mètres de la maison de l’ambassadeur d’Israël à Chypre.
Selon le journal, le Mossad n’a informé les autorités à Chypre qu’après avoir appris que l’homme avait acquis des quantités massives de nitrate d’ammoniaque.
En outre, une source israélienne a déclaré à Al Jarida que le Mossad procédait à des écoutes des conversations téléphoniques du suspect, y compris celles de nature personnelle passées, alors qu’il était à Chypre.
Liad Osmo
PS : on se souvent en janvier 2015, de l’arrestation du chef-adjoint de l’unité 910, chargée des « opérations externes » du Hezbollah, Mohammed Shawraba. Elle avait déclenché un nuage de rumeurs décousues – comme, par exemple, l’allégation que Shawraba aurait été recruté par le Mossad contre un chèque d’un million de $, pour envoyer un flux régulier d’information ; ou qu’il était aussi responsable de la sécurité personnelle du Secrétaire-Général Hassan Nasrallah ; ou, encore, qu’il aurait diffusé des fuites sur l’un des personnages les plus secrets de l’organisation, Hassan al-Laqees.
Mais, on avait surtout évoqué que, même si le Hezbollah imaginait avoir décapité la « tête de réseau du Mossad » dans les coulisses immédiates du commandement du groupe, ce n’était là que le sommet de l’Iceberg. Entretemps, une mystérieuse femme fatale aurait disparu, munie de précieuses informations… Rappelons aussi l’élimination, entre autres, de l’héritier direct d’Imad Moughniyeh, Jihad, le 18 janvier, en compagnie d’un aéropage d’officiers supérieurs iraniens, dont le Général Mohammad Ali Allahdadi.
Au-delà de l’attrait pour ce genre de quasi-roman d’espionnage, dont le Mossad a le secret, il est intéressant de relever que ce ne sont pas les agents X ou Y qui en font les frais, au Hezbollah, mais des hommes de main directement en contact avec le sommet de la hiérarchie.
|
Adaptation : Marc Brzustowski
 |
 |
